mardi 29 septembre 2015

Kamal Rezzag-Bara : la Charte pour la réconciliation nationale a évité au pays de sombrer dans le chaos

Kamal Rezzag-Bara, conseiller à la présidence de la République, est revenu ce matin, sur les retombées de l’institution des processus de Concorde civile et de Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale, destinées à faire cesser l’effusion du sang provoquée par la violence terroriste en Algérie au cours de "la décennie noire". Intervenant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio nationale, il est, en préambule, revenu sur la grave situation de violence créée au début des années 90 par un terrorisme sanguinaire, instrumentalisant la religion à des fins de prise de pouvoir « et qui aurait pu jeter l’Algérie dans un puits sans fond ». Rappelant l’échec des multiples tentatives de dialogue avec les dirigeants de l'ex-parti dissous, le Front islamique du salut (FIS) pour stopper cette spirale meurtrière, « et pour que le pays ne sombre pas dans le chaos », M. Rezzag-Bara considère que la seule possibilité de s'en extraire était d’instituer une Concorde civile suivie d’une Charte pour paix et la réconciliation. Il explique que cette décision a été arrêtée afin d’éviter une internationalisation du conflit et pour qu'il n'y ait « ni vainqueur, ni vaincu », entendre par là les forces de sécurité d’une part, et ceux entrés en dissidence contre l’Etat d’autre part. Commentant les prétentions répétées, ces jours derniers, de l’un des dirigeants de la mouvance terroriste d’intégrer la vie politique, M. Rezzag-Bara déclare qu’il n’avait relevé, aucune part, la présence d’un texte de la Charte qui y fait référence. Signalant que la Charte avait mandaté le Chef de l’Etat à demander pardon aux Algériens pour les violences endurées durant la décennie sanglante, il dit toujours attendre que « l’autre partie » se décide à en faire de même pour ses nombreux « meurtres, viols et destructions ». Citant quelques chiffres de la tragédie endurée par le pays, il indique qu’entre 40 000 à 50 000 personnes ont été tuées ou blessées, que 8.023 sont portés disparus et que 17.969 terroristes ont été abattus. Quand on lui fait remarquer que des bilans non confirmés font état de 300.000 victimes, il répond que les chiffres ont été « instrumentalisés » et qu’en tout état de cause, il faudrait attendre ceux qui seront communiqués dans le rapport de la commission de réconciliation nationale. « Je n’ai aucun chiffre a communiquer » a-t-il ajouté.   


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