Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a annoncé, lundi à Alger, l’élaboration d’un projet de loi sur la lutte contre l’extrémisme et la dérive confessionnelle. Mohamed Aïssa a affirmé au Forum de la Radio algérienne qu’un projet de loi sur «la lutte contre l’extrémisme et la protection des Algériens de la dérive confessionnelle était en cours d’élaboration» par son département ministériel. Il a indiqué que la Constitution algérienne «garantit la liberté du culte et la pratique des rites religieux, mais interdit dans le même temps l’exploitation de la religion à d’autres fins», soulignant que la société algérienne avait sa «référence religieuse et ne veut en aucune manière être impliquée dans les tiraillements doctrinaux». Il a précisé également qu’un Observatoire national de la référence religieuse sera créé et sera considéré comme un centre de recherche animé par une élite composée d’intellectuels et d’universitaires. D’autre part, le ministre des Affaires religieuses a rappelé que le terrorisme «n’a ni foi ni loi. Il est l’œuvre d’une machination qui vise à ternir l’image de l’islam par tous les moyens». Concernant les préparatifs en cours en prévision de la saison du hadj (pèlerinage), il a rappelé que le coût cette année ne dépassait pas 500 000 DA, insistant sur les «améliorations multiples» dont bénéficieront les hadjis algériens notamment en matière de prise en charge sanitaire, de transport et d’hébergement. S’exprimant sur l’exploitation des mosquées lors de la campagne électorale des législatives du 4 mai prochain, Mohamed Aïssa a fait remarquer avoir adressé des correspondances aux directions des affaires religieuses à travers les différentes wilayas du pays portant sur le respect de la loi et la nécessité de mettre les mosquées à l’abri de toute exploitation politique. Il a relevé enfin le rôle des madrasate (écoles coraniques) dans la préservation de l’identité nationale, estimant qu’il «complétait celui des établissements éducatifs». En mai prochain, un «programme national complémentaire sera ficelé avec le ministère de l’Education nationale», a-t-il ajouté à cet effet.
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