samedi 4 mars 2017

Des têtes de liste surprise à Alger

Les partis politiques dévoilent, au fur et à mesure, les noms de ceux qui ont été choisis pour conduire leurs listes de candidatures aux élections législatives à Alger. Si le Front de libération nationale (FLN) maintient le suspense sur le nom de celui qui conduira sa liste, les autres partis, du moins les plus connus, ont déjà rendu publiques leurs listes. Ainsi, Seddik Chiheb, député, responsable du bureau de wilaya et porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), est tête de liste de son parti à Alger. Pour le Rassemblement pour la culture et la démocratique (RCD), c’est son président Mohcine Belabbas qui aura la charge de conduire la liste de son parti dans la capitale. Idem pour le Parti des travailleurs, qui semble avoir choisi sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, comme tête de liste à Alger. Le Front des forces socialistes (FFS), quant à lui, a désigné Salima Ghozali, journaliste et actuellement conseillère auprès de l’instance présidentielle du parti, comme tête de liste dans la capitale. Le plus vieux parti de l’opposition a surpris par son choix. Salima Ghozali recèle, certes, des qualités lui permettant d’être candidate aux législatives, mais elle n’est pas dans l’organique du parti. Le président du Mouvement populaire algérien (MAP), Amara Benyounès, a désigné l’un de ses frères comme tête de liste à Alger. Ce choix a suscité étonnement, voire de la colère chez certains cadres du parti. Les islamistes regroupés autour de Abdallah Djaballah semblent opter pour le député sortant, Hassan Aribi. Le choix des têtes de liste pour les législatives est souvent difficile pour les partis à Alger, et ce, pour une multitude de raisons. D’abord, c’est la capitale, où tous les partis en lice ont des listes et une profusion de candidatures. A titre indicatif, le FLN a eu plus de 300 dossiers de candidatures uniquement à Alger. Cela renseigne sur l’intérêt et l’enjeu électoral que représente la capitale pour les formations politiques. Aussi, Alger est la wilaya qui compte le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée populaire nationale : 37 sur un total de 462. Elle compte aussi le plus grand réservoir électoral. Pour toutes ces raisons et tant d’autres, la désignation des têtes de liste constitue un enjeu électoral plus important qu’ailleurs. La concurrence est telle, que les partis cherchent des poids lourds pour peser dans l’élection et tenter d’arracher un maximum de sièges. La bataille électorale s’annonce donc très rude à Alger. Car, il n’y aura pas de place pour tous les partis en lice pour ces élections qui auront lieu le 4 mai prochain.  

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