Ils n’ont pas été reconduits dans le nouveau gouvernement Tebboune et personne ne «va s’en plaindre», comme l’affirme un ancien ministre. A tout seigneur, tout honneur : l’ancien ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, a été l’un des ministres les plus décriés du précédent gouvernement. Même le Premier ministre y est allé de sa critique… Un comble ! Pourtant, en 2014, l’homme qui a dirigé la communication de Bouteflika pour le quatrième mandat est installé à l’Industrie, il arrive en terrain connu. En effet, l’ancien industriel dans la fabrication et la distribution de chips s’était déjà frotté à l’Industrie en 1996 dans le gouvernement dirigé par son ami Ouyahia, en remplacement de Mourad Benachenhou. Pourtant, celui qu’on disait «proche du cercle présidentiel» va très vite décevoir. Il réussira à se mettre à dos la plus importante organisation patronale algérienne, le FCE, et sa passe d’armes avec Issad Rebrab, accusé de pratiquer de la surfacturation et d’importer en Algérie de vieux équipements, va lui coûter cher. En mars dernier, le Premier ministre Sellal se chargera de porter le coup de grâce, en critiquant ouvertement ses choix industriels. Mais c’est surtout la révélation en 2016, dans le cadre de l’affaire des Panama Paper de son compte «offshore» qui ternira définitivement son image. Hamid Grine, lui, fut une erreur de casting. L’ancien directeur de la communication de l’opérateur Djezzy a fait montre d’un zèle sans précédent envers les médias, réussissant du coup à indisposer ceux qui l’ont installé à la Communication. Signe de sa disgrâce, l’ex-ministre n’était plus en charge que de l’organisation de sessions de formation des journalistes à travers le pays. Il faut dire que le désormais ex-ministre de la Communication a réussi à se mettre à dos une grosse partie de la corporation des médias par sa gestion partisane de la publicité, en installant un système de pression envers les annonceurs, dont il surveillait les achat d’espaces. L’homme à l’ego surdimensionné, qui se rêvait écrivain - il a publié plusieurs livres -, a poussé le zèle pour obtenir son poste jusqu’à signer sous le pseudonyme de «Ghani Gedoui» des articles sur le site TSA à la gloire du Président et de son frère. Mais pour le commun des mortels, M. Grine fut le ministre de la République algérienne qui fut fouillé au corps par la police de l’air et des frontières françaises à Orly alors qu’il se trouvait à Paris pour assister à la réception organisée par son ancien patron, Naguib Sawaris, qui fêtait l’achat de la chaîne Euronews. L’ancien ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, est marqué au fer rouge par le scandale «Rahmat Rabbi», un médicament pour les diabétiques et qui s’avérera n’être qu’une immense fumisterie. Cette supercherie concoctée par Toufik Zaïbat, 51 ans, présenté comme chercheur et docteur en médecine, et dont le ministre affirmait connaître le parcours universitaire et ses travaux de recherche, va s’avérer être un escroc, dont des milliers d’Algériens en seront victimes. M. Boudiaf paye également sa gestion calamiteuse de la campagne de vaccination, ainsi que son incapacité à donner une nouvelle orientation à un secteur hospitalier sous perfusion.
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