L’année 2017 a connu le lancement du paiement électronique en Algérie. Onze banques assurent à leur clientèle ce service. Il s’agit des 6 banques publiques (BADR, CPA, BDL, BNA, BEA, CNEP) ainsi que 5 banques privées (Trust Bank Algérie, Natixis Algérie, Société Générale Algérie, Gulf Bank Algérie et Al Baraka) et 8 entreprises proposant ce service à leurs clients, tandis que d’autres adhéreront progressivement à ce nouveau mode de paiement : Algérie Télécom, Mobilis, Air Algérie, la CNAS, Société des eaux et d’assainissement d’Alger (Seaal), Djezzy, Ooredoo et Amana Assurances. Le e-paiement permettra d’ouvrir la voie à une économie numérique qui servira à relever trois défis : collecter les ressources, relancer l’économie et bancariser l’argent à travers de nouveaux instruments et des nouveaux produits. Pour Boualem Djebar, président de l’Association des banques et établissements financiers (Abef), ce lancement constitue «un édifice supplémentaire dans le processus de modernisation du service bancaire de manière générale et système de paiement d’une manière particulière». Pour sa part, Nawel Benkritli, directrice générale de la Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique (Satim), estime que cette nouveauté permettra d’effectuer à distance, via internet, en toute sécurité et rapidité, 7j/7 et en H24, des opérations d’achat de biens et/ou de services auprès des sites marchands des entreprises qui acceptent le paiement en ligne par cartes interbancaires (CIB). Pour sa part, Algérie Poste a lancé récemment la carte de paiement électronique Edahabia, qui permet d’effectuer tous types de transactions financières et commerciales via internet. Un premier quota de 5 millions de cartes de paiement électronique a été produit et atteindra les 20 millions progressivement. Cette nouvelle carte est délivrée aux détenteurs de comptes CCP, une opération qui entre dans le cadre de la stratégie du secteur tendant à la modernisation des services postaux. Elle permettra d’effectuer tous types de transactions financières sur internet, notamment le règlement des factures d’eau et d’électricité, le paiement des achats chez les commerçants disposant de terminaux de paiement électronique (TPE), ainsi que l’acquisition de divers produits à partir du site d’AP BaridiNet permettant l’achat et le paiement via le web. Le gouvernement veut encourager cette formule et aller au-delà de l’usage limité de la carte, circonscrite à la carte de retrait à piste magnétique. Toutefois, la volumétrie des paiements par carte reste modeste et appelle des actions fortes de développement, notamment la nécessité d’un déploiement plus intense de TPE auprès des commerçants en corrélation avec une densification des porteurs de carte, ce développement de la monétique reste fortement conditionné par l’acceptation de ce moyen de transaction.
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