samedi 4 mars 2017

Une centaine de personnes au rassemblement du FSA contre la répression à Béjaïa

Le Forum social algérien (FSA), crée en janvier dernier à Oran et s’inscrivant dans le cadre du Forum social mondial (FSM), a effectué, aujourd’hui samedi, sa première sortie publique, en organisant des rassemblements dans les villes d’Alger, Oran et Béjaïa. Dans l’ex capitale des Hammadites, c’est la Place Said Mekbel pour la Liberté de la presse qui a accueilli la manifestation.   Des dizaines de personnes, parmi lesquelles des activistes d’Amnesty international, de Raj, de la Laddh, du Café littéraire, du Comité de solidarité avec les travailleurs de Béjaïa et des représentants du SNAPAP et de partis politiques (RCD, MDS), ont assisté au rassemblement, qui a débuté vers 10 heures. L’action est, d’après les nombreux intervenants à la prise de parole improvisée à l’occasion, initiée «afin de dénoncer les dénis de liberté et revendiquer le respect des droits des algériens(es) à la liberté et la justice». C’est également afin «d’exiger publiquement la libération des détenus politiques, d’opinion et de confessions», à l’instar de l’ex policier de confession chrétienne, Slimane Bouhafs, dont la fille était présente au rassemblement, le docteur Fekhar et ses compagnons ou le blogueur Touati Merzoug. Dans son allocution, Said Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, qualifiant le pouvoir algérien d’«autoritaire», en a dénoncé la multiplication des actes de répression ces derniers temps et la brutalité policière à l’encontre des manifestants pacifiques. Revenant sur l’atteinte aux droits socioéconomiques des Algériens, l’orateur trouve les choix économiques du gouvernent «dangereux pour la cohésion sociale». Cependant, le rassemblement, qui s’est déroulé globalement dans le calme, a été entaché par un incident aussi incongru que malvenu. Cela s’est passé vers la fin de l’action, lorsqu’un militant a été empêché de prendre la parole sous prétexte qu’il ne s’y était pas inscrit au préalable. Ce n’est qu’en s’imposant que ce militant à pu dire quelques mots. Quand on sait que le FSA se propose comme un espace de défense des libertés dont celle de l’expression, on se demande si un tel incident n’est pas contradictoire avec les objectifs tracés. Les militants sincèrement engagés pour construire le FSA devraient faire barrage à ce genre d’incidents nuisibles à l’image du militantisme, s’ils veulent fédérer autour d’eux.   Lire aussi : La police empêche un rassemblement devant le ministère de la Justice

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