Des précautions particulières sont aujourd’hui exigées pour assurer la sécurité et une meilleure qualité des soins des patients dans les établissements publics et privés. Lesquelles doivent passer par la validation des protocoles de soins, la formation continue des infirmiers et le renforcement des moyens humains et matériels. Acteur principal dans la chaîne des soins, l’infirmier a un rôle très important et une responsabilité médicale face au développement des maladies non transmissibles (diabète, hypertension, maladies cardiovasculaires, cancer, etc.). La nouvelle approche dans la réforme du système de santé et dans le plan de lutte contre les maladies non transmissibles est principalement axée sur le patient, qui est au cœur d’un système de soins de qualité, transparent et coordonné. Les tâches sont donc de plus en plus importantes et la spécialisation s’impose. «La qualité des soins est aujourd’hui primordiale et on ne peut pas y échapper. Nous devons sortir des automatismes et avancer tout en actualisant nos connaissances afin d’assurer une prise en charge optimale de nos patients», a déclaré Benali Mahdjoub, président de l’Association algérienne scientifique des paramédicaux, en marge de travaux de son troisième congrès qui se tient depuis deux jours à Alger, tout en précisant que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la formation continue pour «actualiser nos connaissances et nous adapter aux nouvelles techniques et repenser l’organisation des soins». L’éducation thérapeutique, un axe tout aussi important dans l’amélioration de la prise en charge des patients est aujourd’hui introduit dans la chaîne des soins. «La qualité doit primer et la prise en charge est multidisciplinaire. La spécialisation permet de créer des référents qui doivent être intégrés dans des services médicaux. La consultation infirmière existe dans certains services et elle est organisée en étroite concertation avec le médecin traitant. Les patients doivent être orientés vers cette consultation pour leur permettre un suivi et une prise en charge adéquats. De nombreux patients y adhèrent et nous constatons une amélioration de leur qualité de vie», a indiqué Sekkai Mustapha, coordinateur du service de chirurgie dentaire au CHU Mustapha, spécialisé dans l’éducation thérapeutique chez le diabétique. La qualité des soins c’est aussi, a-t-il ajouté, disposer de suffisamment de professionnels compétents (médecins, infirmiers, aides-soignants et autres professionnels) et de structures adaptées aux besoins des malades. L’accès aux médicaments et aux dispositifs innovants est également une condition pour arriver à une amélioration des soins. «Nous attendons beaucoup de la nouvelle loi sanitaire. Nous souhaitons qu’elle se penche sur tous ces aspects», a encore indiqué M. Benali. Tazaoui Mohamed, du service oncologie au CPMC, regrette que, parfois, le sourire disparaisse devant la surcharge de travail à laquelle font face les paramédicaux. «Le service reçoit 120 patients par jour pour des soins de chimiothérapie, il est très difficile avec un personnel réduit – six infirmiers seulement – de répondre à la demande dans une ambiance sereine», a-t-il souligné.
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