vendredi 11 septembre 2015

Quand Alger a failli stopper la guerre en Libye

Selon une source diplomatique, l’Algérie allait mettre fin à la guerre en Libye dès son début, si ce n’était l’intervention de la France et d’autres pays arabes qui s’y sont opposés. L’Algérie avait proposé à El Gueddafi une offre pour mettre fin à la guerre civile, le 15 mars 2011, soit deux jours avant que le Conseil de sécurité ne décide d’imposer une zone d’exclusion aérienne. L’initiative algérienne était basée sur quatre axes : d’abord demander au Guide de s’engager à se retirer du pouvoir dans les deux mois, puis promettre une élection présidentielle dans les 60 jours qui suivent, ensuite stopper les affrontements et amnistier les recherchés, et, enfin débuter des négociations avec les rebelles, à Alger où ailleurs. El Gueddafi, qui était plutôt réticent, allait accepter la proposition d’Alger surtout que son fils, Seïf El Islam, était plutôt favorable avec seulement une condition : qu’un proche de Mouammar El Gueddafi ou l’un de ses enfants puisse se présenter à la présidentielle. Sarkozy avait prévenu le gouvernement libyen, via des intermédiaires, que lui-même et son entourage n’auraient pas droit à l’immunité et seraient présentés devant les tribunaux internationaux. Selon des sources sûres, l’ambassade d’Algérie à Tripoli était le point de rencontre entre le gouvernement El Gueddafi et les pays qui menaient la guerre contre lui. Et selon une source diplomatique, le régime El Gueddafi avait essayé de conclure un accord avec les rebelles armés pour partager le pouvoir en mars 2011. Mais l’opposition était manipulée par des puissances régionales et internationales qui voulaient que la guerre continue. En avril 2011, l’Algérie a décidé de fermer son ambassade de peur que des archives et des documents secrets n’incriminent de hauts responsables arabes et occidentaux.  

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