samedi 4 mars 2017

Le cash augmente les risques…

Le Département d’Etat donne un bon point à l’Algérie en termes de lutte contre le blanchiment d’argent. Dans son rapport 2017 consacré au trafic de drogue et aux crimes financiers, le Département d’Etat estime que «le blanchiment des capitaux en Algérie est minime en raison d’une réglementation rigoureuse en matière de contrôle des changes ainsi que par le contrôle renforcé exercé par le secteur bancaire, constitué essentiellement de banques publiques». Ledit rapport constate que le fait de «la non-ouverture du système bancaire sur le système financier international a dissuadé les tentations de blanchiment d’argent qui sont plus susceptibles d’opérer à travers des transactions sophistiquées». Tout en notant que l’Algérie progresse de façon significative pour aligner son système de lutte contre le blanchiment d’argent aux standards internationaux, le Département d’Etat indique que la convertibilité restreinte du dinar a permis à la Banque d’Algérie de mieux contrôler les opérations financières internationales effectuées par les institutions bancaires. Le rapport fait remarquer que les cas de blanchiment d’argent en Algérie se produisent principalement en dehors du système financier officiel. Ils concernent généralement les cas d’évasion fiscale, l’abus de biens immobiliers et la fraude commerciale qui échappent au contrôle bancaire. Le Département d’Etat souligne toutefois une inquiétante augmentation des cas de fraude au code des Douanes. De plus, l’usage du cash favoriserait l’augmentation des risques liés à la criminalité financière. Le rapport 2017 du Département d’Etat indique en outre qu’il y a un besoin pour les banquiers algériens de se former pour établir un contrôle plus efficient des opérations financières. Sur le travail de la cellule de traitement du renseignement financier, il est noté que bien qu’elle ait fourni quelques informations sur des cas de blanchiment, des renseignements supplémentaires et plus précis seraient nécessaires afin de mieux évaluer la mise en œuvre du système de lutte contre le blanchiment. 

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