Le colloque international sur l’enseignement de l’éducation islamique a pris fin hier avec une déclaration finale dans laquelle les participants ont appelé les érudits et savants musulmans «à la réforme du discours religieux en lui extirpant les scories qui le caractérisent» mais aussi à «libérer la fatwa de la poigne des laboratoires impérialistes qui nous produisent de semblants érudits dans des habits et institutions qui nous renvoient à l’ère des conflits et de la fitna sans lien avec l’époque actuelle». Dans une déclaration finale appelée «La déclaration d’Alger», les conférenciers ont également plaidé pour «la nécessité à multiplier les efforts pour faire en sorte que l’éducation islamique repose sur les principes de l’unité et de l’amour de la patrie, qu’elle ait comme pilier la foi et s’habille du bon comportement et des valeurs universelles, comme le vivre-ensemble, la tolérance et le respect des convictions religieuses». Les intervenants ont exhorté les dirigeants des pays musulmans à prendre en compte ces conseils et à faire en sorte de les mettre en application «pour relever les défis, défendre les pays et mettre à nus les objectifs qui visent à déchirer les Etats islamiques en exploitant le phénomène du terrorisme créé par les Etats impérialistes et soutenu par des forces colonialistes, pour frapper leurs ennemis (…), dont les pays musulmans. Le terrorisme, qui a été créé dans les laboratoires des grandes puissances (…), tire sa force aussi de ses alliés dans le monde de la criminalité transnationale, notamment la drogue et la traite des êtres humains». Pour les conférenciers, «les pays qui alimentent le terrorisme, le renforcent et le dotent d’armements. Cela ne prendra jamais fin tant que ce terrorisme restera le moyen de porter atteinte à l’islam et d'éloigner les gens de lui, après l’avoir désigné comme source de violence». Enfin, ils ont appelé «à l’unité des rangs et de la parole et à une coopération entre les dirigeants et les érudits pour éviter aux nations les plans de destruction». Durant la matinée, certains invités ont exposé les expériences de leurs pays respectifs. Ainsi, Hassan Moussa a évoqué la réalité de l’enseignement de la langue arabe et de l’éducation en Suède ; Khaled Yassine et Seif El Islam El Hamzaoui ont mis en avant l’enseignement de l’éducation islamique respectivement en Suède et en Espagne ; alors que Mohamed Ali Mohamed El Aimiri a parlé des contraintes de l’éducation islamique dans son pays. Deux ateliers techniques, l’un consacré à «L’éducation islamique : les concepts et le vécu», l’autre sous le titre de «Perspectives et défis» ont permis d’exposer une vingtaine de communications, dont plus d’une dizaine émanant des universitaires algériens et le reste lié aux expériences saoudienne, syrienne, mauritanienne, tunisienne et tchadienne.
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