Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) veut en finir avec «la surveillance des citoyens par les services de renseignement» et «rompre avec les pratiques de la police politique». Pour cela, il émet des propositions pour réformer le domaine de la sécurité nationale. Dans le cadre de son programme électoral pour les législatives du 4 mai prochain, le RCD préconise, dans un chapitre consacré à la sécurité nationale et à la politique étrangère de l’Algérie, de «redéfinir, de réorganiser et de renforcer la structure du Renseignement» et cela «dans un cadre juridique approprié qui précise les missions, le mandat, les modes de désignation et les responsabilités de chaque acteur du secteur», explique la formation que préside Mohcine Belabbas. Ce parti suggère aussi la «clarification des missions prioritaires au renseignement qui doivent être axées sur la lutte contre le terrorisme, la protection des infrastructures essentielles, la lutte contre le crime économique et le contrôle des frontières extérieures». «Il faut également opérer une réforme culturelle dans le domaine du renseignement pour faire en sorte que l’action des services de sécurité et, en particulier, de renseignement ne soit plus assimilée à la surveillance des citoyens pour rompre effectivement avec les pratiques de la police politique», lit-on dans le même document. Appelant à la promotion du personnel féminin dans la responsabilité au sein des institutions chargées de la sécurité et de la défense, le RCD propose aussi la création d’un organisme permanent chargé d’anticiper, de prévenir et de recenser les crises qui menacent la sécurité des territoires, à l’image de celle qu’a vécue et que vit toujours la région de Ghardaïa et certaines régions de l’Est du pays. «Cet organe sera composé, en plus des représentants de l’administration, de parlementaires, de sociologues, de politologues et de tout autre expert qui s’avèrera utile pour son efficacité. Il sera rattaché au ministère de l’intérieur», précise le parti. Toujours dans le cadre de cette réorganisation, le RCD recommande la création d’un corps permanant de l’armée nationale populaire, investi de pouvoirs de police, qui sera spécialisé dans le contrôle et la surveillance des frontières. Dans le chapitre consacré à la politique étrangère et la communauté algérienne établie à l’étranger, les responsables du RCD mettent l’accent sur la nécessité de «réinventer la diplomatie algérienne». A cet effet, il recommande «d’investir notre continent afin de donner une résonnance positive et un poids à l’action diplomatique de notre pays en Afrique en vue de gagner de l’influence sur la scène internationale». «La sécurité de nos frontières dépend aussi de la stabilité des pays voisins. Pour que notre diplomatie joue un rôle de premier plan dans le règlement des conflits, nous devons impulser dans cette sphère des investissements générateurs d’emplois et de richesse et promouvoir notre culture et nos arts en développant des centres culturels algériens à l’étranger», ajoute-t-on dans le même document.
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