Reçu, ce matin, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur du laboratoire de valorisation des hydrocarbures à l’Ecole polytechnique d’Alger, le Professeur Chems Eddine Chitour appelle à rassembler les Algériens autour d’une « utopie », en se définissant d'abord : « qu'est ce qu'être Algérien au 21e siecle ? ». Optimiste à souhait, il considère que la Nation Algérienne possède les atouts propres à la faire sortir de la crise, à la condition tempère-t-il, qu’il soit mis un terme à la dualité entre pouvoir et opposition et que des décisions politiques courageuses soient mises en branle. Entre autres propositions dans le combat à mener pour réussir la sortie de crise, il appelle à un élan impliquant l’ensemble des Algériens, « qui doivent tous se sentir concernés », la jeunesse en particulier, à laquelle, dit-il, il faut expliquer les enjeux « du vivre ensemble ». Le professeur Chitour met par ailleurs en garde contre les menaces que fait peser une conjoncture internationale « très perturbante », dont ont eu à pâtir des pays tels que le Soudan démembré de près de la moitié de son territoire, ou de la Libye et du Yémen présentement confrontés au chaos. Appelant à mener une lutte sans merci contre l’ « énorme » gaspillage observé dans différents secteurs, l’invité de la rédaction de la radio Chaine 3 estime impératif d’avoir une perception nouvelle par rapport aux richesses énergétiques et hydriques du pays. « L’énergie a un coût, l’eau a un coût, et il en est de même de tout ce que nous importons », rappelle-t-il. Mettant en avant quelques chiffres, il signale par exemple, que la-non fermeture d’un robinet occasionne la perte de 40.000 litres d’eau/jour. « Nous consommons, ajoute-t-il, 1,5 millions de tonnes de plastique chaque année qui demandent à être recyclés ». Autre chiffre avancé par le professeur Chitour, Alger compte 2 millions de véhicules dont 1/4 est en circulation permanente, « une heure d'embouteillage entraine une perte en carburant d'une valeur de 500.000 dollars, ceci faute de n’avoir pas développé les transports en commun ». Le gaspillage, M. Chitour en fait également mention pour ce qui concerne les ressources humaines : « nous avons, s’insurge-t-il, un gisement de connaissances et de savoir qui peut encore donner et qui a été admis à la retraite, ou bien marginalisé ». Pointant du doigt ce phénomène, il considère qu’il est urgent d’un mettre un terme sinon, prévient-il, « dans trois années nous seront à sec ».
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