vendredi 18 septembre 2015

Ali Haddad : «On ne peut plus accepter l’importation d’un produit fabriqué localement»

Inscrite dans le cadre du redéploiement du Forum des chefs d’entreprises (FCE), la section de Sétif a été installée hier par le numéro un du FCE, Ali Haddad. La représentation des Hauts Plateaux sétifiens est désormais présidée par Amar Seklouli, patron de Safcer (groupe spécialisé dans la céramique) et président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) El Hidab. Tenue au siège de l’Assemblée populaire de wilaya (APW), la rencontre a été marquée par de nombreuses d’interventions. Mettant à profit la réunion, le wali de Sétif, Mohamed Bouderbali, vante les atouts des Hauts Plateaux : «Pour nous, l’acte d’investir n’est pas un devoir mais une conviction. A cet effet, 4000 dossiers d’investissements sont inscrits. La moitié est à la fois viable, fiable et rentable. 600 ont été agréés, 250 actes de concession octroyés. 146 investisseurs ont déjà entamé les procédures inhérentes au permis de construire.» En prenant la parole, Ali Haddad entre directement dans le vif du sujet : «L’installation des représentations à travers les quatre coins du pays s’inscrit dans la feuille de route du forum, dont la mission principale est d’être à l’écoute des hommes du terrain et de toutes les régions du pays. Cette opération sera ponctuée par une université d’été qui aura lieu prochainement à Tlemcen. La crise que traverse actuellement le pays est différente de celle de 1986. Avec son énorme potentiel, l’Algérie, ce pays continent, prendra le dessus». Répondant au coup de gueule d’un opérateur spécialisé dans les produits rouges (tuiles et briques) faisant, à l’instar d’autres producteurs, les frais de la concurrence déloyale de l’importation de produits fabriqués pourtant en Algérie, le président du FCE mettra l’accent sur la feuille de route du forum, ne ménageant, dit-il, aucun effort pour protéger l’outil productif national : «On ne peut plus accepter l’importation d’un produit fabriqué localement en quantité et qualité. A ce sujet, j’ai saisi dernièrement le Premier ministre, qui est à l’écoute. Pour régler ce problème, 28 commissions ayant des relations avec différents départements ministériels ont été mises en place.» Abordant le volet des taxes, l’autre bête noire des opérateurs économiques, Ali Haddad affirme : «Nous saluons les dernières mesures prises par le gouvernement faisant désormais de la concertation avec les opérateurs économiques un credo. La dépénalisation de l’acte de gestion rassure les gestionnaires qui ne seront plus emprisonnés à cause d’une lettre anonyme. Un tel procédé est banni. Le FCE, qui a milité pour la révision à la baisse de l’IBS (impôt sur le bénéfice des sociétés) des producteurs, fera le maximum pour la diminution de l’IBS du secteur des services. Nous ferons autant pour la taxe sur l’activité professionnelle. Etant une force de proposition, le FCE fera des propositions pour la loi de finances de 2016, comme il l’a fait pour la LFC de l’année en cours.»

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