Durant tout le mois de mai, l’émission service public de la Chaine 3 consacrera sa rubrique santé à sensibiliser ses auditeurs sur les dangers du tabagisme. Pour cette première édition, l’animatrice recevait, mercredi, le pneumo-phtisiologue, Salim Nafti qui est revenu longuement sur la stratégie de lutte contre ce fléau, en soulignant particulièrement ses limites. Bien que la consommation du tabac en Algérie ait été réduite de 65 à 25%, le Pr. Nafti tient à alerter sur sa progression en milieu scolaire. Alors que «les personnes les plus âgées tentent d’arrêter de fumer, fait-il remarquer, le tabagisme gagne des pans entiers de la jeunesse». «Il existe une floraison de loi en Algérie, 163 au total mais malheureusement aucune d’entre elles n’est appliquée», regrette le praticien. Il cite l’exemple de la loi de 1985 interdisant la consommation du tabac dans les lieux publics qui, 32 après sa promulgation, reste lettre morte. Considérant que le problème du tabagisme est d’ordre politique, l’invité de la Chaine 3 appelle les autorités gouvernementales à agir « pour réduire l’ampleur de ce problème» et à veiller à faire appliquer rigoureusement les lois, à l’instar de celle interdisant la vente de tabac aux mineurs ou bien sa consommation dans les lieux publics. Outre l’application des lois, le pneumo-phtisiologue recommande le recours à des mesures de contrainte pour réduire la consommation du tabac, proposant, par exemple, d’augmenter sensiblement les taxes sur les produits tabagiques. Interrogé par une auditrice sur l’usage de la chicha, M. Nefti explique que sa consommation est de 3 à 10 fois plus nocives que celle de la cigarette. «Dans la fumée de la chicha, explique-t-il il existe de 5 à 10 fois plus de Co² que dans une cigarette, ce qui correspond à 3 paquets de tabac». Il met, en outre, en en garde sur le ait que la consommation de tabac peut être un vecteur de transmission de nombreuses maladies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire