mercredi 28 octobre 2015

Politique d’austérité ou rumeur ?

La rumeur concernant une éventuelle compression de l’effectif du premier opérateur de téléphonie mobile en Algérie ne cesse d’enfler, malgré le démenti catégorique de ses responsables sur la présence d’un plan social dans l’entreprise. En effet, depuis le mois d’août dernier, l’entreprise Djezzy a affiché une volonté de réduire son effectif suite aux mauvais résultats financiers de son premier semestre de l’année en cours. Le responsable des relations publiques et médias de Djezzy, Salim Tamani, refuse de nommer cette opération compression d’effectif, mais la considère comme une restructuration de l’entreprise. Joint par téléphone, il dément une telle opération et revient sur celle entreprise durant le mois d’août, où des offres de départ volontaire ont été proposées aux cadres de Djezzy. Il déclare ne pas comprendre pourquoi cette opération, qui se fait de manière ordinaire dans plusieurs entreprises, suscite tant de polémique chez Djezzy. Il explique que la période des offres de départ est terminée et que les cadres désirant mettre fin à leur collaboration ont bénéficié d’une indemnité consistante. Il s’abstient, par contre, de fournir des informations sur le nombre de responsables ou d’employés qui ont choisi cette formule pour quitter Djezzy et ne pas faire partie de l’équipe qui assistera au plan de sa transformation. Ce chiffre de 1200 employés concernés par ces offres de départ volontaire ou «licenciement déguisé» est proche de la réalité.  Pour rappel, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale avait fustigé Djezzy en août et a sommé ses responsables de respecter la compétence algérienne qui a fait fonctionner cette boîte durant plusieurs années. Il a jugé inadmissible que les cadres algériens soient expulsés pour être remplacés par des étrangers. Il avait même à l’époque indiqué que la justice serait saisie au cas où Djezzy ne prendrait pas en compte ces considérations dans l’application de sa politique d’austérité. A signaler que depuis son rachat par l’Etat, Djezzy est dans une zone de turbulences qui fait croire à l’opinion publique toutes sortes de rumeurs qui ne sont pas tirées du néant ou de problèmes imaginaires. Djezzy subira-t-elle le même sort que les entreprises publiques ? La réponse à cette question ne saurait tarder. 

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