Homme politique influent jouant le rôle de facilitateur informel avec des pays où il entretient des liens solides, le président de la commission des affaires étrangères au Sénat français, Jean-Pierre Raffarin était à Alger où il s’est entretenu avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. La veille, en conférence de presse en compagnie du candidat (LR) aux élections législatives, Erwan Daveau, pour lequel il fait campagne, M. Raffarin s’est employé à défricher le terrain pour le nouveau locataire de l’Elysée. Partisan d’un rapprochement dense, l’ancien Premier ministre sous Chirac estime que «les deux pays connaissent des lignes de progrès historiques». «Des points de circonstance dont il faut profiter pour ouvrir de nouvelles perspectives de coopération dans différents domaines», soutient-il. Pour le président de la commission des affaires étrangères du Sénat français, l’arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir «ouvre une période passionnante pour la France avec un Président âgé de 39 ans». Ex-représentant spécial du gouvernement français pour les relations franco-algériennes, dont l’objectif était de faire avancer les négociations sur des dossiers économiques précis, M. Raffarin a continué à travailler du mieux qu’il peut pour «un progrès qualitatif en tenant compte des intérêts des deux pays en s’appuyant sur une ligne de clarté et d’un dialogue clair». «Il faut veiller à ce que les relations soient fertiles» défend-il. Chiraquien historique, Jean-Pierre Raffarin insiste sur la nécessité de garder et de renforcer le dialogue entre la France et l’Algérie «en toute circonstance, entre les pays, les relations diplomatiques connaissent naturellement des hauts et des bas et c’est pour cela que la diplomatie existe pour continuer à dialoguer». Selon lui, «les relations entre les deux pays sont une relation de destin. Dans la vision Europe-Afrique, la relation avec l’Algérie est une charnière». C’est dans ce sens que M. Raffarin, qui affirme vouer une «affection pour l’esprit algérien», appelle à «reprendre les relations entre les deux pays là où les a laissées l’ancien président Jacques Chirac». Abondant dans le même ordre d’idées, le candidat Les républicains pour la 9e circonscription des Français établis à l’étranger, Erwan Daveau, a jugé que «l’abandon de la politique de Chirac en direction du monde arabe est déplorable». Pour ce candidat d’origine tunisienne et proche d’Alain Juppé, «sa candidature est un choix d’affection, je milite pour que la France travaille à un renouvellement de l’intérêt des Français à l’étranger qui jouent le rôle de passeurs entre la France et les pays, notamment ceux du Maghreb».
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