«En Hongrie, nous avons un savoir-faire en matière de sous-traitance et nous pouvons vous proposer nos services», a suggéré Madame l’ambassadrice, Helga Pritz. En poste depuis trois mois, l’ambassadrice de Hongrie a été l’hôte, hier, de Constantine, l’espace d’une visite de prospection pour d’éventuels partenariats économiques. Helga Pritz, qui a souligné l’évolution politique de son pays et, par ricochet, l’orientation économique qui s’en est suivie, est revenue sur les opportunités d’un renforcement de la coopération bilatérale. Elle a égrené plusieurs secteurs phares susceptibles d’intéresser l’Algérie, particulièrement Constantine. L’actualité dont jouit le secteur automobile en Algérie n’a pas échappé à la chef de la mission diplomatique. Les différents constructeurs français, allemands et coréens, qui se sont bousculés pour y installer des usines de fabrication et de montage ont ouvert une brèche dans un secteur qui paraissait, il y a trois ans, inaccessible. Elle a brandi des arguments pour laisser la chance à une éventuelle coopération sur ce dossier, précisément en matière de sous- traitance. La Hongrie a développé ce créneau depuis l’implantation des quatre plus grands constructeurs mondiaux sur son sol à partir des années 1990 «L’Algérie s’est ouverte sur l’industrie automobile. En Hongrie, nous avons un savoir-faire en matière de sous-traitance et nous pouvons vous proposer nos services», a d’emblée suggéré l’ambassadrice. Elle proposera aussi une coopération dans d’autres activités telles que le tourisme, le BTP et les énergies renouvelables. Des leviers économiques en plein essor dans notre pays avec cette multitude de chantiers de logements et de projets naissant dans le développement durable. Pour leur part, les quelques opérateurs locaux présents à cette séance de «prise de contact», qui a eu lieu à la Chambre de commerce et d’industrie de Rhumel, ont exposé leurs ambitions et visées pour mettre en place une dynamique conjointe. Les opportunités dans les secteurs majeurs à Constantine ont été abordées, notamment la céréaliculture, la mécanique et la pharmacie. La diplomate hongroise a fait savoir que l’agriculture et la mécanique peuvent être des secteurs de prédilection. Preuve en est l’usine de transformation du lait, en construction dans la wilaya de Souk Ahras. Ou encore la signature de conventions avec l’Institut national de recherche agronomique d’Alger (INRA) dans les domaines des forêts et l’aquaculture. L’Algérie, qui s’oriente davantage vers cette option de l’élevage en eau douce, comme beaucoup de pays du pourtour méditerranéen dont les ressources halieutiques sont en baisse, affiche des dispositions d’investissement non négligeables.
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