mardi 27 décembre 2016

Projet de loi sur la santé : Les explications de Boudiaf

Le projet de loi sur la santé est maintenu. Telle est l’annonce faite, hier, par le ministre de la Santé, de la Population et la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, en visite dans la wilaya de Bouira. Le ministre a démenti toute «information faisant état de gel du projet», précisant que «tout projet présenté et étudié par le Conseil des ministres sous la présidence du chef de l’Etat est maintenu». M. Boudiaf a confirmé, au passage, que ledit projet sera examiné par la commission du Parlement le 17 janvier prochain. «Le projet englobe 470 lois. Et nous avons presque mis en application 212 lois sur le terrain, à l’instar du jumelage entre les hôpitaux du nord du pays avec ceux du Sud et des Hauts-Plateaux, de l’externalisation des soins des malades vers les polycliniques, ainsi que l’informatisation du secteur élaborée dans le cadre de la carte sanitaire», confie-t-il. Et de se défendre en indiquant que la mise en œuvre de ces lois a mis fin surtout au déficit enregistré  dans les hôpitaux du Sud et des personnels paramédicaux. Abdelmalek Boudiaf, qui a présenté les réalisations faites dans son secteur comme un trophée de guerre, a en revanche esquivé certaines questions qui «fâchent» et relatives au dernier scandale ayant éclaboussé son secteur, dont notamment la scabreuse affaire du «complément alimentaire RHB» et l’ouverture récente de la clinique du dénommé Belahmer pour y pratiquer la roquia et fermée le lendemain sur décision du wali de Relizane. «Ce n’est pas mon affaire !» a répondu M. Boudiaf à une question relative à la circulation et la commercialisation du  RHB en France. Réagissant sur la mort d’un nourrisson survenu dimanche dernier dans un hôpital de la wilaya de Mila, le ministre a annoncé l’ouverture d’une enquête pour «élucider les causes et les circonstances du décès du nouveau-né». Pour M. Boudiaf, l’ouverture systématique d’une enquête à chaque annonce d’un décès de nourrisson ou de patiente a pour objectif de réduire le taux de mortalité au niveau des services de maternité, conformément aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a souligné que le taux de mortalité des nouveaux-nés en Algérie est des plus bas comparativement à d’autres pays africains et au Monde arabe. Face au manque de médecins spécialistes en gynécologie, enregistré au niveau des établissements de santé publique, le ministre a annoncé l’affectation prochaine de cinq gynécologues à l’EPH Sour El Ghozlane. Abordant le financement gelé de projets de réalisation de structures de santé, un budget de 40 milliards de centimes sera débloqué pour financer les opérations en cours, dont trois hôpitaux respectivement de 60, 80 à 120 lits implantés dans les communes de Aïn Bessem, M’chedallah et Bordj Okhris, a précisé M. Boudiaf.

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