mercredi 19 octobre 2016

«Certains politiques Français ont encore la nostalgie de l’Algérie française»

La France est encore complexée par la Guerre de Libération et aussi par l’indépendance de l’Algérie. Aujourd’hui, je suis convaincu que certains politiques français ont encore la nostalgie de l’Algérie française», a déploré hier le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui intervenait sur les ondes de la radio nationale Chaîne 1. Invité à commenter le comportement de certains politiques français, notamment les propos «dégradants» tenus par le président de l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT) lors d’un hommage aux victimes du terrorisme en France le 19 septembre dernier et qui avait qualifié l’attentat du Milk Bar à Alger en 1956 d’«acte terroriste», ainsi que les propos tenus par le président François Hollande dans le livre Un Président ne devrait pas dire ça, Tayeb Zitouni a estimé que la France n’a pas vraiment changé et n’a jamais digéré l’indépendance de l’Algérie. «La France a colonisé plusieurs pays et certains responsables et politiques français font toujours la loi dans ces pays, ils ordonnent et les autres obéissent. Seulement, en Algérie, ils n’ont pas pu et ne pourront jamais agir ni se comporter de la sorte.» Le ministre des Moudjahidine a relevé une certaine confusion et une panique dans la politique française. Tayeb Zitouni regrette la dégradation, ces derniers temps, du niveau des relations algéro-françaises : «Je déplore où sont arrivées les relations algéro-françaises dernièrement suite à des déclarations et des comportements qui ébranlent la confiance qu’on a pu bâtir entre les deux pays pour solutionner certains problèmes.» Pour le ministre, l’Algérie demeure forte à travers ses positions qui n’ont pas changé d’un iota et surtout son histoire. «Nous sommes fiers de notre Révolution et nous sommes pour la libération des peuples colonisés, comme la Palestine et le Sahara occidental, et pour qu’ils recouvrent leurs droits légitimes», assure Tayeb Zitouni, qui pense que les relations entre les deux pays ne pourront être normales que lorsque les différents problèmes posés seront résolus. «Un moudjahid avait dit : entre nous et la France, il y a des montagnes de crânes et des rivières de sang qu’on ne peut oublier du jour au lendemain. Dernièrement, nous avons tissé des relations pour régler des problèmes qui resteront posés jusqu’à ce qu’ils soient solutionnés.» Faut-il rappeler que la moudjahida et ancienne vice-présidente du Conseil de la nation, Zohra Drif-Bitat, a été la première à avoir réagi en qualifiant les propos de certains responsables français d’«insupportables, dégradants et moralement infamants».

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