Sur les réseaux sociaux, comme dans la rue, beaucoup d'Algériens affichent une indifférence dédaigneuse à l’endroit de tout ce qui a trait aux élections. Le ministre de l’intérieur, Noureddine Bedoui, n’a pas tari d’éloges à l’égard des associations lors de son passage, aujourd’hui mardi, au Forum de la radio algérienne. « Je salue les milliers d’associations dans les villes et dans les villages qui font un grand travail, loin du feux des projecteurs et auxquelles nous vouons du respect », a déclaré Bedoui, à deux jours d’un scrutin législatif qui n’intéresse pas grand monde en Algérie. Dans l’espoir de les convaincre d’aller voter jeudi prochain, le ministre de l’Intérieur n’a pas omis d’encenser les « jeunes algériens qui sont à l’origine des différents projets que nous œuvrons à concrétiser ». Et de renchérir : « c’est une réalité. Nous devons être fiers de nos jeunes, de leur conscience et de leur niveau élevé… ». Interrogé si son département a des craintes quant à un fort taux d’abstention lors du prochain scrutin, il répondra : « nous avons peur pour la sécurité de notre pays ». Se voulant optimiste, il a indiqué que ses services ont enregistré dans le fichier électoral « quelque 800 000 nouveaux inscrits dont la plupart sont des jeunes ». Le ministre de l’Intérieur a usé -et abusé - de l’argument sécuritaire : « Les sociétés que certains ont voulu déstabiliser ont été touchées dans leurs instituions. Le vote est un devoir. Le Parlement est un pilier principal dans l’édifice institutionnel, nous devons tous le préserver… ». Noureddine Bedoui a évité de s’attaquer frontalement –comme l’avait fait son collègue en charge des Affaires religieuses- aux vidéastes qui ont exprimé leurs doutes quant à l’utilité des élections en Algérie dans les conditions politiques actuelles. Sur les réseaux sociaux, comme dans la rue, beaucoup d'Algériens affichent une indifférence, parfois dédaigneuse, à l’endroit de tout ce qui a trait aux élections.
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