lundi 30 novembre 2015

Abdelmalek Sellal s'entretient à Paris avec le Premier ministre français

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'est entretenu lundi avec le Premier ministre français Manuel Valls, en marge de la Conférence sur le climat (COP21) qui se poursuit à Paris.

Cet entretien a été l'occasion pour évoquer les questions inscrites à l'ordre du jour de la Conférence ainsi que les relations bilatérales et les moyens de les renforcer.

La rencontre de MM. Sellal et Valls s’est déroulée en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra.

M. Sellal est depuis dimanche à Paris où il représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la Conférence sur le climat (COP21) qui a ouvert ses travaux lundi.

L’ouverture officielle de cette Conférence onusienne a été marquée par la participation de 150 Chefs d’Etats et de gouvernement.

Au cours de cet évènement mondial qui se déroule jusqu'au 11 décembre, les 195 Etats parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) procéderont à des négociations intenses en vue d'adopter un accord universel, juridiquement contraignant, sur le climat pour maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C. APS



Accord entre Algérie Poste et l'ENSI pour la formation d'ingénieurs en informatique

L'entreprise Algérie Poste (AP) et l'Ecole nationale supérieure d'informatique (ENSI) ont signé, lundi à Alger, un protocole d'accord pour la formation d'ingénieurs en informatique. L'accord a été signé par le directeur général d'AP, Abdenacer Sayah, et par le directeur général de l'ENSI, Mouloud Koudil. Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie de signature, M. Sayah a indiqué que l'accord a pour objectif la formation, pour les besoins de l'entreprise, d'ingénieurs en informatique pour une durée de cinq ans. "Il s'agit pour Algérie Poste de recruter une dizaine d'ingénieurs afin de renforcer ses besoins en personnel informatique", a-t-il précisé. L'accord entre dans le cadre de la refonte du système d'information, la modernisation des services de la Poste, du projet de la banque postale et de la densification et l'informatisation, en cours,  de l’ensemble des structures de l’entreprise dont les bureaux de poste. "Forte de son réseau de proximité développé à travers le territoire national et qui s’élève à plus de 3.500 bureaux de poste, AP se doit d'investir d’avantage dans les nouvelles technologies. Pour ce faire, la formation en TIC n’est plus un besoin mais une exigence pour se mettre à l'avant-garde des sociétés de l’information", a-t-on ajouté. 


Le nombre de sidéens et de séropositifs atteint les Plus de 9.600 entre en Algérie

Plus de 9.600 cas entre sidéens et séropositifs sont recensés en Algérie depuis le début de l'apparition de l'épidémie, indique lundi un communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui cite le dernier bilan du laboratoire national de référence du VIH/sida de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA).  Etabli à l'occasion de la Journée mondiale, célébrée tous les 1 décembre, ce bilan fait état d'un total de 9.606 cas, dont 1.632 sidéens et 7.974 séropositifs. "Malgré la faible prévalence constatée dans la population générale, l'épidémie du sida impose la poursuite du maintien de la vigilance et interdit tout relâchement du dispositif", souligne le communiqué, ajoutant que la célébration de cette journée "s'inscrit dans la continuité du processus visant à zéro nouvelle infection, zéro décès et zéro discrimination". En maintenant le thème" objectif zéro", l'Algérie "réaffirme l'engagement politique de haut niveau et confirme le maintien des priorités établies dans le Programme national de lutte contre les IST/VIH/SIDA et dans le Plan national stratégique", ajoute la même source. La Journée mondiale de lutte contre le sida est célébrée en Algérie avec l'appui de l'Onusida, du Fnuap, de l'OMS et de l'Unicef au niveau de l'Institut Pasteur d'Algérie (Dély-Ibrahim), sous le slogan "Pour une génération sans sida", rappelle le ministère de tutelle. 


Le nombre de sidéens et de séropositifs atteint les Plus de 9.600 entre en Algérie

Plus de 9.600 cas entre sidéens et séropositifs sont recensés en Algérie depuis le début de l'apparition de l'épidémie, indique lundi un communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui cite le dernier bilan du laboratoire national de référence du VIH/sida de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA).  Etabli à l'occasion de la Journée mondiale, célébrée tous les 1 décembre, ce bilan fait état d'un total de 9.606 cas, dont 1.632 sidéens et 7.974 séropositifs. "Malgré la faible prévalence constatée dans la population générale, l'épidémie du sida impose la poursuite du maintien de la vigilance et interdit tout relâchement du dispositif", souligne le communiqué, ajoutant que la célébration de cette journée "s'inscrit dans la continuité du processus visant à zéro nouvelle infection, zéro décès et zéro discrimination". En maintenant le thème" objectif zéro", l'Algérie "réaffirme l'engagement politique de haut niveau et confirme le maintien des priorités établies dans le Programme national de lutte contre les IST/VIH/SIDA et dans le Plan national stratégique", ajoute la même source. La Journée mondiale de lutte contre le sida est célébrée en Algérie avec l'appui de l'Onusida, du Fnuap, de l'OMS et de l'Unicef au niveau de l'Institut Pasteur d'Algérie (Dély-Ibrahim), sous le slogan "Pour une génération sans sida", rappelle le ministère de tutelle. 


Le projet de loi de finances 2016 adopté par l’APN

Le projet de loi de finances 2016 a fini par être adopté ce lundi à l’APN au grand déssaroi de l’opposition qui a tenté d’empêcher, par tous les moyens, la validation de ce texte qui consacre, selon elle, l’abandon du caractère social de l’Etat. Le projet de loi de finances 2016 a été adopté à la majorité par l’APN lors d’une séance plénière présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de cette institution parlementaire. Le vote a, cependant, été boycotté par les parlementaires du Front des  forces socialistes (FFS), du Parti des travailleurs (PT), de l'Alliance de l'Algérie  verte (AAV) et du Front de la justice et de développement (FJD), note APS. Ce projet de loi de finances, élaboré sur la base d'un prix de référence  du baril du pétrole de 37 dollars et d'un taux de change de 98 DA pour 1  dollar, prévoit une croissance économique hors hydrocarbures de 4,6% et une  inflation de 4%.         Il prévoit des dépenses globales de 7.984,1 milliards DA (mds DA), en  baisse de 9% par rapport à 2015, composées de 4.807.3 mds de DA de dépenses  de fonctionnement et de 3.176.8 mds de DA de dépenses d'équipement.       Il table sur des recettes de 4.747,43 mds DA (- 4,3% par rapport à   2015). Pour l’opposition qui a rédigé une déclaration commune, cette loi ne fait que consacrer l’ingérence des hommes d’affaires et des corrompus. Aussi, l’opposition soulève la réintroduction de l’article 71 supprimé qui donne au gouvernement la possibilité de «décider, par décret motivé sur rapport du ministre des Finances, de l’annulation ou du gel de projets lorsque les équilibres budgétaires sont compromis». les dépputés dénoncent aussi une « falsification » des rapports complémentaires de certains articles du projet de la Loi de finances 2016, notamment les articles 2, 4 et 6.

APN : Le projet de loi de finances 2016 adopté

Le projet de loi de finances 2016 a été adopté, lundi, à la majorité par l’Assemblée Populaire Nationale (APN) lors d’une séance plénière présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de cette institution parlementaire. Le vote a, cependant, été boycotté par les parlementaires du Front des forces socialistes (FFS), du Parti des travailleurs (PT), de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) et du Front de la justice et de développement (FJD). Ce projet de loi de finances, élaboré sur la base d'un prix de référence du baril du pétrole de 37 dollars et d'un taux de change de 98 DA pour 1 dollar, prévoit une croissance économique hors hydrocarbures de 4,6% et une inflation de 4%. Il prévoit des dépenses globales de 7.984,1 milliards DA (mds DA), en baisse de 9% par rapport à 2015, composées de 4.807.3 mds de DA de dépenses de fonctionnement et de 3.176.8 mds de DA de dépenses d'équipement. Il table sur des recettes de 4.747,43 mds DA (- 4,3% par rapport à 2015). 


LPP : le numéro du reçu de payement pour le choix des sites

L'opération de choix des sites pour les souscripteurs au programme de Logement public promotionnel (LPP) débutera mardi 1 décembre 2015, indique lundi un communiqué du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. Les souscripteurs au programme LPP ayant versé la deuxième tranche du prix du logement, pourront choisir les sites de leurs futurs logements via le site web de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), (www.enpi.dz). Les souscripteurs pourront utiliser le numéro inscrit sur le reçu de payement pour avoir accès au site, précise la même source qui a ajouté que les directions régionales de l'ENPI et ses services resteront à la disposition des souscripteurs. L'opération de versement de la deuxième tranche pour ce programme avait débuté fin octobre dernier. Le montant de cette deuxième tranche est estimé à 1 million de DA alors que les 4200 souscripteurs aux programmes "AADL" 2001-2002 transférés vers la formule LPP ont bénéficié d'une réduction de ce montant. La formule LPP est destinée aux citoyens de la classe moyenne dont les salaires varient entre 1.0800 DA et 216.000 DA. Cette catégorie ne pouvait pas souscrire aux programmes du logement social.


LPP : début de l'opération de choix des sites mardi 1er décembre

L'opération de choix des sites pour les souscripteurs  au programme de Logement public promotionnel (LPP) débutera mardi 1 décembre  2015, indique lundi un communiqué du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme  et de la Ville.      Les souscripteurs au programme LPP ayant versé la deuxième tranche  du prix du logement, pourront choisir les sites de leurs futurs logements via  le site web de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), (www.enpi.dz).   Les souscripteurs pourront utiliser le numéro inscrit sur le reçu de  payement pour avoir accès au site, précise la même source qui a ajouté que les  directions régionales de l'ENPI et ses services resteront à la disposition des  souscripteurs.     L'opération de versement de la deuxième tranche pour ce programme avait  débuté fin octobre dernier. Le montant de cette deuxième tranche est estimé à 1 million de DA  alors que les 4200 souscripteurs aux programmes "AADL" 2001-2002 transférés  vers la formule LPP ont bénéficié d'une réduction de ce montant.     La formule LPP est destinée aux citoyens de la classe moyenne dont les  salaires varient entre 1.0800 DA et 216.000 DA. Cette catégorie ne pouvait  pas souscrire aux programmes du logement social.

Faire face au sida est avant tout « un problème de mentalités en Algérie »

La culture de dépistage est quasi absente dans notre société, surtout pour la maladie du sida, à cela s’ajoutent : le déni, l’incrimination de la femme, la honte…des obstacles majeurs pour les associations de lutte contre le sida. Le but de  l’association Solidarité Aids, une des associations de lutte contre le sida est justement de parvenir enfin à faire développer les mentalités, mais c’est un « travail de tous les jours, nous avons même eu affaire à des cas de divorce abusif, par exemple » cite Boufenissa Ahcène, président de l’association nationale de prévention et de lutte contre le sida, lors du forum d’El Moudjahid. Pourtant, pour le cas du sida contracté sexuellement au sein du couple: « il est impossible scientifiquement de déterminer le premier à avoir contaminé cette maladie» précise Fatma Zohra Zemit, infectiologue au sein de  l’hôpital El Kettar d’Alger. «Le sida est un problème de santé, ni plus ni moins » a déclaré A.Boufenissa, en marge de la  conférence tenue au forum d’El  Moudjahid qui a eu lieu le 30 novembre de chaque année, à la veille du 1er décembre, journée internationale de lutte contre le sida. Mieux encore, « le sida n’est pas une maladie contagieuse mais infectieuse » insiste l’infectiologue.  Pour le conférencier, pour cause des préjugés, il est difficile voire impossible  de soutenir un patient atteint de sida psychologiquement et socialement parce que sa famille ne s’associe pas à son problème de santé, par exemple. L’Algérie compte plus de 7000 cas de patients séropositifs. Hélas, le chiffre est loin d’être réel car encore une fois l’absence de la culture de  dépistage pour cause du poids des mentalités est un fait omniprésent das notre société.     L’Algérie a enregistré 100 cas du sida en 2015:   100 cas enregistrés en 2015 contre 73  cas enregistrés en 2014, la prévalence de la maladie en Algérie demeure faible. Elle est de moins de 1 %. L’Algérie compte 1632 cas de sida et plus de 7000 cas de séropositifs,  « La maladie est tout de même en progression » prévient l’infectiologue F.Zohra Zemit. Désormais la maladie du sida est une maladie autochtone car se transmet en Algérie. « Rien avoir avec les étrangers : subsahariens ou autres » précise le médecin de l’hôpital El Kettar.

Des députés empêchent l'adoption de la LF 2016 à l’APN

C’est la pagaille générale à l’Assemblée Populaire Nationale (APN). Les députés opposants au projet de loi de finances 2016 envahissent les tribunes et empêchent le début des travaux de vote. Ces députés issus de plusieurs formations politiques ont décidé de ne pas se laisser faire. Depuis le début de la matinée, l’APN ou doit se dérouler le vote du projet de loi de finances 2016 est en mouvement. À l’heure où nous mettons en ligne, les interventions concernant les amendements ont commencé. Djelloul Djoudi, chef du groupe parlementai re du PT a pris la parole après avoir demandé un point d’ordre suivi de Ramdane taazibt. Les députés empêchent toujours le début des travaux et des escarmouches  ont éclat entre les députés du FLN et les autres. En début de matinée, une cinquantaine de députés du Parti des Travailleurs, de l’Alliance Verte ainsi que des députés indépendants ont exprimé ce lundi leur rejet du projet de loi de finances 2016 à travers une marche qui a duré une dizaine de minutes à l’intérieur de l’APN. Les pancartes brandies  et slogans criés dénoncent cette loi. On peut lire « à bas la loi de finances », «  ne touchez pas au caractère social de l’Etat », «  les ministres de l’oligarchie dehors »… Une fois  à l’intérieur de l’hémicycle, les députés du PT ont tenté de bloquer le début des travaux déjà reportés d’une heure. Selon notre journaliste sur place, les députés du PT empêchent à l’heure ou nous mettons en ligne la commission de présenter son rapport.  Le chef du groupe parlementaire du PT a demandé un point d’ordre à Ouled Khelifa, président de l’APN,  et celui là lui a été refusé. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, des opposants  de ce projet de loi (PT, Alliance Verte, FFS, FJD, El Binaa) rejette toute responsabilité des mesures comprises dans cette loi devant le peuple et l’histoire. Une conférence de presse sera organisée après le vote. 

Des députés empêchent le vote de la loi de finance à l’APN

C’est la pagaille générale à l’Assemblée Populaire Nationale (APN). Les députés opposants au projet de loi de finances 2016 envahissent les tribunes et empêchent le début des travaux de vote. Ces députés issus de plusieurs formations politiques ont décidé de ne pas se laisser faire. Depuis le début de la matinée, l’APN ou doit se dérouler le vote du projet de loi de finances 2016 est en mouvement. À l’heure où nous mettons en ligne, les interventions concernant les amendements ont commencé. Djelloul Djoudi, chef du groupe parlementai re du PT a pris la parole après avoir demandé un point d’ordre suivi de Ramdane taazibt. Les députés empêchent toujours le début des travaux et des escarmouches  ont éclat entre les députés du FLN et les autres. En début de matinée, une cinquantaine de députés du Parti des Travailleurs, de l’Alliance Verte ainsi que des députés indépendants ont exprimé ce lundi leur rejet du projet de loi de finances 2016 à travers une marche qui a duré une dizaine de minutes à l’intérieur de l’APN. Les pancartes brandies  et slogans criés dénoncent cette loi. On peut lire « à bas la loi de finances », «  ne touchez pas au caractère social de l’Etat », «  les ministres de l’oligarchie dehors »… Une fois  à l’intérieur de l’emicycle, les députés du PT ont tenté de bloquer le début des travaux déjà reportés d’une heure. Selon notre journaliste sur place, les députés du PT empêchent à l’heure ou nous mettons en ligne la commission de présenter son rapport.  Le chef du groupe parlementaire du PT a demandé un point d’ordre à Ouled Khelifa, président de l’APN,  et celui là lui a été refusé. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, des opposants  de ce projet de loi (PT, Alliance Verte, FFS, FJD, El Binaa) rejette toute responsabilité des mesures comprises dans cette loi devant le peuple et l’histoire. Une conférence de presse sera organisée après le vote. 

Lamamra : l'Algérie apportera sa contribution à la réussite de la COP 21

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a indiqué, dimanche soir à Paris, que l'Algérie entendait apporter sa pleine contribution au succès de la conférence des parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21). Devant prendre aux travaux de cette rencontre, il a dit souhaiter qu'elle puisse déboucher sur un accord équitable entre les engagements des pays nantis à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et ceux dont les objectifs restent dictés par des besoins de développement. M. Lamamra a indiqué que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, exposera des idées « innovantes » lors de ce sommet qui, ajoute-t-il, est le « plus important de l'histoire de l'humanité » en matière de lutte contre les changements climatiques. 


Réchauffement climatique : l’Algérie, parmi les pays les plus vulnérables, affirme la chercheuse Fettoum Lakhdari

Au moment où s'amorcent à Paris les travaux de la Conférence mondiale sur le climat, l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, ce lundi, Mme Fettouma Lakhdari, directrice du centre scientifique et technique des régions arides (Biskra). Dés le départ, la chercheuse prévient que l’Algérie, compte tenu de sa localisation géographique, figure parmi les pays sur lesquels les incidences du réchauffement climatique risquent d’avoir les effets les plus significatifs.  Pour conforter ses affirmations elle met notamment en avant les phénomènes répétitifs de canicule observés sur des périodes de plus en plus courtes à travers le territoire et dont les conséquences, signale-t-elle, se manifestent déjà sur le secteur de l’agriculture, particulièrement en zones sahariennes. Pour limiter les effets de la menace et entre autres mesures, elle appelle à une réorganisation du calendrier des plantations et des récoltes mais aussi à une stratégie de gestion plus intelligente des ressources hydriques et de leur réutilisation. Parmi l’un des « marqueurs » des incidences du réchauffement climatique en Algérie, elle relève la multiplication effrénée des acquisitions de climatiseurs par les ménages, partout à travers le pays. Parmi les outils de prévention et de maitrise du phénomène, elle préconise l’institution « nécessaire » d’un ‘’Plan canicule’’, afin de prévenir et de mieux affronter les périodes de forte chaleur sur le pays. Pour appréhender les effets des bouleversements à venir, Mme Lakhdari annonce, d'autre part, que l’Algérie a élaboré un Plan climat comportant un programme énergie lequel tend à remplacer, progressivement, l’usage des énergies fossiles par des renouvelables pouvant, seules, être produites « dans la continuité ». A propos des débats inaugurés aujourd’hui dans la capitale Française, la chercheuse considère que les conclusion qui en sont attendues doivent l’être sur la base d’une équité entre nations nanties et celles en développement, ces dernières n'étant en rien responsables des changements observés dans l’évolution du climat et qui, eux aussi, aspirent à se moderniser. C’est aux pays qui ont la plus grosse part dans cette situation qu’il appartient, ajoute-t-elle, à faire le plus d’efforts pour limiter ses effets sur l’environnement et la protection de l’humanité. 


L’ex-chef de la Garde présidentielle inculpé

L’affaire dite de Zéralda connaît un nouveau rebondissement. L’ex-chef de la Garde présidentielle, le général-major Djamel Kehal Medjdoub, a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire par le tribunal militaire de Blida. Quatre de ses subordonnés, des officiers supérieurs, ont également été inculpés et maintenus en liberté provisoire dans le cadre de l’extension des poursuites décidées par le juge d’instruction. L’affaire vient d’être transférée au tribunal militaire de Constantine pour juger les mis en cause. L’affaire de la présumée attaque de la résidence d’Etat de Zéralda continue de faire tomber de hauts gradés de l’armée. Après la condamnation à trois ans de prison d’un jeune lieutenant, pour «infraction aux consignes militaires» et «gaspillage de munitions» ; c’est au tour des hauts gradés de la Garde présidentielle d’être poursuivis, avons-nous appris de source bien informées. En charge de cette affaire, le tribunal militaire de Blida a décidé d’une extension de poursuite pour inculper l’ex-chef de la Direction de la sécurité et de la protection présidentielles (DSPP) ou plus précisément la Garde présidentielle, le général-major Djamel Kehal Medjdoub et quatre de ses subordonnés, tous des officiers supérieurs. Le tribunal s’est basé sur l’article 86 du code de justice militaire pour poursuivre ces hauts gradés, qui stipule : «Le juge d’instruction militaire a le pouvoir, sur réquisition ou après avis conforme du procureur militaire, d’inculper tout justiciable des juridictions militaires ayant pris part comme auteur ou complice aux faits qui lui sont déférés ou de modifier l’inculpation lorsque ces faits doivent recevoir une qualification nouvelle emportant une peine plus grave. En cas de désaccord entre le juge et le procureur militaire, ce dernier est tenu de saisir par requête le tribunal militaire qui statue en sa plus prochaine audience.» Après une courte instruction, l’ancien chef de la Garde présidentielle a été placé sous contrôle judiciaire pour «négligence», mais aussi pour «infraction aux consignes militaires», une inculpation retenue également contre les quatre autres co-inculpés maintenus d’ailleurs en liberté provisoire. Dossier confié au tribunal militaire de Constantine Il y a quelques jours, le vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Anp, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, a désigné le tribunal militaire de Constantine pour juger les mis en cause, étant donné qu’il s’agit d’officiers et, de ce fait, ils ne peuvent être jugés dans la circonscription où ils ont exercé. Cette affaire dite de Zéralda remonte à la nuit du 16 juillet 2015, lorsqu’un jeune lieutenant de la Garde présidentielle, en faction à l’intérieur de la résidence d’Etat, avait créé l’alerte en vidant le chargeur de sa kalachnikov, au lever du jour, contre un intrus qui auraient tiré sur lui. Une thèse non confortée par l’enquête de la Gendarmerie nationale qui, sur les lieux, n’a trouvé que les douilles des balles de la kalachnikov du lieutenant. Pour le cercle présidentiel, il ne peut s’agir que d’«un complot, une tentative d’assassinat et de coup d’Etat» contre le Président. Le 25 juillet 2015, le chef de la Garde présidentielle, le général-major Djamel Kehal Medjdoub, de la Garde républicaine, le général-major Ahmed Moulay Meliani et le directeur de la sécurité intérieure, le général-major Ali Bendaoud, sont limogés. Ce dernier est inscrit sur la liste des interdits de sortie du territoire national sans être poursuivi. Cette décision est suivie par une campagne médiatique contre les hauts gradés limogés, jetés à la vindicte populaire en les présentant comme des «incompétents» et auteurs de «graves négligences». La première réaction à ces lourdes accusations est venue de la famille du général-major Medjdoub. Dans une lettre publiée dans la presse, celle-ci dénonce les interprétations qui ont entouré l’annonce du limogeage de l’ex-chef de la Garde présidentielle, «qui a consacré 48 années de sa vie à l’Algérie, dont dix ans au service de la présidence de la République (de 2005 à 2015)» et s’est indignée «de la teneur et de la méchanceté de l’interprétation du communiqué et des commentaires qui l’ont entouré». Mais quelque temps plus tard, l’affaire prend une autre tournure. Le tribunal militaire de Blida condamne le jeune lieutenant de la Garde présidentielle à une peine de trois ans de prison pour «infraction aux consignes militaires» et «gaspillage de munitions». La thèse du complot n’apparaît pas à travers ce verdict  qui va pourtant, dans les heures qui suivent son prononcé, susciter une avalanche de limogeages. Le directeur central de la justice militaire, son inspecteur et le procureur du tribunal militaire de Blida sont démis de leurs postes et admis d’office à la retraite, alors qu’une grande opération de «nettoyage» touche les tribunaux militaires d’Oran, Béchar et Constantine. Au moins 14 colonels, surtout des procureurs, sont admis à la retraite d’office pour être remplacés par d’autres officiers. L’opération semble augurer une nouvelle ère, disent des sources militaires. Le parquet militaire de Blida introduit dès la fin du week-end (l’audience a eu lieu jeudi)  un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême contre la condamnation du jeune lieutenant et le juge d’instruction de la même juridiction décide d’une extension des poursuites, afin d’inclure dans le dossier d’autres hauts responsables de la Garde présidentielle, de l’orienter vers la thèse «du complot ou de la tentative d’assassinat contre le Président» et de justifier par la suite toutes les décisions possibles qui, au-delà des carrières qu’elles peuvent briser, portent atteinte et de manière aussi violente que dangereuse aux institutions de l’Etat.

La charte d’éthique de l’éducation enfin signée

La signature de la charte libère le terrain pour «passer aux questions pédagogiques» conformément, a indiqué la ministre de l’Education nationale, aux recommandations des différentes rencontres organisées pour améliorer la qualité de l’enseignement, dont la plus importante est celle concernant l’évaluation de l’application du processus de la réforme éducative. La charte d’éthique du secteur de l’éducation a été signée hier à Alger par huit syndicats du secteur et deux organisations de parents d’élèves ayant participé à son enrichissement et à sa rédaction, après 17 mois de discussions et de débats. Lors de son intervention à la cérémonie de signature, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a reconnu qu’«il n’a pas été facile de convaincre les syndicats» sur ce projet qui traduit «l’engagement et la disponibilité du département à être à l’écoute et à résoudre les difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs». La ministre a rappelé que «l’environnement hostile et menaçant auquel est confrontée l’Algérie impose de continuer à se battre pour défendre les intérêts socioprofessionnels des travailleurs et en même temps préserver la stabilité de l’école». Signature de la charte La signature de la charte est perçue comme un coup de starter pour «passer aux questions pédagogiques», conformément, indique Mme Benghebrit, aux recommandations des différentes rencontres organisées pour améliorer la qualité de l’enseignement, dont la plus importante est celle concernant  l’évaluation de l’application du processus de réforme éducative. L’impact de la charte est tributaire de l’engagement de toute la communauté scolaire au niveau local, précise Mme Benghebrit lors d’un point de presse tenu en marge de la cérémonie de signature. Si le texte propose un règlement à l’amiable de tous les différends comme alternative à la grève, chaque élément de la communauté éducative doit saisir la portée de l’engagement moral qu’elle signifie, ajoute-t-elle. Mme Benghebrit explique par la même occasion que le travail sur les dossiers en suspens, non réglés dans le cadre du statut particulier, se poursuivra. Selon la ministre, le travail de sensibilisation et de formation sera lancé autour de certaines questions pédagogiques, telles que la remédiation, la déperdition scolaire étant une des préoccupations qui interpelle toute la communauté scolaire. A souligner que les syndicats signataires de ce texte sont le Snapest, le Snapap, le Snapep (Primaire), le Satef, le Syndicat des corps communs, la Fédération UGTA des travailleurs de l’éducation et l’Unpef. Les syndicats ont pesé pour la modification de certaines dispositions, jugées restrictives des libertés syndicales, et ont d’ailleurs fait éjecter le mot «grève» de ce texte de référence. Le CLA et le Cnapest ont, rappelle-t-on, rejeté l’initiative, estimant qu’elle est contraire au principe de négociation de la liberté syndicale. Mme Benghebrit ne perd toutefois pas l’espoir de les voir parmi les signataires, en rappelant que «les portes de la charte sont toujours ouvertes». Le texte définit les droits et les devoirs de chaque élément de la communauté scolaire et a pour principal objectif de fournir les conditions nécessaires pour une scolarisation stable et «une école protégée de toute influence ou manipulation à caractère idéologique, politique ou partisan». Les représentants des syndicats signataires ont salué une initiative nécessaire «pour tirer l’école algérienne vers le haut» et attendent des mesures pour rendre à cette institution «sa réputation».

«Le pouvoir parallèle est derrière la condamnation»

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a qualifié le procès du général Hassan de «parodie honteuse et scandaleuse». S’exprimant hier, lors d’une conférence de presse au siège de son parti, la première dame du PT s’est dite outrée par la condamnation du général Hassan à cinq ans de prison ferme pour «infraction aux consignes» et «destruction de documents». «C’est une honte. Honte à ceux qui ont condamné un héros et une icône de la lutte antiterroriste. Les griefs retenus contre le général Hassan sont à nos yeux irrecevables», s’insurge-t-elle, avant de s’interroger sur les commanditaires de cette «machination» et sur ceux qui ont donné l’ordre de poursuivre le général en justice ? Mme Hanoune accuse «le pouvoir parallèle» d’être derrière l’arrestation du général Hassan. «Le pouvoir parallèle a osé dicter une décision politique contre le général Hassan. Nous savons tous et le peuple algérien sait pertinemment que ce n’est pas le général Hassan qui est coupable d’association de malfaiteurs mais plutôt Chakib Khelil. Les coupables, ce sont l’oligarchie et Chakib Khelil. Ce sont eux qui ont constitué une association de malfaiteurs», accuse ouvertement la secrétaire générale du PT. A la question de savoir qui est ce pouvoir parallèle, Mme Hanoune réplique  : «Je n’ai pas le déshonneur de les connaître et de les fréquenter. Le pouvoir parallèle est composé de plusieurs personnes. Je ne peux pas mettre de noms. Cela ne relève pas de mes prérogatives.» Pour elle, la condamnation du général Hassan est une invitation à Daech, à El Qaîda et autres groupes terroristes et une offre de service au terrorisme. Mme Hanoune craint pour l’immunité du pays. «La condamnation du général Hassan est  une offensive meurtrière contre l’armée qui est la colonne vertébrale de l’Etat. Cette décision abjecte et odieuse aggrave la perte de l’immunité du pays», affirme-t-elle. Par ailleurs, la conférencière est revenue dans le détail sur le projet de loi de finances 2016, qu’elle qualifie d’«antisocial» dont les répercutions seront terrifiantes pour les communes, les collectivités locales et l’administration de manière générale. Aucun secteur, selon elle, ne sera épargné par la politique d’austérité. «Les projets de construction des écoles, des hôpitaux, des établissements pour la jeunesse et les sports seront annulés. Il y a même des walis qui font dans l’excès de zèle en faisant des économies sur le dos des citoyens», dénonce Mme Hanoune, qui estime qu’aujourd’hui, les Algériens font face à la criminalisation du patriotisme, de la compétence, de la fidélité et de l’abnégation et que «certains députés se sont comportés comme des gangsters». Elle est triste pour l’Algérie et demande aux martyrs de se réveiller.  «Réveillez-vous, ils sont en train d’assassiner et de détruire l’Etat algérien pour assurer le retour du système de l’indigénat. C’est l’unité de la nation qui est en jeu», fulmine Mme Hanoune, qui demande aussi aux députés de la majorité qui ont exprimé leur colère contre la LF 2016 de rejeter ce projet et de stopper la machine infernale : «Il ne faut pas légaliser la mort de notre pays et il ne faut pas légaliser le gangstérisme.» La secrétaire du PT a, en outre, critiqué la décision du ministre du Travail de geler des recrutements. Où vont aller les 140 000 diplômés universitaires, s’est-elle interrogé. Pour Mme Hanoune, il y a aussi la menace de disparition de la Sécurité sociale.

Un vote sous tension à l’APN

A la veille du vote, les positions des partis siégeant à l’APN se précisent. Si les élus des partis au pouvoir s’échauffent déjà pour satisfaire le gouvernement en faisant passer ce texte, ceux de l’opposition vont jusqu’à menacer d’empêcher le vote. L’Assemblée populaire nationale (APN) risque de connaître une journée mouvementée, aujourd’hui, à l’occasion de la séance de vote du projet de loi de finances 2016. Théâtre, depuis une semaine, de débats houleux autour des dispositions de ce texte, l’hémicycle pourrait se transformer, ce matin, en véritable arène où s’affronteront partisans et détracteurs de ce projet déjà qualifié de «déclaration de guerre» contre les Algériens et l’Algérie. A la veille du vote, les positions des partis siégeant à l’Assemblée se précisent. Si les élus des partis au pouvoir s’échauffent déjà pour satisfaire le gouvernement en faisant passer ce texte, ceux de l’opposition vont jusqu’à menacer d’empêcher ce vote. «Il n’est pas question que ce projet, qui déclare la guerre aux citoyens et à l’Etat, passe. S’il le faut, on va empêcher le vote en utilisant tous les moyens que nous confèrent le règlement intérieur de l’Assemblée et la loi», affirme Ramdane Tazibt, député du Parti des travailleurs (PT). Selon lui, des concertations sont menées avec des groupes parlementaires, dont ceux du FFS et de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), pour rejeter ce projet. «Il y a même des députés FLN qui se sont exprimés contre les dispositions de ce projet qui servent les intérêts de l’oligarchie», soutient-il. Ramdane Tazibt dénonce, dans la foulée, le jeu malsain de la commission des finances qui a décidé de réintroduire dans le projet de loi des articles qui ont été déjà supprimés avant la présentation du texte en plénière. Il cite notamment le fameux article 71 qui donne au gouvernement la possibilité de «décider, par décret motivé sur rapport du ministre des Finances, de l’annulation ou du gel de projets lorsque les équilibres budgétaires sont compromis». Le PT annonce ainsi la couleur. Il votera contre le projet. Au même titre que le Front des forces socialistes (FFS) qui affirme qu’«il ne peux cautionner une telle violence contre les citoyens, notamment les couches les plus défavorisées». «Le projet de la loi de finances 2016 contient des dispositions dangereuses, voire compromettantes pour l’avenir de l’économie nationale.» «Impact négatif sur le pouvoir d’achat» «Le PLF 2016 consacre l’abandon du caractère social de l’Etat et ouvre la voie à la privatisation et à la cession des domaines de l’Etat et du peu qui reste du secteur public et de nos richesses au profil de l’oligarchie financière», affirme le FFS dans une déclaration rendue publique hier. Dénonçant également le forcing de l’Exécutif et du bureau de l’APN qui ont bloqué les amendements proposés, tout en imposant les mesures impopulaires, le FFS précise que son «opposition à ce projet de loi découle de l’impact négatif et sans discernement qu’il aura sur le pouvoir d’achat des citoyens, à cause des inégalités qu’il accentue et des exclusions sociales qu’il génère». «L’introduction de mesures fiscales additionnelles sur certains produits ne fera qu’accabler les citoyens déjà rongés et éreintés par l’inflation, la dévaluation du dinar et la crise économique qui ne fait que s’accentuer. Notre engagement auprès de la population, notamment les couches les plus défavorisées est indéfectible et nous demeurons intransigeants lorsqu’il s’agit de défendre le caractère social de l’Etat et les acquis sociaux de la population», ajoute le FFS dans sa déclaration. Les députés de l’AAV, du FJD et peut-être même certains indépendants rejetteront le texte. L’opposition à l’APN s’apprête ainsi à croiser le fer avec les députés de la majorité FLN-RND.

Crise libyenne : Tenue demain à Alger de la 7e réunion ministérielle des pays voisins

La 7e réunion ministérielle ordinaire des pays voisins de la Libye se tiendra demain à Alger, a annoncé hier le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Cette rencontre, qui intervient dans le prolongement de celle tenue à N’djamena (Tchad) en juin dernier, verra la participation des pays voisins de la Libye (Algérie, Egypte, Soudan, Niger, Tchad et Tunisie) en plus de l’Union africaine, de la Ligue arabe et de l’Union européenne, a précisé M. Messahel dans une déclaration à l’APS. La Libye sera aussi représentée à cette réunion, à laquelle assistera également le nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler, a-t-il ajouté. «Comme les précédentes, cette réunion permettra aux pays voisins et aux représentants des organisations régionales et internationales de s’informer mutuellement de la situation en Libye et dans la région et de procéder à l’analyse des derniers développements», a expliqué M. Messahel. «C’est aussi une opportunité pour l’Algérie de réitérer son appui au processus en cours sous l’égide des Nations unies, pour accélérer la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, capable de mener à bien la période transitoire et de relever les multiples défis auxquels fait face le pays, notamment le terrorisme», a-t-il souligné. Le ministre a rappelé, à cet égard, «les fondamentaux de la position algérienne, basée sur la recherche d’une solution politique et pacifique à la crise en Libye à même de préserver l’unité, l’intégrité territoriale de ce pays frère, sa souveraineté et la cohésion de son peuple». Il a également relevé le rôle de «leadership» des Nations unies dans la conduite du processus de paix en Libye et «l’engagement franc et constant» de l’Algérie aux côtés du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye. R. P. et APS

«Il y a glissement de l’autoritarisme vers un totalitarisme idéologiquement dégénéré»

Djamel Zenati, figure de proue du combat démocratique, décèle «des relents du système et de la pensée unique qui rejaillissent sans aucune retenue». Il appelle à un rassemblement de tous les patriotes «où qu'ils se trouvent» et à une «transition» synonyme d’«un dialogue qui doit s’ouvrir afin de définir le contour de ces grandes réformes, fixer leur agencement et déterminer les modes de suivi et d’évaluation de leur mise en œuvre». L’urgence, selon lui, est d'«extraire le pays de la zone rouge». - Vous êtes un des plus fervents opposants à la reconduction de Bouteflika en 2014, plus d’une année après, quel constat faire de ce mandat, alors que la contestation a fini par gagner même le rang des alliés ? Je me suis opposé au 4e mandat et aux trois précédents. J’ai eu à développer longuement et clairement mes motivations et mes argumentaires à travers des écrits et des interventions publiques nombreux. Les évolutions ultérieures m’ont conforté dans mes positions. Je ne me réjouis pas d’avoir raison. J’aurais même préféré avoir tort. Je ne fais pas partie des charognards de la politique, car je ne me nourris pas de la crise. Je milite tout simplement et modestement à son dépassement. Mon attitude critique vis-à-vis du système n’est pas récente. La haine, la vengeance, ou encore la volonté de nuire n’ont jamais été les ressorts de ma pensée et de mon action. De plus, je ne suis inféodé à aucune chapelle. Je suis rebelle à toute forme d’embrigadement ou d’allégeance. Si le prix de la liberté est la solitude, je suis disposé à le consentir. Ceci dit, revenons à la question. La contestation, il est vrai, s’élargit et le doute gagne même, comme vous le dites, le rang des alliés. Toutefois, le plus difficile est de traduire ce mécontentement disparate et diffus en dynamique unitaire et constructive. Pour cela, le débat et la clarification s’imposent. Prenons à titre d’exemple la démarche des «19». Elle est pathétique et inappropriée. Certes, elle confirme l’existence d’un profond malaise et révèle une convulsion dans les alliances. Mais elle reste très en deçà des exigences de la situation présente. Les signataires de la demande ne sont pas dans le politique. Ils sont dans la «psychologisation» du politique. En effet, ils expliquent le désastre par la dualité d’un Président «bon» et d’un entourage «mauvais». Ils font totalement abstraction du politique, c'est-à-dire des intérêts en jeu et des stratégies en œuvre. Le caractère psychologique des acteurs peut tout au plus donner de la nuance. Pas plus. La légèreté de l’analyse est évidente. Les catégories de «bon» et «mauvais» ne sont pas pertinentes pour rendre compte d’une situation politique quelconque. La crise actuelle ne date pas de quelques semaines. Elle est l’aboutissement d’un long processus. Les récents événements lui ont juste imprimé une tournure effrayante. Le 4e mandat, pour rappel, a provoqué un clivage transversal. Il a traversé en particulier les institutions de l’Etat. Les coalitions ayant porté Bouteflika à la magistrature suprême entre 1999 et 2014 sont très peu rassemblantes. Cette évolution dans la structure des soutiens présidentiels éclaire beaucoup sur l’orientation politique actuelle et ses conséquences sur le pays. - Comment cela se traduit concrètement ? La satellisation de l’Etat par les groupes informels en est une. De plus, il ne faut jamais faire l’impasse sur la nature autoritaire du système. Les présidents algériens n’ont jamais joui d’une autonomie totale et sont rarement les artisans exclusifs de la décision politique. La particularité de Bouteflika est, reconnaissons le, de s’être réapproprié d’énormes prérogatives détenues jusque-là par d’autres institutions. Mais c’est juste sur le plan formel. Car sur le plan substantiel, le processus de décision demeure influencé par divers groupes d’intérêts. Ce phénomène, faut-il le préciser, n’est pas propre à l’Algérie. Il est repérable y compris dans les démocraties les plus abouties. Mais la différence est de taille. Dans une démocratie, l’Etat de droit, les contre-pouvoirs et la sanction électorale réduisent considérablement la marge de manœuvre des lobbies. L’Etat n’est jamais menacé dans ses fondements. Ce n’est hélas pas le cas dans notre pays. Le véritable problème est là et pas ailleurs. Je ne demande pas au Président de partir ni de se déjuger. Il lui suffit d’honorer les engagements consignés dans sa déclaration de candidature de 2014. Il a promis d’entreprendre de grandes réformes et ses porte-parole durant la campagne ont même osé soutenir l’idée d’une deuxième République. Depuis, plus rien, en dépit d’une forte détérioration de la situation avec l’irruption de la crise financière et ses retombées actuelles et futures. L’état du pays interpelle le Président. Il doit prendre une initiative forte afin d’arrêter cette descente aux enfers. Sa responsabilité est historique. Il doit se déterminer sur la nécessité de réengager le pays dans la voie de la reconstruction. La balle est dans son camp. - La révision constitutionnelle annoncée ne constitue-t-elle pas pour vous une initiative forte ? J'en doute fort. La gravité est telle que cette révision ne saurait être la réponse adéquate. Bien au contraire. Elle générera plus de problèmes qu’elle n’en réglera. De plus, la norme juridique dans notre pays, particulièrement la Loi fondamentale, ne bénéficie d’aucun respect et traduit tout au plus un rapport de forces limité et instantané. En situation autoritaire, la fonction du droit est réduite à sa seule dimension coercitive. - L’armée occupe-t-elle toujours la place centrale dans le système du pouvoir, ou bien son influence est-elle réduite, notamment à la faveur des changements post-4e mandat ? La configuration actuelle du pouvoir est une conséquence de la décennie sanglante. La crise ouverte de l’hiver 1992 a contraint l’armée à investir directement le champ politique. Certes, elle a vaincu militairement le terrorisme. Mais en dissociant l’action sécuritaire de l’exigence démocratique, elle s’est affaiblie politiquement. A partir de 1999, elle perd peu à peu sa centralité pour devenir une sphère parmi tant d’autres dans une configuration éclatée avec l’institution présidentielle comme centre de gravité. La caste des «nouveaux riches», à titre d’exemple, est un acteur récent, qui bénéficie de larges plages d’influence et pèse de plus en plus lourdement sur la décision politique. - Dans votre dernière tribune intitulée «Le devoir de réagir et l’urgence d’agir», vous avez analysé le départ du général Toufik sous le prisme de «stratégie de conquête». Comment se manifeste-t-elle et qui sont ses artisans ? Il suffit de reprendre le déroulé des événements depuis quelques mois pour s’apercevoir de l’existence d’une stratégie de conquête. Le départ provoqué du général en est un élément. Et curieusement, la fameuse restructuration s’est soudainement arrêtée. Quant aux artisans de cette stratégie de conquête, ils sont difficilement identifiables. Tapis dans les sphères de décisions, les milieux de l’argent et les appareils coercitifs, ils agissent dans l’ombre. Ils ne sont pas dans l’harmonie mais dans une compétition féroce. L’unité de façade montre déjà des zones de fissuration. - Mais les attaques contre le général Toufik continuent. Pourquoi, d’après-vous ? Vous savez, l’élimination d’un «ennemi intérieur» crée souvent un vide effrayant pour les tenants de ce cliché. Pour y suppléer, il leur faut inventer un nouveau ou, faute de capacité créative, invoquer l’ombre de l’ancien. Nous sommes en plein délire. - L’opposition a fait sienne l’une de vos propositions, à savoir la tenue d’un congrès national de l’opposition, mais pourquoi jusque-là ses efforts peinent à se traduire sur le terrain politique ? La structure à l’origine des mobilisations de février 2011 a très vite atteint ses limites. Minée de l’intérieur par ses propres contradictions, elle a cessé d’être un cadre rassembleur et mobilisateur. Ma proposition pour la tenue d’un congrès de l’opposition avait pour but de dépasser cette situation. Il fallait donner à la fragile dynamique une assise et une crédibilité plus grandes. Finalement tout est parti en fumée. Il serait intéressant de revisiter les positions des uns et des autres à cette époque. Elles sont édifiantes. Depuis, le contexte a fondamentalement changé et la problématique politique aussi. Seule l’opposition demeure dispersée et totalement déconnectée de la société. Les raisons sont nombreuses et loin de se réduire aux manœuvres du pouvoir. Quand une convergence dans les discours peine à se traduire en une convergence dans les actes, il est permis de suspecter l’existence d’objectifs divergents et inavoués. Personne n’est en quête du compromis. Chacun veut avoir raison tout seul. Le réflexe de se rencontrer, de se parler et d’échanger est absent de nos mœurs politiques. La culture du système a déteint sur l’ensemble des formations politiques. C’est un drame. Cet état de fait n’est pas seulement un facteur aggravant de la crise. Il en est un élément. Un devoir d’introspection s’impose à tous. - Quelle solution préconisez-vous ? Ma proposition se fonde sur une analyse objective de la situation et les conditions d’une sortie de crise sans douleur. Aussi, je soutiens l’idée d’une transition par les grandes réformes, car cette démarche a l’avantage d’éviter les ruptures brutales et donc de recueillir l’approbation de tous. Le changement ne peut se produire si la demande de la société ne rencontre pas l’écoute des décideurs. Le couple «aspiration citoyenne-volonté publique» est le moteur de toute dynamique sociale. La gravité du moment devrait en principe favoriser cette rencontre. En effet, des menaces réelles pèsent sur la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et la cohésion sociale. Ce constat ne vise pas à faire peur. Il est fondé sur des données palpables et vérifiables. Les observateurs et experts les plus crédibles attestent d’une gravité sans précédent et prédisent un avenir des plus sombres si rien n’est entrepris dans l’immédiat. Cette situation rend la question du pouvoir accessoire. La priorité est d’extraire le pays de la zone rouge. Il faut à tout prix se libérer de l’épisode «4e mandat».Le clivage pouvoir-opposition n’est porteur d’aucune perspective. Les positionnements de défiance, de part et d’autre, enfoncent davantage le pays dans la crise et l’exposent à la plus douloureuse des mésaventures. La raison commande de rechercher l’équilibre fécond, loin de l’idéalisme sans lendemain et de la dilution compromettante. Les volontés patriotiques, quelles qu’elles soient et où qu’elles soient, doivent se constituer en un large front patriotique. Cadre de rassemblement, de réflexion et instrument de mobilisation, le front se fixera comme objectif fondamental la restitution de l’Etat à la nation et des institutions aux citoyens. Par ailleurs, l’installation d’un climat apaisé et la mobilisation de l’effort national appellent la mise en place d’un gouvernement de compétences patriotiques. Dans la période d’opulence, l’Exécutif actuel a échoué. Comment peut-il réussir en temps de crise ? Le changement pacifique est possible dès lors que l’aspiration des citoyens rencontre la volonté des décideurs. Si le Président montre de la disponibilité, et c’est mon plus profond souhait, sa volonté doit être protégée des éventuelles opérations de perversion et de dénaturation. Les résistances seront indéniablement nombreuses. Aussi, le front patriotique sera le socle porteur, le moteur et le garant de cette dynamique de construction d’un nouvel ordre national. Un dialogue doit s’ouvrir afin de définir le contour de ces grandes réformes, fixer leur agencement et déterminer les modes de suivi et d’évaluation de leur mise en œuvre. C’est ma manière à moi de mettre du sens derrière la formule : transition démocratique, pacifique et négociée. Et c’est cela la véritable réconciliation nationale. - Mais le pouvoir et ses alliés rejettent toute idée de transition... A la veille de l’élection présidentielle d’avril 2014, le président Zéroual, en homme sage et avisé, a suggéré l’idée d’un mandat de transition. Il est dans le juste. La notion de transition ne doit pas faire peur. C’est tout simplement le passage d’un ordre ancien à un ordre nouveau. Le pouvoir lui-même parle, à titre d’exemple, de la nécessité de rompre avec la dépendance vis-à-vis du pétrole par une diversification de notre économie. Et bien, il s’agit là d’une transition économique. De la même manière, on peut parler de transition énergétique, numérique, etc. La transition est le caractère de tout ce qui est en mouvement. Et le mouvement, n’en déplaise à nos décideurs, est inscrit inéluctablement dans la vie. La notion de période de transition est quelque part incongrue, dans la mesure où tout est en perpétuel changement. L’univers, le monde, les sociétés, les personnes, bref, rien n’échappe à cette loi de la nature. Pourquoi alors charger la notion de transition de toutes les tares et la brandir inlassablement comme une menace pour la stabilité du pays ? De plus, la transition peut ne pas avoir besoin d’institutions spécifiques. Des réformes réfléchies, bien agencées et constamment évaluées suffisent. Bien sûr, c’est la transition politique qui dérange car elle bouscule des habitudes et menace des statuts. Pourtant elle s’impose, car elle constitue la seule voie à même de relever les deux principaux défis qui se posent au pays : réaliser une forte intégration nationale et négocier une meilleure insertion dans l’économie mondiale. - Mais la persistance dans l’impasse semble retenue comme seul «choix»... Le drame serait une obstination du Président dans son silence couplée à une incapacité des patriotes au rassemblement. La société sera alors livrée à elle-même et toute explosion populaire tournera vite à la jacquerie. La guerre civile n’est pas à écarter. C’est le scénario le plus redoutable, car une déstabilisation de l’Algérie aura des incidences au-delà de nos frontières. Les phénomènes du terrorisme et de la migration connaîtront une ampleur démultipliée et un grand boulevard s’ouvrira devant les vautours mondialistes et autres tenants de l’ingérence. L’onde de choc du drame syrien a atteint l’Europe et la France vient d’en subir un triste effet à travers les attentats abjects de Paris. Nul n’est désormais à l’abri. La réponse sécuritaire à elle seule ne peut suffire. Elle doit être aussi et surtout politique. Le terrorisme transnational tire ses origines et puise ses ressorts dans les situations autoritaires. Il est conforté, voire alimenté et instrumenté par un ordre mondial violent et injuste. L’Algérie doit méditer cela. - Vous avez appelé à une «rébellion positive», quelle conception lui donnez-vous ? C’est un plaidoyer en faveur d’une révolution dans les esprits et dans les comportements. Continuer à célébrer l’ignorance, le bellicisme, la puissance de l’argent, le patronage autoritaire, l’exclusion du pauvre et de la femme et le déni linguistique, ou encore se taire devant la hogra, draâ, tismin et taghenant, ne me semble être le meilleur substrat culturel pour bâtir une nation et encore moins un ordre démocratique. Le politique n’explique pas tout. La société est aussi travaillée en profondeur par des archaïsmes culturels et des pesanteurs sociologiques. L’autoritarisme nourrit et se nourrit de ces instances aliénantes et paralysantes. La politique et le culturel sont en constante interaction. Il faut agir simultanément sur les deux. Un effort de désaliénation et de désavilissement est donc nécessaire. C’est un effort sur soi, tributaire de la seule volonté de l’individu. - L’ex-parti unique propose la constitution d’un front national autour du Président et de son programme, qu'est-ce que cela vous inspire ? Le secrétaire général du FLN est dans une manœuvre sans finesse et d'une provocation flagrante. C’est véritablement la fable du Loup et de l’agneau. En effet, demander à l’opposition de se fondre dans un seul moule et, comble de l’effronterie, exiger d’elle un alignement sans condition sur le programme présidentiel est une manière peu élégante de l’inviter à se renier. Les relents du système et de la pensée unique rejaillissent sans aucune retenue. Vouloir phagocyter et annihiler la diversité est un déni flagrant de démocratie. Il est loisible d'y déceler une volonté de glissement de l’autoritarisme vers un totalitarisme idéologiquement dégénéré. Sans projet ni légitimité, il s’apparente à une dictature par le chantage et le pourcentage. D’où cette brutalité dans le langage et la propension instinctive à la transgression. Son mépris va au-delà de l’opposition et s’étend à ses propres compagnons et partenaires. Il est dans le rejet de l’autre. Et en ce moment de difficulté, rejeter l’autre est le meilleur moyen d’augmenter les vulnérabilités du pays et de l’entraîner sur les chemins du chaos. La situation de crise ne semble pas l’alerter outre mesure. Sinon, pourquoi s’entêter à la construction d’un «front national» au moment où le pays est exposé à tous les risques possibles et imaginables. C’est de l’inconscience et de l’irresponsabilité. Même la dénomination de front national n’est pas sans rappeler un monstre politique de l’autre rive non moins totalitaire. C’est probablement l’influence de la double domiciliation. - Pourquoi ce personnage — qui visiblement prend de l’importance — s’agite en permanence ? Mais ne soyons pas amnésiques. Il est toujours utile de rappeler la responsabilité du FLN dans les phénomènes du sous-développement, l’islamisme radical et l’autoritarisme. De front uni pendant la guerre de Libération, il est devenu parti unique après l’indépendance. Il a alors cessé d’être un instrument d’émancipation. Quant à la conjoncture actuelle, cette responsabilité est encore plus nette. En situation majoritaire dans toutes les institutions «élues», rien ne l’empêche d’engager et de faire aboutir les réformes nécessaires au redressement du pays. Pourquoi ne le fait-il pas ? Il faut aussi préciser un fait incontestable : le FLN n’a pas ressuscité à la faveur d’un renouvellement de sa pensée et de sa pratique politiques. Il doit sa résurgence à la gestion militaro-policière de la décennie sanglante, dont le point d’orgue fut la restauration du système autoritaire fortement ébranlé après Octobre 1988. Les traumatismes nés de cette séquence dramatique puis l’embellie financière finiront par lui frayer une voie royale pour un retour à son statut d’antan. En réalité, les gesticulations de ce personnage renvoient à une toute autre problématique. Le président de la République étant difficilement accessible, le secrétaire général  du FLN, habitué à la proximité, nourrit une crainte maladive à l’idée de se voir inopinément exclu du processus successoral. Son appel à la constitution d’un front national d’appui au programme du Président est une mise en garde à l’endroit de l’entourage présidentiel. Une façon de signifier que rien ne se fera sans lui. Il n' y a aucun autre sens à une telle initiative dès lors que le Président est en plein exercice et jouit du soutien de toutes les institutions de l’Etat. Saadani ne vient pas au secours de Bouteflika. Il se pose en protagoniste dans la guerre des héritiers. Son soutien au Président est une simple ressource politique utilisée avec excès pour les besoins d’une visibilité politique. Mais la question, qui hante mon esprit et à laquelle je ne trouve pas encore de réponse, est la suivante : comment un individu obscur, sans épaisseur intellectuelle et à l’ancrage politique douteux a-t-il pris une aussi grande importance au point de voir nombres de personnalités, parfois propres et honnêtes, se prosterner devant lui ? Comme mathématicien de formation, j’avoue solennellement mon impuissance face à une équation aussi saugrenue. - L’Algérie a célébré le 1er Novembre cette année sur fond de «profanation» de la mémoire de Abane Ramdane commise par l’ancien ministre de l’Intérieur et néanmoins président des anciens «malgaches». Quel commentaire cela vous inspire ? L’Algérie officielle entretient un rapport instrumental avec l’histoire. Légitimation et délégitimation se suivent au gré des circonstances. La mémoire nationale est maltraitée, brutalisée et mutilée. Elle est sans cesse invitée à se conformer aux désirs des maîtres successifs. Des souvenirs et anecdotes, de construction souvent récente, surgissent pour encenser ou amoindrir. Après les opérations de déformation, voire de falsification, il y a comme une velléité de communautarisation de l’histoire. Chacun désigne ses héros et ses traîtres et décline le récit selon sa propre convenance. Est-ce l’effet d’une communautarisation rampante du pouvoir ? Peut-être. L’Algérie n’a jusqu'à présent pas soldé son passif avec l’histoire. Les retours destructeurs au passé sont récurrents. C’est le cas de l’épisode «Abane». Si son assassinat est abject, sa justification l’est encore plus. Mettre ce crime sur le compte de quelque nécessité révolutionnaire est une offense à la Révolution. Nul n’ignore les effets dévastateurs de la glorification du crime au nom d’une supposée nécessité supérieure. Le terrorisme islamiste motivait sa barbarie par la nécessité de débarrasser la société des apostats. Le nazisme invoquait, quant à lui, l’impérieux besoin de protéger la pureté de la race aryenne. Loin de moi l’idée d’établir un parallèle entre le Mouvement national et ces deux monstres idéologiques. Mon propos se limite à alerter sur un type d’attitude et ses implications sur les imaginaires collectifs. L’élimination de Abane a eu des effets désastreux sur le cours de l’histoire. Avec la disparition de cette grande figure du Mouvement national, c’est une idée de l’Algérie qui s’est très vite évaporée. D’autres événements viendront s’y ajouter pour augurer d’une période de reflux politique et d’appauvrissement intellectuel du mouvement national. Certes, l’indépendance sera finalement arrachée. Mais le désenchantement est presque instantané. Incontestablement, la thèse de la double primauté soutenue par Abane n’a rien perdu en pertinence ni en fraîcheur. Elle demeure d’actualité. Ses détracteurs d’hier ou d’aujourd’hui ne pourront jamais diminuer de la grandeur de Abane. Ils sont trop petits. La gloire ne s’acquiert jamais dans le caniveau. Elle est l’apanage des grands. Et Abane en était un.

Ce que coûtent les soins médicaux

Durant la dernière décennie, la dépense annuelle totale de santé des Algériens a doublé au niveau national, passant de 95,8 milliards  de dinars en 2000 à 214,2 milliards de dinars en 2011, selon les résultats de l’enquête décennale sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages réalisée par l’ONS en 2011. Ainsi, chaque ménage a dépensé en moyenne 284,9 DA par mois, avec une dépense nettement plus forte en milieu urbain. Selon cette enquête, en 2011, les ménages algériens ont consacré 214,2 milliards de dinars à la santé et à l’hygiène corporelle, soit une dépense mensuelle moyenne par ménage de l’ordre de 284,9 DA et une dépense annuelle moyenne par tête estimée à 5833 DA. «Ce groupe demeure à la même place par rapport à l’an 2000, mais sa part budgétaire a diminué en 2011 et représente 4,8% du budget des ménages algériens», révèle l’ONS, qui a réalisé cette enquête qui a porté sur un échantillon représentatif de 12 150 ménages. La collecte de l’information sur les 900 produits que compte la nomenclature des biens et services a duré une année entière sur le terrain afin de prendre en charge les effets de saisonnalité de la consommation. La santé, précise l’ONS, est une composante importante dans l’estimation du niveau de vie des ménages et constitue ainsi l’une des préoccupations majeures des pouvoirs publics et du citoyen. Les dépenses d’hygiène en hausse «Les résultats exposés dans cette publication présentent les dépenses que les ménages déboursent pour leurs problèmes de santé ou pour leur hygiène corporelle, selon différentes caractéristiques des ménages et de la population», signale l’ONS, qui précise que la dépense annuelle totale et en évolution. «En 2011, la valeur des dépenses totales en matière de santé était de 214 milliards de dinars au niveau national soit 158 milliards de dinars en milieu urbain (73,9%) et 559 milliards de dinars en milieu rural (26,1%). L’écart entre les parts des dépenses de santé globale entre les deux milieux de résidence est dû à la répartition des ménages fortement concentrés dans les zones urbaines (68,3%). Chaque ménage a dépensé en moyenne 284,9 DA par mois soit 5833 DA par tête et par an avec une dépense nettement plus forte en milieu urbain», note-t-on. Et de signaler que 20% de la population la plus défavorisée dépensent 7,1% de la dépense totale en matière de santé tandis que les 20% les plus favorisés en absorbent 39,4%. Le sous-groupe «soins médicaux» absorbe à lui tout seul 134 137 millions de dinars, soit 63% des dépenses annuelles de santé contre 48 182 millions de dinars (22,5%) pour l’hygiène corporelle et 31 856 millions de dinars (15%) pour les frais et articles de beauté. «Près de 63% des dépenses en soins médicaux sont consacrés à l’achat de médicaments, dont 7,1% acquis pour s’autosoigner, tandis que 15,8% servent à payer la consultation médicale», révèle encore l’enquête. Les ménages algériens consacrent, par ailleurs, 50,4% des dépenses en hygiène corporelle à l’achat de produits essentiels tels que le shampooing (27,5%), le savon (13,4%), le dentifrice (9,5%) et dépensent 13% de cette dépense au bain maure. En articles et frais de beauté, la dépense la plus importante est destinée à l’achat de parfum, de déodorant ou de lotion après-rasage (42%). Les hommes semblent fréquenter plus souvent les salons de coiffure et enregistrent 19,2% en frais de coiffure contre 11,9% pour les femmes. «Chaque ménage algérien dépense en moyenne 1784 DA par mois pour les soins médicaux dont 996 DA en médicaments avec ordonnance, 126 DA pour l’automédication et 283 DA en consultations médicales. L’hygiène corporelle vient en seconde position avec 641 DA, suivie par les frais et articles de beauté avec 424 DA», a-t-on ajouté. L’enquête de l’ONS affirme donc que plus la taille des ménages augmente, plus la dépense annuelle moyenne par tête diminue. De 13 628 DA pour un ménage constitué d’une à deux personnes, elle passe à 4462 DA, soit le tiers, chez les ménages de grande taille. Cette dépense est supérieure à la moyenne nationale seulement pour les ménages de 6 personnes et moins. «Par dispersion, la dépense moyenne par tête est toujours supérieure en milieu urbain et dépasse la moyenne nationale pour les ménages de 6 personnes et plus, tandis que pour le milieu rural, seuls les ménages de 4  personnes et moins enregistrent une dépense supérieure à la moyenne nationale», affirme-t-on. Contrairement à la dépense moyenne des ménages, la dépense annuelle par tête en «santé et hygiène corporelle» diminue quand le nombre d’occupés augmente dans le ménage. «Elle passe de 6923 DA quand le ménage n’a aucun occupé à 5202 DA avec 3 occupés et plus dans le ménage. Le même constat est fait au niveau de la dispersion mais la dépense est toujours supérieure à la moyenne nationale pour la population résidant en milieu urbain, alors qu’en milieu rural, elle ne l’est que pour la population n’ayant aucun occupé au sein du ménage (6155 DA).» Les résultats de l’enquête confirment donc les conclusions de l’évaluation faite il y a une année à travers les comptes nationaux de la santé publiés par El Watan, qui a estimaient le taux de la part des ménages à 25%. Une hausse qui s’explique, selon Lamri Larbi, économiste de la santé et auteur de cette étude, par la transition épidémiologique, l’avènement des maladies non transmissibles et la croissance démographique, le recours massif au secteur privé et le non-remboursement des prestations, l’insuffisance des services d’urgences. Ainsi, la part des ménages dépasse même les dépenses totales de l’assurance maladie qui se sont élevées, la même année, à 186 milliards de dinars alors que le montant pour l’année 2012 a atteint 226 milliards de dinars, avait-il signalé.

Les conditions de traitement fixées au JO

Les conditions et modalités de traitement des demandes d’acquisition du logement promotionnel public (LPP) viennent d’être réglementées par les pouvoirs publics. Le but est visiblement d’éviter tout dépassement dans un secteur très sensible et de donner de la crédibilité à cette opération. Ses conditions ont été d’ailleurs fixées par un arrêté ministériel publié au Journal officiel n°63. Ainsi, l’article 2 stipule que «la demande d’acquisition, présentée après l’annonce de l’ouverture de la souscription auprès du promoteur désigné, doit être déposée auprès des guichets ouverts à cet effet par ce promoteur et accompagnée des documents». Selon l’arrêté, ces demandes sont enregistrées «par ordre chronologique, dès leur réception, sur un registre paraphé auprès du promoteur désigné», et feront l’objet d’un traitement par une commission, présidée par le représentant du promoteur. La commission en question est composée du responsable commercial, ou équivalent, du responsable de l’administration générale, ou équivalent, du responsable des affaires juridiques, ou équivalent. En outre, elle peut être élargie, en cas de nécessité à d’autres membres compétents des structures d’administration du promoteur désigné. De son côté, le promoteur désigné est tenu d’enregistrer les demandes des bénéficiaires retenus, dans un fichier national ouvert à son niveau. Le texte précise également que les bénéficiaires retenus par la commission seront informés par les services du promoteur désigné par lettre recommandée, de l’acceptation de leur demande. Par contre, les postulants non retenus doivent être informés, par lettre recommandée, du rejet motivé de leur demande. Ces mesures semblent être introduites pour conférer plus de transparence et éviter les litiges qui ont, jusque-là, souvent détériorés les relations entre l’administration et les administrés. Dans ce dernier cas, le postulant dispose d’un délai de 30 jours, à compter de la notification du refus, pour introduire un recours en présentant de nouveaux éléments d’information ou de justification auprès du promoteur désigné, qui sera réexaminé par la commission de traitement des demandes dans un délai de 60 jours. Le postulant locataire d’un logement public locatif non retenu peut introduire un recours basé sur son engagement préalable de restitution du logement à l’organisme bailleur. La résiliation du bail de location et la restitution effective du logement public locatif doivent intervenir avant la remise des clés du logement promotionnel public, conclut le texte. Une manière de rassurer les souscripteurs à cette formule de logement.

Transport dans la capitale : Tahkout va déployer 1000 bus

Déjà détenteur exclusif du transport universitaire dans plusieurs régions du pays, l’homme d’affaires Mahiedine Tahkout, a obtenu le permis d’exploitation de 1000 lignes pour le transport urbain dans la capitale. Une manière de donner un nouveau coup de pouce à l’homme d’affaires qui exploite déjà des milliers de lignes de transport universitaire. L’annonce a été faite, hier, dans une interview accordée par le wali d’Alger au quotidien arabophone El Khabar. Le premier responsable de la wilaya a précisé qu’en plus des 400 bus que l’entreprise Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa) va acquérir (en leasing en attendant que la SNVI livre les commandes), la wilaya d’Alger a donné son accord à l’entreprise Tahkout pour déployer 1000 bus dans la capitale. Une décision qui va certainement faire réagir les petits transporteurs privés qui desservent la banlieue algéroise. Car c’est certainement à ce niveau qu’interviendra l’entreprise privée. Entrée en activité vers la fin des années 1990, la société de Mahieddine Tahkout, qui compte plusieurs centaines de bus et cars, a le monopole sur le transport universitaire dans la capitale, à Boumerdès, Tipasa et Blida. Elle a également gagné des parts de marché à Tizi Ouzou, malgré la protestation des petits transporteurs locaux.

On vous le dit

Sellal et le R+10 de Blida Comptant sur la réaction de Abdelmalek Sellal, les riverains de l’impasse C, n° 29 relevant de l’avenue Kritli Mokhtar, à Blida, sont déçus. Et pour cause, ils ont remis, en janvier 2014, une requête au Premier ministre lors de sa visite à Blida et attendaient un retour. Mais deux ans après, rien ! «Il aurait au moins dû nous répondre, c’est la moindre des choses», regrette un citoyen du quartier en question. A travers la requête, les riverains mécontents espéraient l’aide de Sellal pour «faire appliquer la loi» car, d’après eux, «les autorités locales de Blida sont démissionnaires». Les protestataires sont contre la construction d’un immeuble de dix étages dans leur quartier, dont le projet date de 2008. Ils exigent l’application de la décision de justice du 2 décembre 2013 qui est en leur faveur. «L’immeuble, qui est toujours en construction, non seulement écrase par sa masse les villas voisines, nous prive de l’ensoleillement et, encore plus grave, porte atteinte à notre intimité», dénoncent-ils. 27 contrebandiers et 21 migrants clandestins arrêtés dans le Sud Samedi, 27 contrebandiers et 21 migrants clandestins ont été arrêtés par des détachements de l’Armée nationale populaire (ANP) relevant des secteurs opérationnels de Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam, a indiqué, hier, un communiqué du ministère de la Défense nationale. «Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la criminalité organisée, des détachements relevant des secteurs opérationnels de Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam (6e Région militaire) ont arrêté, samedi, 27 contrebandiers, 21 migrants clandestins et saisi un camion, deux véhicules tout-terrain, 13 détecteurs de métaux et des denrées alimentaires destinées à la contrebande», précise le communiqué. Par ailleurs, «des éléments de la Gendarmerie nationale relevant du secteur opérationnel de Tiaret (2e Région militaire) ont appréhendé 7 migrants clandestins», ajoute la même source. «Un détachement relevant du secteur opérationnel d’El Oued (4e Région militaire) a arrêté un contrebandier près de la localité de Ghamra, à Guemmar, et saisi un camion chargé de 25 quintaux de tabac», a-t-on appris. Un cas de paludisme confirmé au CHU Oran Un cas de paludisme a été diagnostiqué et confirmé au centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Oran touchant un ressortissant malien, a indiqué dimanche le directeur général de cette structure sanitaire. «Ce Malien est arrivé jeudi aux urgences du CHUO dans un état critique. Il a une forme très sévère de paludisme. Actuellement, il est dans un état comateux et se trouve en réanimation», a expliqué Benali Bouhadjar, en marge d’une rencontre régionale d’évaluation du secteur. Pour ce responsable, «ce cas est importé et non développé en Algérie. Il est pris en charge à l’unité des maladies à risques infectieux». «Cette unité a été créée pour prendre en charge les maladies au risques infectieux élevés, principalement d’éventuels cas d’Ebola ou autres virus. Le malade malien est pris en charge dans le cadre de ce circuit avec des procédures et des normes des maladies infectieuses complètement sécurisées», a-t-on encore souligné. Un staff spécialisé a été formé au niveau de l’unité des maladies infectieuses de l’hôpital de Marseille (France) spécialement pour faire face aux cas de maladies à risque infectieux comme le paludisme, a-t-on assuré de même source. Des dizaines de cas de paludisme «importés» ont été enregsités depuis le début de l’année, notamment dans des wilayas du Sud, dont neuf découverts début novembre à Ouargla. Interventions chirurgicales sur des patients atteints de malformation thoracique Deux patients atteints de malformation de la paroi thoracique ont été opérés hier par une équipe médicale du service de chirurgie thoracique de l’EHU Oran. L’intervention a été retransmise sur grand écran en présence d’un auditoire de médecins internes, de résidents et chirurgiens spécialisés. Les patients sont de jeunes adultes, originaires du Centre et de l’Est . Ils souffrent d’une déformation thoracique qui a nécessité le recours à la technique d’asepsie rigoureuse qui nécessite un matériel spécifique pour l’ostéosynthèse et la réparation thoracique. Elle a été effectuée en collaboration avec le professeur Wilms de l’hôpital de Strasbourg (France). «Il s’agit d’une pathologie congénitale rare, avec parfois un retentissement organique, cardiaque, respiratoire et psychologique, associé à une déformation de la colonne vertébrale», a expliqué Amel Boudia, maître-assistante en chirurgie thoracique. La praticienne a lancé un appel pour informer la population de l’existence de moyens thérapeutiques de prise en charge à l’EHU Oran. Des interventions de ce type ont déjà été effectuées avec succès sur une dizaine de malades. 

Réchauffement climatique : l’Algérie, pays parmi les plus vulnérables, affirme la chercheuse Fettoum Lakhdari

Au moment où s'amorcent à Paris les travaux de la Conférence mondiale sur le climat, l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, ce lundi, Mme Fettouma Lakhdari, directrice du centre scientifique et technique des régions arides (Biskra). Dés le départ, la chercheuse prévient que l’Algérie, compte tenu de sa localisation géographique, figure parmi les pays sur lesquels les incidences du réchauffement climatique risquent d’avoir les effets les plus marquants.  Pour conforter ses affirmations elle met en avant les phénomènes répétitifs de canicule observés sur des périodes de plus en plus courtes à travers le territoire, et dont les conséquences, dit-elle, se manifestent déjà sur le secteur de l’agriculture, particulièrement en zones sahariennes. Pour limiter les effets de la menace, elle appelle notamment à une réorganisation du calendrier des plantations et des récoltes mais aussi à une stratégie de gestion plus intelligente des ressources hydriques et de leur réutilisation. Parmi l’un des « marqueurs » des incidences du réchauffement climatique en Algérie, elle fait également état de la densification des acquisitions de climatiseurs par les ménages, partout à travers le pays. Parmi les outils de prévention et de maitrise du phénomène, elle préconise l’institution « nécessaire » d’un ‘’Plan canicule’’, afin de prévenir et de mieux affronter les périodes exceptionnelles de chaleur sur le pays. Pour appréhender les effets des bouleversements à venir, Mme Lakhdari annonce, d'autre part, que l’Algérie a élaboré un Plan climat comportant un programme énergie tendant à remplacer, progressivement, l’usage des énergies fossiles par des renouvelables lesquelles souligne-t-elle peuvent être produites « dans la continuité ». A propos des débats inaugurés aujourd’hui dans la capitale Française, la chercheuse considère que les propositions qui en sont attendues doivent l’être sur la base d’une équité entre nations nanties et celles en développement ces dernières n'étant en rien responsables des changements observés dans l’évolution du climat et qui, eux aussi, aspirent à se moderniser. C’est aux pays qui ont la plus grosse part dans cette situation qu’il appartient, ajoute-t-elle, à faire le plus d’efforts pour limiter ses effets sur l’environnement et la protection de l’humanité. 


Paris : coup d’envoi, ce lundi, de la Conférence sur le climat

Plus de 150 chefs d'Etat et de gouvernement lancent, lundi, près de Paris la 21ème Conférence climatique de l'ONU, censée déboucher sur un accord historique de lutte contre le réchauffement planétaire. Après un week-end marqué par plus de 2.000 marches dans le monde demandant « un accord climatique fort », les dirigeants vont commencer à s'exprimer à tour de rôle pour faire part des propositions de leur pays. Cette COP21, qui accueillera 10.000 délégués et autant d'observateurs et journalistes est considérée comme le plus grand évènement à être consacrée au climat. L’objectif durant les deux semaines de travaux qui vont suivre, va consister à tenter de mettre sur pieds le tout premier accord engageant l'ensemble des pays de la planète à conjuguer leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour limiter le réchauffement global à 2°C par rapport au niveau d'avant l'ère industrielle. Le constat est établi: le monde se réchauffe, sous l'effet des émissions issues de la combustion des énergies fossiles, mais aussi des modes de production agricole et d'une déforestation chaque année plus intense. A travers plusieurs régions du globe, le dérèglement du climat ne cesse de provoquer des phénomènes de sécheresse, une montée du niveau des océans et des atteintes à la diversité biologique dans le monde. Au-delà de +2°C, les scientifiques redoutent un emballement créant un monde toujours plus hostile : cyclones à répétition, chute des rendements agricoles et submersion de territoires.


dimanche 29 novembre 2015

Arrivée de M. Sellal à Paris pour participer à la COP21

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est arrivé, dimanche à Paris, pour représenter le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la 21ème conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21).

M. Sellal est accompagné du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Ressources en eau et de l'environnement, Abdelouahab Nouri.

Le Premier ministre sera accueilli lundi matin, parmi les 150 chefs dÆEtat et de gouvernement participant à cette conférence, par le président français, François Hollande, et le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, sur le site du Bourget qui abritera cet événement mondial. 



Consultations médicales en 2015 pour plus de 8 millions d’élèves

Plus de 8 millions d’élèves des trois paliers ont bénéficié de consultations médicales depuis le début de l’année scolaire, a-t-on appris dimanche à Oran du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.

Le programme d'auscultation traduit l’accord signé entre les ministères de la Santé et de l’Education nationale portant sur un suivi médical permanent à longueur d’année des élèves des différents paliers, a indiqué le ministre dans une déclaration à la presse en marge d’une rencontre, de deux jours, d’évaluation du secteur sanitaire dans les wilayas de l’Ouest du pays. 



Prix de l’artisanat 2015 : les 6 lauréats récompensés

Le prix de l’artisanat 2015 a été décerné à six artisans pour avoir réalisé des objets artisanaux "créatifs et de haute qualité". Le premier prix a été décerné à l'artisan Merakchi Fazia (Bouira) qui a confectionné deux robes traditionnelles tandis que le deuxième prix est revenu à Kamel Boubekeur (Alger) pour avoir fabriqué une jarre traditionnelle. Le troisième prix a été remporté par Nacéra Chérif (Constantine) qui a crée une robe constantinoise plutôt moderne. Pour l'artisanat traditionnel d'art, le premier prix a été remis à Nassima Zairi Belaid (Tipasa) pour avoir réalisé 85 pièces de céramique d'art alors que Zahra Bacha (Alger) a réussi à décrocher le deuxième prix, elle qui a fait preuve de créativité dans la fabrication d'ustensiles en porterie traditionnelle. Le troisième prix a été attribué à Ouardia Sekri (Tizi-Ouzou) qui a confectionné une melhfa traditionnelle avec un cachet moderne. La cérémonie de remise des prix a été présidée par le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul et la ministre déléguée chargé de l'Artisanat, Aïcha Tagabou en présence de membres du Gouvernement. La valeur du premier prix est estimée à 450.000 DA, celle du deuxième à 350.000 DA tandis que le troisième est estimé à 250.000 DA. Les œuvres réalisées par les artisans ayant participé aux différents salons nationaux et au 20e Salon international de l'artisanat traditionnel ont été acquises par la Commission nationale des prix de l'artisanat et des métiers.  Pour la présidente de la commission, Aziza Aïcha Amamra, les critères pris en compte pour la sélection des primés sont le talent, la créativité, le savoir-faire, la précision et la qualité de l'objet d'art. La cérémonie a été marquée par la présentation d'un livre dédicacé du romancier Jean Bernart Morau intitulé "Les dénominateurs communs entre les peuples berbères agricoles et les indiens d'Amérique". Le livre fait connaître la richesse du patrimoine artisanal de l'Algérie.


Prix de l’artisanat 2015 : les 6 lauréats récompensés

Le prix de l’artisanat 2015 a été décerné à six artisans pour avoir réalisé des objets artisanaux "créatifs et de haute qualité". Le premier prix a été décerné à l'artisan Merakchi Fazia (Bouira) qui a confectionné deux robes traditionnelles tandis que le deuxième prix est revenu à Kamel Boubekeur (Alger) pour avoir fabriqué une jarre traditionnelle. Le troisième prix a été remporté par Nacéra Chérif (Constantine) qui a crée une robe constantinoise plutôt moderne. Pour l'artisanat traditionnel d'art, le premier prix a été remis à Nassima Zairi Belaid (Tipasa) pour avoir réalisé 85 pièces de céramique d'art alors que Zahra Bacha (Alger) a réussi à décrocher le deuxième prix, elle qui a fait preuve de créativité dans la fabrication d'ustensiles en porterie traditionnelle. Le troisième prix a été attribué à Ouardia Sekri (Tizi-Ouzou) qui a confectionné une melhfa traditionnelle avec un cachet moderne. La cérémonie de remise des prix a été présidée par le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul et la ministre déléguée chargé de l'Artisanat, Aïcha Tagabou en présence de membres du Gouvernement. La valeur du premier prix est estimée à 450.000 DA, celle du deuxième à 350.000 DA tandis que le troisième est estimé à 250.000 DA. Les œuvres réalisées par les artisans ayant participé aux différents salons nationaux et au 20e Salon international de l'artisanat traditionnel ont été acquises par la Commission nationale des prix de l'artisanat et des métiers.  Pour la présidente de la commission, Aziza Aïcha Amamra, les critères pris en compte pour la sélection des primés sont le talent, la créativité, le savoir-faire, la précision et la qualité de l'objet d'art. La cérémonie a été marquée par la présentation d'un livre dédicacé du romancier Jean Bernart Morau intitulé "Les dénominateurs communs entre les peuples berbères agricoles et les indiens d'Amérique". Le livre fait connaître la richesse du patrimoine artisanal de l'Algérie.


Tizi Ouzou : deux terroristes neutralisés à Tizi-Ouzou par l’APN

Deux terroristes ont été neutralisés dimanche dans le nord de la ville d'Azzazga (wilaya de Tizi-Ouzou) par un détachement de l'Armée Nationale Populaire (ANP), suite à une opération de ratissage, a indiqué le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué. "Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce au concours des citoyens et à l'exploitation de renseignements, un détachement de l'ANP relevant du secteur opérationnel de Tizi Ouzou (1ère Région militaire), a neutralisé aujourd'hui 29 novembre 2015, deux (02) terroristes, suite à une opération de ratissage près de la commune d'Aghrib, au nord de la ville d'Azzazga". L'opération, qui est toujours en cours, a permis de "récupérer deux (02) pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, une quantité de munitions, huit (08) téléphones portables et dÆautres objets", a précisé la même source. Par ailleurs, et au niveau de la 4ème Région militaire, "un détachement relevant du secteur opérationnel d'Ouargla a intercepté deux (02) narcotrafiquants à bord d'un véhicule tout-terrain chargé de 326 kilogrammes de kif traité, près de Hassi Messaoud", a ajouté le MDN.


Tizi Ouzou : deux terroristes neutralisés à Tizi-Ouzou par l’APN

Deux terroristes ont été neutralisés dimanche dans le nord de la ville d'Azzazga (wilaya de Tizi-Ouzou) par un détachement de l'Armée Nationale Populaire (ANP), suite à une opération de ratissage, a indiqué le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué. "Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce au concours des citoyens et à l'exploitation de renseignements, un détachement de l'ANP relevant du secteur opérationnel de Tizi Ouzou (1ère Région militaire), a neutralisé aujourd'hui 29 novembre 2015, deux (02) terroristes, suite à une opération de ratissage près de la commune d'Aghrib, au nord de la ville d'Azzazga". L'opération, qui est toujours en cours, a permis de "récupérer deux (02) pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, une quantité de munitions, huit (08) téléphones portables et dÆautres objets", a précisé la même source. Par ailleurs, et au niveau de la 4ème Région militaire, "un détachement relevant du secteur opérationnel d'Ouargla a intercepté deux (02) narcotrafiquants à bord d'un véhicule tout-terrain chargé de 326 kilogrammes de kif traité, près de Hassi Messaoud", a ajouté le MDN.


Hanoune demande aux députés de « ne pas voter » le projet de loi de finances 2016

La secrétaire générale du Parti des Travailleurs  (PT), Louiza Hanoune, a mis en garde dimanche à Alger contre les incidences  des mesures contenues dans le projet de loi de finances 2016, appelant les membres  de la Chambre basse à ne pas voter ce texte. Lors d'une conférence de presse, Mme Hanoune a appelé les membres  de l'Assemblée populaire nationale (APN), à "ne pas voter" ce projet de loi  qu'elle a qualifié d"'antinational et inconstitutionnel".    Elle a indiqué que si ce texte est voté, le PT s'adressera au Conseil  de la nation, au Conseil constitutionnel et au président de la République pour  arrêter ce projet "qui confisque les prérogatives de l'instance législative".      Mme Hanoune est revenu par ailleurs sur l'article 71 du projet de  loi de finances qui permet au ministre des Finances d'intervenir au cours  de l'exercice pour transférer une partie du budget des différents secteurs,  qualifiant la mesure "d'illégale" et de transgression des prérogatives des institutions  de l'Etat.         La SG du PT a par ailleurs critiqué les déclarations de certains  responsables du ministère de la Culture qui visent, selon elle, la "privatisation"  de ce secteur".   Elle a également critiqué certaines directives ministérielles relatives  à la retraite qui constituent, a-t-elle soutenu, une régression pour les acquis  de la protection sociale.

Libye : les ministres des pays voisins en réunion ce mardi à Alger

La 7ème réunion ministérielle ordinaire des  pays voisins de la Libye se tiendra mardi à Alger, a annoncé dimanche le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Cette rencontre, qui intervient dans le prolongement de celle tenue à N'Djamena (Tchad) en juin dernier, verra la participation de l'ensemble des pays voisins de la Libye (Algérie, Egypte, Soudan, Niger, Tchad et Tunisie), en plus de l'Union africaine, de la Ligue arabe et de l'Union européenne, a précisé M. Messahel. La Libye sera aussi représentée à cette réunion, à laquelle assistera également le nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler, a-t-il ajouté. "Comme les précédentes, cette réunion permettra aux pays voisins et aux représentants des organisations régionales et internationales de s'informer mutuellement de la situation en Libye et dans la région et de procéder à l'analyse des derniers développements", a expliqué M. Messahel. "C'est aussi une opportunité pour l'Algérie de réitérer son appui au processus en cours sous l'égide des Nations unies, pour accélérer la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, capable de mener à bien la période transitoire et de relever les multiples défis auxquels fait face le pays, notamment le terrorisme", a-t-il souligné. Le ministre a rappelé, à cet égard, "les fondamentaux de la position algérienne, basée sur la recherche d'une solution politique et pacifique à la crise en Libye, à même de préserver l'unité, l'intégrité territoriale de ce pays frère, sa souveraineté et la cohésion de son peuple". Il a également relevé le rôle de "leadership" des Nations unies dans la conduite du processus de paix en Libye et "l'engagement franc" et "constant" de l'Algérie aux côtés du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye.