Le Cnapeste a entamé, hier, sa grève illimitée en observant son premier rassemblement qui a drainé des centaines d’enseignants devant le siège de la direction de l’éducation. Le taux de suivi a enregistré, selon le syndicat, une moyenne de 82% dans les trois paliers de l’éducation à l’échelle de la wilaya. La principale revendication des manifestants qui brandissaient des cartons rouge «pour blâmer» les responsables pour leur«gestion catastrophique du secteur», est «l'assainissement du service du personnel et du service finances et moyens de la DE», exigeant du directeur «d’assumer ses responsabilités et de prendre des décisions courageuses à cet effet ou partir dignement». D’emblée, Slimane Zenati, coordinateur du Cnapeste au niveau local, a indiqué que la commission d’enquête diligentée par le ministère de l’éducation, la semaine passée, a qualifié, rapporte-t-il, la gestion des services de direction de l’éducation de «scabreuse, ce qui donne du crédit aux problèmes que nous avons soulevés». A ce propos, le syndicaliste a déclaré que «le Cnapeste s’est préparé à aller jusqu’à une année blanche si les pouvoirs publics ne répondent pas favorablement à la plateforme des revendications». Par ailleurs, l’orateur accuse la direction de vouloir discréditer les commissions paritaires de l’éducation, dominées par son syndicat. «Ces dernières, dit-il, ont effectué un travail remarquable et dans la transparence totale. Mais ce qui gêne les responsables qui sont habitués à travailler dans l’opacité pour servir leur clientèle est le fait que le syndicat rend public toutes les informations inhérentes à toutes les opérations». Certains chefs d’établissements, ajoute-t-il, «occultent les informations liés au budget, aux marchés et aux noms des fournisseurs aux enseignants siégeant dans les conseils de gestion des écoles». Les syndicalistes qui se sont relayés devant le microphone ont affirmé que «l'ensemble des situations financières et administratives exposées et cosignées dans les différents PV connaissent divers blocages au niveau des services et les délais impartis pour leur traitement sont largement dépassés, ce qui entraîne des accumulations et des complications difficiles à gérer». Sur le plan pédagogique, le syndicat a déploré le manque de moyens matériels et pédagogiques dans plusieurs établissements. Le coordinateur a, en outre, critiqué la dernière manifestation du Snapap et plus tard celle de la FNTE, affiliée à l’UGTA, qui sont sortis pour exprimer leur soutien à l’administration, sans les citer, où le Cnapeste a été accusé d’avoir «ôté au DE ses prérogatives». Mais le fait inédit dans les anales de la lutte syndicale pour les droits des travailleurs est la présence de l’Union de wilaya de l’UGTA lors du rassemblement de la FNTE et qui a profité de l’occasion pour «répondre» au Comité de soutien aux travailleurs de Cevital.
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