Alors que les résultats des élections du 23 novembre n’ont pas encore été validés par le Conseil constitutionnel, la wilaya de Témouchent a débuté, hier, l’installation officielle de 4 maires dans la daïra de Aïn El Arba, à l’est de la wilaya, et d’un cinquième à Oued Berkèche dans les monts du Tessala. L’opération a été stoppée net, alors qu’elle devait concerner, entre autres, 23 municipalités durant la journée, selon un communiqué de presse. Ce sont le secrétaire général de wilaya et le DRAG qui ont été chargés de procéder aux installations. D’aucuns ont qualifié de précipitation la décision de la wilaya. Elle a provoqué stupeur et étonnement en raison de l’ignorance des dispositions de la loi en la matière. Pis, ajoutent les représentants des partis, «hier, il nous a fallu une manifestation commune de 7 partis dans la rue, avec sit-in devant la cour puis devant le siège de la wilaya pour, qu’en fin de journée, la commission de wilaya des élections veuille prendre acte de nos recours. Mme le wali n’a pas daigné nous recevoir». Les dépassements dénoncés concernent essentiellement le nombre de suffrages attribués au FLN et le total qui ressort du collationnement des résultats consignés sur les PV de vote remis aux représentants des candidats. «Pour leur malheur, les tricheurs avaient oublié les PV des commissions de dépouillement, signés et portant cachet», s’exclame M. Damou, un P/APC sortant. A titre indicatif, on cite les chiffres «attribués» au FLN au niveau du chef-lieu de wilaya, soit 7831 et 7521, respectivement à l’APC et à l’APW, alors que selon le collationnement des PV de bureaux, il n’aurait obtenu respectivement que 4922 et 4801 : «A Sidi Ben Adda, on a poussé le culot jusqu’à ce que, dans un centre, aucun bulletin nul ne soit enregistré. Dans certains centres comme Beni Saf, on a tout simplement refusé de nous remettre les PV.» Il a donc fallu hier que les partis, RND, TAJ, FBG, FNA, FNA, HMS et MPA, ruent une nouvelle fois dans les brancards auprès de «qui de droit» pour que cesse l’opération d’installation. «Mais que se passe-t-il à Témouchent ? Au lendemain du scrutin, en se présentant à la commission électorale, nous n’avons pas pu être reçus le matin. On nous a priés de revenir vers 13h30, les membres de la commission étaient, semble-t-il, chez Mme le wali. Mais de retour l’après-midi, les bureaux étaient fermés.» Toujours est-il que sur les réseaux sociaux, on s’en donne à cœur joie par vidéos interposées à propos de ce qui s’est passé à Témouchent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire