En visite hier à Oran, Abdessalem Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines, a réitéré ses positions au sujet de la polémique qui enfle entre lui et l’homme d’affaires Issad Rebrab, l’accusant de vouloir duper l’Etat algérien. Les accusations portent notamment sur le dossier relatif à l’acquisition de l’usine Brandt. «Je suis ministre d’un gouvernement et je parle sur la base de dossiers en ma possession», a-t-il indiqué à la presse lors d’une halte à la zone industrielle d’Es Sénia. Les observateurs n’ont pas manqué de relever que le ministre donnait l’impression de s’exprimer au nom de tout le gouvernement et pas seulement en son nom propre. Au sujet de la menace de recourir à la justice, qui aurait été formulée par le patron de Cevital, Bouchouareb a répondu que Rebrab était libre de faire ce qu’il voulait. Ali Haddad, le patron du FCE, a accompagné la délégation ministérielle avec tout le staff de l’organisation patronale. Il a ainsi assisté à l’inauguration de sa propre usine, un complexe industriel de quatre unités spécialisées dans le revêtement de tubes en acier. Le ministre n’a pas tari d’éloges à l’égard de l’homme d’affaires Ali Haddad, vantant ses mérites dans l’introduction de nouvelles technologies et ses capacités de gestion des ressources humaines. Au sujet de la polémique, l’idée du président du FCE est que le gouvernement Sellal encourage l’investissement en général et le privé algérien en particulier. L’inauguration de cette usine en serait la preuve que lorsque, comme il le prétend, les dossiers sont bien ficelés, il n’y a pas de raison pour bloquer et c’est la même démarche qui est adoptée au sein même de l’organisation qu’il dirige.
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