Le journal électronique Tout sur l’Algérie (TSA) dénonce, dans un communiqué rendu public, une campagne d’acharnement sans précédent orchestrée contre lui par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. «Bouchouareb est hostile à notre site et son acharnement remonte à l’élection présidentielle de 2014. Seulement, les choses se sont accentuées ces derniers temps. Le ministre a frappé fort», révèle le patron de ce site, Hamid Guemache, que nous avons joint par téléphone. Guemache accuse le ministre d’avoir pris attache avec des annonceurs pour leur demander d’interrompre leurs publicités sur le site et dit détenir des preuves concrètes concernant des démarches que le ministre a effectuées dans ce sens. Bouchouareb, selon TSA, a sommé les sociétés Condor et Ival de ne plus donner de publicité a leur journal. «Condor et Ival, qui sont parties prenantes dans les projets de montage automobile gérés par Bouchouareb, ont été invités par ce ministre à ne pas annoncer sur notre site. Ces derniers ont exécuté. Il a aussi donné des instructions à d’autres annonceurs pour interrompre tout lien avec notre site», affirme Guemache. Cette campagne de Bouchouareb, explique le patron de TSA, s’ajoute à celle menée par les groupes français «à travers les conseillers du commerce extérieur, un groupe de lobbying lié à l’ambassade de France à Alger. Cette campagne a débuté après les révélations par notre journal des avantages scandaleux accordés par le gouvernement à Renault», affirme Guemache, qui dénonce le comportement de Bouchouareb qui, au lieu d’ouvrir une enquête sur ces scandales, use de ses prérogatives de ministre. Le ministre de l’Industrie reproche également aux responsables de TSA de donner la parole à l’industriel Issad Rebrab qui dénonce le blocage de ses projets en Algérie. «Nous avons fait notre travail de journalistes. Nous avons sollicité à plusieurs reprises le ministre de l’Industrie pour qu’il s’exprime sur cette question et sur d’autres sujets, mais il a à chaque fois décliné notre invitation. Bouchouareb nous tient rancune depuis qu’il était directeur de campagne du président Bouteflika», note le premier responsable de TSA, qui fait savoir que ces pressions sur les annonceurs privés s’ajoutent à une autre décision arbitraire des autorités : empêcher TSA de bénéficier de la publicité publique. Dans ses démarches, explique TSA, «Abdessalem Bouchouareb se revendique du soutien de la présidence de la République».
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