vendredi 11 septembre 2015

La bonne nouvelle : Non, la découverte de l’immense gisement gazier égyptien ne menace pas l’Algérie

Dimanche 30 août, la compagnie italienne ENI annonçait la découverte d’un immense gisement gazier au large des côtes égyptiennes. Le présentant comme «la plus grande découverte de gaz jamais faite en Egypte et en Méditerranée, qui pourrait devenir l’une des plus grandes découvertes de gaz naturel dans le monde», la compagnie italienne aimerait utiliser les plateformes des exploitations déjà existantes pour commercialiser le gaz égyptien à l’horizon 2017. Après le pétrole iranien en 2016, le gaz du pays du maréchal Al Sissi va-t-il concurrencer les hydrocarbures de notre pays et mettre encore plus à mal une économie exsangue ? Les multinationales d’hydrocarbures sont dès à présent sur le coup. ENI a annoncé, en mars, qu’elle investirait près de 4,5 milliards d’euros en Egypte dans les quatre ou cinq années à venir. Le groupe britannique BP a, lui, promis un investissement record de 10,7 milliards d’euros. Joint par El Watan Week-end, l’économiste algérien Hassan Haddouche confirme : «C’est le plus grand gisement qui ait été découvert en offshore.» Mais l’exploitation d’un gisement maritime peut s’avérer très onéreuse, ce que nous explique l’économiste : «En offshore, cela dépend de la profondeur du gisement, de la difficulté à l’extraire. C’est évidemment plus difficile que sur terre.» Les réserves du gisement au large de Port Saïd sont estimées a priori à 800 milliards de mètres cubes ; pour comparer, les réserves algériennes se situent autour de 3000 milliards de mètres cubes. Hassan Haddouche souligne : «La production ne sera pas destinée à l’exportation car à l’échelle du Bassin méditerranéen, ce n’est pas énorme. Il semblerait que ce gisement permettra surtout de sécuriser l’approvisionnement intérieur de l’Egypte pendant une vingtaine d’années.» «Les répercussions sur l’Algérie seront proches de zéro, mais c’est une bonne nouvelle pour l’Egypte compte tenu de sa situation économique actuelle», conclut l’économiste.  

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