lundi 26 octobre 2015

La LADDH dénonce les atteintes aux droits de l’homme

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) dénonce les violations graves et répétées des droits de l’homme. Lors d’un conseil national extraordinaire, tenu ce week-end, la Ligue, présidée par maître Debbouz, a rappelé les nombreuses arrestations et la campagne de harcèlement dont font l’objet les militants des droits de l’homme ces derniers mois. «Il s’agit d’une campagne qui ne dit pas son nom. Cette opération a commencé il y a bien longtemps. La stratégie des pouvoirs publics est maintenant claire. Ils veulent faire taire et museler toutes les voix libres de ce pays», explique M. Chouicha du bureau de la LADDH. La Ligue est convaincue que les transformations introduites au niveau de certains départements et les réformes engagées dans plusieurs secteurs ne sont qu’un leurre et de la poudre aux yeux. Ces défenseurs des droits de l’homme s’insurgent contre le chantage fait au peuple algérien par la police politique qui existe et active toujours, et ce, contrairement aux affirmations et aux discours des officiels. Les membres du bureau de la LADDH regrettent qu’à l’opposé des allégations des autorités algériennes, la police politique non seulement existe toujours, mais a même pris le temps de rendre officielles ses activités. «On nous parle de la restructuration du DRS et de la réhabilitation de l’Etat de droit. Ceci est un artifice et c’est archifaux», lance M. Chouicha, affirmant qu’au sein de la Ligue, les militants sont persuadés que cette police politique est bel et bien réelle et exerce toujours ces pouvoirs et un chantage en marchandant la paix et la stabilité pour la pérennité du système politique en place : «Soit nous, soit la violence.» En s’élevant face au harcèlement mené contre les militants des droits de l’homme, la LADDH déclare qu’elle ne ménagera aucun effort pour dénoncer ces pratiques en alertant et l’opinion publique nationale et les instances internationales. «Les droits de l’homme sont loin d’être respectés en Algérie. Nous sommes mobilisés et nous allons mener une campagne pour dénoncer le comportement des pouvoirs publics. Nous occuperons le terrain malgré les restrictions imposées par le pouvoir à la liberté d’expression», promet M. Debbouz. Par ailleurs, dans un communiqué rendu public, Houari Kaddour, secrétaire national chargé des dossiers spécialisés au sein de la LADDH (aile opposée à la LADDH dirigée par maître Debbouz) décide de geler les activités des droits de l’homme pendant 10 jours pour protester contre la campagne de harcèlement que mènent les autorités contre les militants des droits de l’homme. «Nous avons décidé d’agir contre les multiples atteintes aux droits de l’homme. Après l’interdiction des manifestations dans la rue, après les restrictions de la liberté d’expression c’est au tour des militants des droits de l’homme de subir les foudres du pouvoir», dénonce M. Kaddour. Il a décidé de sensibiliser l’opinion publique en dénonçant les pratiques de harcèlement à l’encontre de tous les militants défenseurs des droits humains. Il demande également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les militants et défenseurs des droits de l’homme, et l’arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre.  

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