mardi 27 octobre 2015

Algérie-Tunisie : L’obligation du permis de travail supprimée pour les ressortissants des deux pays

Désormais, les Algériens et les Tunisiens ne seront plus soumis à l’obligation d’obtenir un permis pour pouvoir travailler dans les deux pays. C’est ce qu’a déclaré, hier, sur les ondes de la Radio Chaîne 3, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. Les ressortissants des deux pays auront, donc, juste un document délivré par les wilayas. L’accord devait être signé hier à l’occasion des travaux de la 20e session de la Grande commission mixte algéro-tunisienne, coprésidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le chef du gouvernement tunisien, Habib Essid. Dans une déclaration faite à son arrivée avant-hier à Alger, le chef du gouvernement tunisien a affirmé que sa visite en Algérie était «une occasion pour renforcer la coopération et la concertation autour des questions politiques et économiques d’intérêt commun». Les relations de coopération entre l’Algérie et la Tunisie dans le domaine de l’énergie ont «atteint un niveau d’excellence», ont affirmé le ministre de l’Energie, Salah Khebri, et le ministre tunisien de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Zakaria Hamad, qui s’exprimaient à l’issue d’un entretien qui a porté sur l’évaluation de l’état d’avancement de la coopération énergétique bilatérale. «Le travail entre nos deux pays se poursuit dans de très bonnes conditions et nos relations sont excellentes», a déclaré M. Khebri à l’APS après cet entretien. Les deux parties ont convenu d’établir des évaluations continues de la coopération bilatérale dans le domaine énergétique. Pour sa part, le ministre tunisien a indiqué que son pays était toujours intéressé pour développer la coopération énergétique avec l’Algérie. «Nous avons fait un suivi des décisions que nous avons prises lors de la dernière rencontre (en septembre dernier, ndlr). Tout va pour le mieux. Nous sommes en train de concrétiser ces décisions et notre coopération est excellente», a souligné M. Hamad. Il a ajouté que les deux parties se penchent sur le développement de cette coopération dans différents volets : approvisionnement en gaz, renforcement des achats du gaz algérien et augmentation des capacités de stockage tunisiennes. En 2014, il a été convenu que l’Algérie alimente les villes frontalières tunisiennes en gaz naturel, notamment Sakiet Sidi Youssef, Tabarka et Aïn Draham dans un premier temps. De même, il avait été mis en service, durant le même année, la 5e interconnexion électrique liant Annaba à Tunis d’une capacité de 400 kw. Cet ouvrage est accompagné d’un contrat commercial d’échange d’énergie (électricité) conclu en juillet 2015 entre Sonelgaz et la Société tunisienne d’électricité et de gaz (STEG). Fin septembre dernier, les deux pays avaient affirmé, à l’occasion de la visite à Alger de Zakaria Hamad, leur volonté de renouveler les contrats d’approvisionnement de la Tunisie en gaz naturel algérien et l’élargissement des capacités de ce pays voisin de stockage du gaz liquéfié. Sur les questions qui préoccupent la sous-région, il y a une entente parfaite entre les deux voisins. Le secrétaire d’Etat tunisien chargé des Affaires arabes et africaines, Touhami Abdouli, a souligné à son arrivée avant-hier à Alger «la convergence de vues» entre l’Algérie et la Tunisie concernant les questions d’intérêt commun et d’actualité. Dans une déclaration à la presse au terme de ses entretiens avec le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, M. Abdouli a indiqué qu’«il y a une convergence de vues totale entre les deux pays sur les questions économiques, sociales et politiques d’intérêt commun, ainsi que les questions d’actualité, notamment les crises libyenne et syrienne». C’est qu’a rappelé aussi Abdelkader Messahel qui a estimé, dans une déclaration rapportée par l’APS, que l’Algérie et la Tunisie «partagent la même vision» concernant «le règlement politique de la crise libyenne à travers la formation d’un gouvernement d’union nationale et le rôle de l’ONU dans le règlement de la crise». Selon lui, outre la situation en Libye, les deux parties ont évoqué «la lutte antiterroriste et la situation au Sahel». En somme, a-t-il encore souligné, les dix accords qui concernent la coopération bilatérale dans plusieurs domaines et les questions d’intérêt commun «permettront aux peuples algérien et tunisien de s’unir davantage, notamment dans le contexte régional actuel».  

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