La ministre de l’Education nationale a rappelé qu’il est fait obligation au candidat dans la convocation du baccalauréat de se présenter une demi-heure avant le début des épreuves et avertit que tout retard privera l’élève de passer l’examen et l’exposera à l’exclusion définitive. L’hémicycle était vide ce jeudi, dernière séance de l’année 2016, consacrée aux questions orales. A l’exception de députés posant des questions, les autres élus ont brillé par leur absence. Onze questions ont été adressées aux membres du gouvernement et au chef de l’Exécutif, qui, comme à l’accoutumée, n’a pas jugé opportun de se déplacer à l’Assemblée et c’est la ministre chargée des Relations avec le Parlement qui a lu la réponse du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aux députés. Des députés se sont également plaints du retard accusé dans la programmation de leurs questions dont la plupart remontent à la rentrée sociale ou mieux à plus d’une année. Et l’exemple édifiant est la question d’un député sur l’exclusion des candidats retardataires lors de l’examen du baccalauréat de juillet dernier en raison de trois minutes de retard et la nécessité de leur rendre justice. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a d’abord relevé la fermeté observée par son département à l’égard des retardataires lors des épreuves du baccalauréat et qui vise ni plus ni moins, selon elle, qu’à consacrer le principe de l’égalité des chances et éviter la fraude. «Priver un candidat retardataire de passer l’examen du baccalauréat n’a pas pour but essentiel son exclusion, mais appliquer le principe de l’égalité des chances et éviter la fraude», a justifié Mme Benghabrit qui dément avoir sanctionné des candidats pour une question de trois minutes de retard. «Ceci est archi-faux, les concernés étaient en retard de plus d’une demi- heure», souligne-t-elle, précisant que l’entrée aux centres d’examen est prévue 30 minutes avant le début des épreuves. La ministre a rappelé qu’il est fait obligation au candidat dans la convocation à l’examen du baccalauréat de se présenter une demi-heure avant le début des épreuves et qu’il est averti que tout retard le privera de passer l’examen et l’exposera à l’exclusion définitive. Cette obligation vise, de son avis, à permettre au candidat d’avoir une préparation psychologique et de bénéficier des orientations des enseignants surveillants. «L’ouverture des plis des sujets se fait à 8h30 après quoi aucun candidat n’est autorisé à accéder au centre d’examen. Cette interdiction a pour objectif également de contrecarrer toute tentative de fraude par l’envoi des sujets à l’extérieur via les nouvelles technologies, ce qui constitue une atteinte à la crédibilité de l’examen et au principe d’équité et de mérite», avertit Mme Benghabrit. Tous les diplômes sont reconnus par la fonction publique Mettant l’accent sur l’importance des campagnes d’information et de sensibilisation pour amener les élèves au respect des horaires, la ministre a appelé à l’introduction de cette valeur dans les cours d’éducation civique. Interrogée par ailleurs sur les critères utilisés en matière de recrutement, la ministre de l’Education a expliqué que grâce à l’exploitation de la plateforme numérique, son secteur a pu recruter 68 000 nouveaux enseignants, y compris les diplômes des Ecoles normales. «L’autorisation exceptionnelle accordée par la direction générale de la Fonction publique d’exploiter les listes de réserve des candidats qui avaient réussi le concours de recrutement des enseignants en 2016 a permis de pourvoir les postes vacants et garantir aux élèves la continuité de la scolarité», s’est réjouie Mme Benghabrit. Ainsi, explique-t-elle, le nombre des enseignants contractuels a été amené à 5000 en 2016 contre 40 000 au cours des dernières années. La ministre a indiqué que l’opération de recrutement a été avancée au mois d’avril 2017 afin de permettre une meilleure préparation des nouveaux enseignants. De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a démenti toutes les rumeurs concernant la non-reconnaissance par la Fonction publique de certains diplômes. «Tous les diplômes, nonobstant les spécialités, sont créés en vertu de la loi et par conséquent ils sont admis et reconnus par les services habilités de la Fonction publique et tous les autres secteurs», rassure le ministre. Précisant qu’aussi bien les diplômes nationaux du système classique que du mode LMD ne nécessitaient pas d’équivalence. Toutefois, cette procédure ne concerne, selon lui, que les diplômes délivrés par les universités étrangères, a-t-il soutenu. A propos du sort des étudiants spécialisés dans la gestion des projets de génie civil, le ministre a rassuré que cette spécialité n’a pas été annulée. «Plusieurs spécialités ont des appellations différentes d’une université à l’autre, ce qui a suscité une certaine ambiguïté qui a donné lieu à la multiplication du nombre des diplômes délivrés dans cette filière à 6000 licences, un nombre qui a été ramené au standard international de 200 spécialités», a fait remarquer M. Hadjar.
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