mardi 27 octobre 2015

Un deuxième congrès de l’opposition d’ici décembre

Les partis et les personnalités de l’opposition structurés au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) ont décidé de s’organiser avant d’occuper le terrain de la protestation. Ces partis ne comptent pas baisser les bras. Ils envisagent de mobiliser leurs troupes et unifier leurs rangs pour rendre plus efficace leur action. L’Instance de suivi et de concertation de l’opposition (ISCO) a adopté, ce dimanche, le principe d’aller vers un deuxième congrès national de l’opposition avant la fin de l’année 2015 et l’organisation d’une rencontre politique pour évaluer les différentes actions menées jusqu’à présent par la CLTD. Lors de cette réunion tenue dans une conjoncture difficile, les volets politique et économique ont occupé une grande partie de la concertation. Les participants ont tous relevé la situation économique critique qui prévaut dans le pays et le danger qui guette l’Algérie en raison, selon eux, de l’effondrement du pouvoir en place. Pour l’ISCO, la crise politique et économique que traverse le pays est créée par un système qui a échoué à atteindre le développement, il a ainsi mené le pays vers une impasse. «Les clignotants sont tous au rouge et les prémices d’une explosion sont perceptibles sur le terrain. La situation est grave, que ce soit sur le plan politique, économique ou social. Nous devons agir», explique Soufiane Djilali, membre de l’ISCO. Cette instance a vu, cette fois-ci, s’élargir son champ d’action à d’autres entités partisanes et personnalités politiques. «Plusieurs partis et personnalités politiques ont rejoint, hier, la Coordination. Le nombre des participants avoisine actuellement la trentaine», rappellent les membres de la Coordination qui «relèvent avec fierté l’engagement de nouveaux partis politiques au sein de l’organisation représentative de l’opposition et exhortent toutes les forces et les élites, estudiantines, sociales, syndicales, politiques et  économiques à participer à l’initiative de transition démocratique pour activer l’ensemble du programme de sensibilisation politique». Dans un communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion trimestrielle tenue au siège du MSP, les acteurs de l’ISCO ont expliqué les objectifs visés à travers l’organisation, le mois prochain, d’une rencontre politique avant la tenue du deuxième congrès. Il s’agit d’une réunion pour réactiver le rôle de l’opposition et sa participation au débat politique et à la protection des libertés. L’opposition a réitéré également sa détermination à poursuivre l’action politique commune dans le cadre de la «plateforme de Mazafran», dont les faits ont prouvé «la crédibilité du diagnostic politique et des solutions proposées pour répondre à la profonde crise politico-économique qui se profile». ’instance exprime aussi «son entière solidarité avec la presse et condamne fermement le harcèlement des militants des droits humains, des syndicalistes et les arrestations arbitraires». Elle condamne «les violations de la liberté d’expression à travers un décret qui permet d’espionner la vie privée des Algériens, en violation des principes de la Constitution». L’ISCO a exprimé son opposition à «toute atteinte à la liberté de constitution de partis et le refus de l’agrément d’un grand nombre d’entre eux, en violation de la loi».  

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