La rencontre entamée mardi entre le ministère de l’Education nationale et les syndicats du secteur autour de la charte de stabilité et de déontologie se poursuivra encore aujourd’hui pour l’élaboration d’une mouture commune finale. Le texte proposé par le ministère pour garantir une scolarisation stable aux élèves a été enrichi par les propositions des syndicats. «Les syndicats ont pu introduire certains points pour mieux expliciter les rapports professionnels entre les différents éléments composant la communauté scolaire. Le travail a été effectué sur la base de la mouture présentée par la tutelle, mais des changements ont été opérés sur certains termes pour éviter tout amalgame», explique Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest, présent aux séances de réflexion et débat depuis mardi dernier. Le ministère de l’Education nationale semble ainsi avoir réussi à faire le consensus autour de son projet et le faire agréer par les huit syndicats. L’Unpef qui avait émis son intention de rejeter le texte a fini par céder «après avoir exigé certaines modifications», souligne un membre du conseil national de ce syndicat. «Nous avons exigé la reformulation de certains points contenus dans la copie du ministère qui donnait l’air d’un contrat social plutôt que d’une charte d’éthique. Nous avons veillé à ce que le ministère ne piétine pas sur les droits des travailleurs et ne remette pas en cause les acquis des syndicats en matière de liberté d’agir», explique M. Meriane qui indique que le texte dont la mouture finale sera rédigée aujourd’hui explicite le respect des droits syndicaux et maintient la préservation d’un environnement neutre, conformément aux conventions et textes protégeant les enfants et conformément à la Constitution. La ministre de l’Education nationale a, faut-il le rappeler, rassuré les travailleurs du secteur, en expliquant qu’il ne s’agit nullement de porter atteinte aux droits des travailleurs. «Le droit de faire grève est un acquis inscrit dans la Constitution. C’est un droit irrévocable tant qu’il se fait dans le respect de la réglementation», a souligné la ministre, en insistant sur le fait que la charte qui sera signée dimanche prochain a pour but de dresser des mécanismes permettant justement de recourir à la grève, alors que d’autres voies peuvent constituer ne alternative au débrayage. La ministre propose également une évaluation annuelle de la charte et la signature du document au niveau de chaque établissement. A rappeler que le texte proposé par le département de Benghebrit stipule que pour la prévention et la solution des litiges et des conflits, les partenaires sociaux doivent œuvrer à faire prévaloir le recours au dialogue et à éviter, autant que possible, le recours à des formes d’action pouvant influer négativement sur la scolarité des élèves et les perturber psychologiquement. Le document exige des éducateurs et des parents d’élèves que l’école reste le lieu privilégié de la connaissance des valeurs. «Elle doit être impérativement protégée de toute influence ou manipulation à caractère idéologique, politique ou partisan…».
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