Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a plaidé contre les grèves et a affirmé son «soutien au nom des membres de l’UGTA en faveur des mesures prises par le gouvernement». Sidi Saïd intervenait, hier, lors d’une rencontre de l’Etat-major de l’Union, organisée à Oran, en présence du ministre des Transports, Boudjema Talaï, ainsi que des représentants du patronat et des membres de la commission exécutive, les secrétaires généraux des unions de wilaya et des fédérations. Il a tenu un discours similaire à celui du Premier ministre, en évoquant la situation économique qui prévalait dans les années 1990, précisant que le système de retraite «a été mis en place dans un contexte économique défavorable, notamment en 1997, lorsque le Fonds monétaire international (FMI) exigeait des réformes pour débloquer le prêt de 600 millions de dollars». Il a affirmé que durant cette période, «les Algériens ne cherchaient que la paix quel que soit le prix économique et le syndicat a pris ses responsabilités (en participant aux décisions). Aujourd’hui, le syndicat doit également prendre ses responsabilités (…), et on les a prises pour ne jamais avoir le retraité sur la conscience», a-t-il dit. Sidi Saïd appelle au dialogue et plaide contre la protestation. «A l’UGTA, nous avons un doctorat dans le travail syndical. Nous avons aussi un doctorat dans les grèves (…), mais aujourd’hui nous faisons valoir notre doctorat en préservation de la stabilité du pays et nous privilégions le dialogue», a-t-il déclaré en affirmant que la mobilisation «ne va rien apporter au travailleur». Même s’il ne le dit pas explicitement, le secrétaire général de l’UGTA soutient la réforme du système de la retraite qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2017, et prévoit la suppression de l’accès à la retraite avant 60 ans pour les hommes et avant 55 ans pour les femmes. «Notre organisation est celle de toutes les Algériennes et de tous les Algériens et n’a de leçons à recevoir de personne», a-t-il lancé. Il déclare : «Oui mes frères ! Oui mes sœurs ! Il existe aujourd’hui des gens, que je ne nommerai pas, qui essayent de replonger le pays dans le sang et les larmes des années 1990 (…), mais ils n’y arriveront pas. Ils veulent nous mettre dans la sinistrose, une situation de négation totale.» Il est à préciser que le secrétaire général de l’UGTA et les secrétaires de wilaya font face à une résistance de la base syndicale qui refuse la suppression de la retraite anticipée.
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