Nouria Benghebrit a effectué une visite de travail, hier à Oran, au cours de laquelle elle a inauguré une dizaine d’établissements scolaires des trois paliers. Dans la localité de Canastel, la ministre a baptisé le premier CEM en Algérie du nom d’Assia Djebar, l’écrivaine décédée en février dernier. Une bonne nouvelle et, surtout, une reconnaissance pour cette grande dame de la littérature algérienne, auteure de plusieurs ouvrages de référence et membre de l’Académie française. Aux dires de sources bien informées du ministère de l’Education nationale, il est prévu un vaste projet d’introduction des productions littéraires algériennes au sein des programmes scolaires. C’est d’une urgence absolue, car comme nous l’explique notre source, les chiffres sont alarmants. «Actuellement, à l’école algérienne, on n’étudie nos auteurs qu’à hauteur de 2%. C’est tout ! Il faut que cela change et le plus vite possible. A titre indicatif, certains auteurs algériens, à l’image de Tahar Ouattar ou autres, qui sont étudiés en Tunisie et au Maroc, pas en Algérie… le pays qui les a vu naître et les a fait connaître.» A l’est d’Oran, dans le quartier de Haï Yasmine, la ministre a inauguré la première école qui dispense des cours en tamazight. L’école a été baptisée au nom du martyr de la Révolution Ben Zayer Ben Yebka. Mme Benghebrit à ce propos que 21 wilayas, pour l’heure, prodiguent des cours en tamazight. «Dans ces écoles, la langue amazighe sera dispensée aux élèves comme n’importe quel autre cours», a-t-elle dit. Quant à la question des réfugiés syriens en âge d’aller à l’école, la ministre a affirmé que les portes de l’école algérienne leur sont grandes ouvertes, et qu’aujourd’hui, à peu près «2000 Syriens sont inscrits dans des établissements scolaires algériens à travers le territoire national».
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