mardi 28 novembre 2017

Sit-in au CHU Mustapha et invitation du ministère de la Santé

Quelque 2000 résidents venus des wilayas du Centre (Alger, Blida, Tizi Ouzou) se sont rassemblés, hier, dans l’enceinte du CHU Mustapha Pacha. Organisé à l’appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), le sit-in intervient au premier jour de la grève cyclique (27 et 28) lancée dans les hôpitaux du pays. «SOS résidents en colère», «Jusqu’au bout, jusqu’au bout, résidents toujours debout» sont certains des slogans lancés par les médecins résidents rejoints par leurs camarades résidents en pharmacie. Le Collectif réitère les mêmes revendications que celles contenues dans la plateforme adressée aux autorités à la veille du mouvement de protestation. Les protestataires réclament, principalement, l’«abrogation» du service civil «dans sa formule actuelle». En cause, la prise en charge défaillante : manque de logements de fonction dans les régions du Sud et absence d’équipements adéquats qui «permettent aux résidents d’exercer convenablement leurs missions». Les résidents exigent d’être dispensés du service militaire au même titre que les jeunes citoyens algériens. Pour le collectif, les jeunes médecins, nés entre 1985 et 1987, n’ont pas bénéficié de la dispense du service comme le stipule une instruction d’août dernier du ministère de la Défense nationale (MDN). Autre injustice : les notes internes ne prennent pas en compte les demandes de dispense pour cause médicale ou pour soutien de famille. Le collectif réclame aussi la révision du statut général «flou» du résident, qui les prive du bénéfice des avantages que peuvent avoir des étudiants ou des travailleurs. Hasbellaoui appelle au dialogue Les résidents, sur lesquels reposent les services des CHU, subissent les désavantages des deux statuts, mais sans avoir leurs avantages. «On ne peut ni se syndiquer ni bénéficier des œuvres sociales ou du repos de 90 jours pour la femme qui a accouché», signale à El Watan Taileb Mohamed, membre du collectif des résidents. Le Camra exige l’obtention de son droit «bafoué» aux œuvres sociales, avec effet rétroactif. Par ailleurs, les résidents réclament l’annulation des «examens intercalaires» jusqu’à l’application des réformes de formation et d’évaluation des médecins résidents selon leurs carnets. A ces revendications s’ajoute une autre formulée par leurs collègues résidents pharmaciens, qui ont rejoint le mouvement de protestation. «La nouvelle loi sur la santé prévoit la réunion de 5 spécialistes en biologie pour ouvrir un laboratoire (Immuno parasito microbio hemobio et biochimie). Les pharmaciens refusent», signale Taileb, membre du Camra. Nouveauté : le ministère de la Santé a invité, hier, les représentants des résidents à une rencontre, à laquelle a répondu favorablement le Camra, souligne le représentant des protestataires.

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