lundi 26 octobre 2015

Les «opérations courantes» peu concernées

L’Algérie est, depuis jeudi, déconnectée. Et si les Algériens souffrent mille peines pour, entre autres, se connecter aux réseaux sociaux, surfer sur le web ou encore effectuer des recherches, cette interruption ne les empêche pas tant que cela de travailler et d’effectuer leurs tâches quotidiennes, bancaires, services, administrations ou autres. Tout simplement parce que la plupart des opérations effectuées couramment par ces établissements ne nécessitent pas de connexion internet. Dans un bureau de poste, place du 1er Mai, il y a foule. Pourtant, «il n’y a rien d’anormal à ces longues files d’attente», commente un citoyen. Et pour cause, «nous n’utilisons pas de réseau externe pour nos opérations. Et notre réseau fonctionne parfaitement», se réjouit le responsable de la structure. «Déjà que les ordinateurs que l’on utilise ne fonctionnent qu’à peu près, alors c’est pas internet que l’on risque d’avoir», commente pour sa part un employé. Et il semble que les organismes publics ne soient pas très «connectés», au plus grand soulagement des milliers d’usagers et clients de leurs services. C’est aussi le cas dans une structure de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) qui ne rencontrait, hier, aucune anomalie dans son fonctionnement. «Nous ne travaillons pas avec un réseau externe et le réseau intranet fonctionne parfaitement», explique un guichetier, qui poursuit : «Le plus dur a été de passer le week-end sans internet, on s’est beaucoup ennuyé…» Même son de cloche dans une agence de la Compagnie algérienne d’assurances de dommages et de personnes (CAAT) où la question fait même sourire certains employés. «Nous n’avons aucun problème pour nos activités. D’ailleurs, internet n’est même pas installé ici», dit le chef de structure en visant un écran d’ordinateur posé sur le bureau. Quand le web est nécessaire au fonctionnement des affaires courantes d’une entité, l’on fait contre mauvaise fortune bon cœur. Ce qui est tout de même facilité lorsque l’on a pensé à un «back-up», une voie de secours. «Nous utilisons le plan B. Un réseau interne, qui ne fonctionne que pour les opérations locales», explique un employé d’une agence bancaire BNP Paribas. Ce qui n’est tout de même pas de tout repos. «Le débit que nous enregistrons ces jours-ci ne représente que 25% de celui dont nous disposons en temps normal. Ce qui rend les choses beaucoup plus lentes», ajoute-t-il, se réjouissant tout de même que «c’est mieux que rien». Le seul handicap que provoque cette coupure nationale concerne les transactions et opérations à l’international. «Ce type d’opérations extérieures est interrompu jusqu’au rétablissement du réseau optimum de la banque», affirme-t-il.

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