dimanche 20 septembre 2015

Les cheminots menacent de paralyser le trafic ferroviaire

Après plusieurs mouvements de protestation menés au début de l’été, une grève illimitée, à partir de dimanche 27 septembre, se profile dans le secteur du transport ferroviaire pour des revendications professionnelles. Les travailleurs, las d’attendre la concrétisation des promesses faites par la direction de la SNTF, menacent de paralyser encore une fois le réseau national ferroviaire. Un préavis de grève a été déposé la semaine dernière par les représentants de la commission nationale formant la direction provisoire de la nouvelle Fédération nationale des cheminots, qui réclame des mesures «concrètes de la classification des différentes catégories de salariés de cette entreprises», avons-nous appris auprès du bureau provisoire de la nouvelle Fédération des cheminots. Une grande partie des 13 000 employés que compte la SNTF occupent des postes depuis des années sans aucune considération à la compétence, ce qui entrave toute évolution dans la carrière. Une reclassification, avec ce que cela implique comme retombées financières, a déjà fait l’objet de plusieurs grèves, dont la plus récente date de juin dernier. Rappelons que ces débrayages ont engendré une paralysie totale du réseau, pénalisant ainsi les milliers d’usagers de ce moyen de transport. Pour rappel, après trois jours de grève en juin, les cheminots ont consenti à mettre fin à leur débrayage après l’installation par le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjib Sidi Saïd, d’une commission provisoire chargée du suivi du dossier relatif à leur reclassification «par ordre de mérite». Or, constatent les syndicalistes, «trois mois après, aucune suite n’a été donnée aux promesses faites par la direction des ressources humaines et des responsables du secteur des transports», dénonce M. Chemoul, syndicaliste à la SNTF. Il faut dire que le conflit ayant opposé en 2014 plusieurs sections syndicales et l’ancien bureau de la Fédération nationale des cheminots (UGTA) a retardé l’aboutissement des revendications de ces travailleurs, perdus dans des luttes intestines. Ce conflit s’est terminé, faut-il le rappeler, par  la décision du conseil national du syndicat portant dissolution, en juin 2014, de ladite fédération, remplacée par une autre instance temporaire conformément au statut et à la réglementation, rappellent les syndicalistes de la SNTF. En brandissant de nouveau la menace de la grève illimitée, les cheminots espèrent accéder à une nouvelle classification. Le corps des cheminots —mécaniciens, agents, contrôleurs, chefs de train, conducteurs et autres — demandent de nouveau la reconsidération de leur grade et l’amélioration légitime de leur situation. Selon des syndicalistes, hormis la reclassification partielle de certaines catégories d’employés en 2009 (ayant touché près de 2000 agents), les travailleurs de la SNTF n’ont connu aucune autre évolution dans leur carrière.  

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