Au troisième jour de la grève illimitée du Cnapeste à Béjaïa, le bureau local du syndicat compte poursuivre la protestation malgré les garantis du wali, Mohamed Hattab, qui a décidé de «solliciter une commission d’enquête nationale pour examiner la gestion de la direction de l’éducation, en promettant des sanctions à l’encontre des cadres qui seraient impliqués dans la situation» que qualifie le syndicat de «catastrophique». En effet, hier, alors que des centaines d’enseignants tenaient leur deuxième rassemblement de la semaine devant la direction de l’éducation, le wali a invité les dirigeants du syndicat à négocier une «trêve» où il a écouté l’exposé de la délégation du Cnapeste. Néanmoins, à la sortie du bureau du wali, les syndicalistes ont qualifié cette rencontre d’«échec» puisque, disent-ils, «le syndicat s’attendait à des décisions fermes en faveur des revendications légitimes», a déclaré le coordinateur local du Cnapeste, Slimane Zenati. Déçu, le syndicaliste a indiqué : «Nous lui avons exposé les faits, les graves dépassements qui ont eu lieu à la direction et le blocage de toutes les situations administratives et financières des travailleurs face auxquelles des mesures d’urgence devraient être prises.» Malheureusement, la seule réponse du wali, ajoute-t-il, «c’est de demander une commission nationale qui ira au bout des choses pour déloger les responsables de la situation désastreuse que vivent l’école et les enseignants dans la wilaya». Et ce, avant de s’interroger «sur l’utilité de la commission ministérielle qui venait de terminer son travail récemment et ses résultats qui n’ont pas été publiés». Le syndicat compte continuer la mobilisation de ses adhérents et poursuivre la grève. Parmi ses revendications, «l’assainissement du service du personnel et du service finances et moyens de la DE, et la régularisation des situations financières et administratives pendantes cosignées dans les différents PV qui connaissent divers blocages au niveau des services».
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