jeudi 29 décembre 2016

Il s’était «exilé» aux états-Unis pendant 3 ans : Le retour en grande pompe de Chakib khelil

Très riche en événements, l’année 2016 a été assurément marquée par le retour, en Algérie, de l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, un des hommes du Président, après un exil aux Etats-Unis qui aura duré près de trois ans. C’était le 17 mars 2016. Il est rentré par l’aéroport d’Oran, d’où il avait quitté le pays précipitamment à la même période de l’année 2013. Au centre d’un immense scandale de corruption dans le secteur de l’Energie, il avait fait l’objet d’une enquête menée par les officiers de la police judiciaire du défunt DRS (Département de renseignement et de sécurité), dépendant du ministère de la Défende, qui lui a valu au mois d’août 2013 une inculpation pour plusieurs chefs d’accusation et un mandat d’arrêt international, lui, son épouse et ses deux enfants. Durant les trois années d’exil, l’ex-ministre disparaît des radars et son fils, qui vivait à Paris, l’a vite rejoint aux Etats-Unis, avant que les autorités n’exécutent le mandat d’arrêt international. Durant toute cette période, c’est le secrétaire général du FLN, alors Amar Saadani, qui prend sa défense avec acharnement, le présentant comme le meilleur des ministres que l’Algérie a connus depuis l’indépendance. C’est au début du mois de novembre 2015 que Chakib Khelil apparaît pour la première fois, après trois ans de silence, au siège de l’ambassade d’Algérie à New York, aux USA, à l’occasion de la cérémonie de la fête du 1er Novembre. L’image a choqué plus d’un. Elle a fait le tour des rédactions sans susciter de réaction des autorités. Quatre mois plus tard, Chakib Khelil retourne au pays par l’aéroport d’Oran, où le tapis rouge lui est déroulé pour être accueilli au salon d’honneur par les autorités locales. Perçu par beaucoup d’Algériens et surtout par la classe politique comme une «provocation», ce retour met à mal la justice algérienne, qui a clos le dossier de corruption qu’elle avait ouvert quelques années auparavant et dont les ramifications touchent plusieurs pays, parmi lesquels l’Italie, la Suisse et la France. Chakib Khelil va multiplier les sorties médiatiques pour plaider un retour au sein du gouvernement, en choisissant les zaouïas comme tribunes, suscitant l’indignation aussi bien d’hommes de culte que des politiques et des citoyens lambda qui, dans beaucoup de régions, vont l’accueillir avec des marches de protestation, l’obligeant à disparaître des radars et retourner aux Etats-Unis. Comme pour finir l’année, il réapparaît, il y a quelques jours, sur les chaînes des médias privés qui lui assurent la publicité, pour offrir ses services et défendre sa position d’éventuel candidat ministrable.                     

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