jeudi 30 mars 2017

Derbal perd son sang-froid

Excédé par les critiques des chaînes de télévision privées, «souvent non justifiées», le président de la Haute instance de surveillance des élections, Abdelwahab Derbal, a perdu hier son sang-froid devant les quelques journalistes réunis en marge du séminaire ayant regroupé, à l’hôtel El Djazaïr, à Alger, les membres de la commission. Interrogé sur le cas d’un des membres de cette instance qui serait candidat aux élections, M. Derbal s’emporte : «Ce n’est pas vrai. Votre chaîne m’a fait dire ce que je n’ai jamais dit. Je ne suis pas né d’hier. Je milite pour la démocratie depuis 20 ans. J’ai eu à traverser des moments difficiles. Mon épouse a été séquestrée et beaucoup nous collent leurs saletés sur le dos. Nous ferons tout pour mener le pays vers la démocratie et nous nous attaquerons à ceux qui clochardisent le scrutin…» Les nerfs à fleur de peau, il remballe un journaliste qui lui demandait comment la commission avec ses 400 membres peut contrôler quelque 50 000 bureaux de vote. «J’ai déjà éclairci la mission de la Haute instance. Ma mission n’est pas facile. J’ai la lourde responsabilité de veiller sur le bon déroulement du scrutin. J’ai moi-même demandé à ce que le tirage au sort se déroule à Alger et sans dépense d’argent. Nous vivons dans un environnement extrêmement sensible et les changements qui se préparent n’augurent rien de bon pour le pays», déclare le président de la Haute instance, avant de mettre fin à ce point de presse et de quitter brusquement la salle, laissant les journalistes sur leur faim.  

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