vendredi 6 novembre 2015

Les villageois de Beni Amrane ferment l’APC et la RN5 pour exiger le départ du maire

Le calme est loin d’être revenu dans la commune de Beni Amrane, à 20 km au sud de Boumerdès. Hier, des centaines d’habitants ont fermé le siège de l’APC et la RN5 pour réclamer le départ du maire, M. Arfa (FFS). Les protestataires n’ont pas accepté le fait qu’«il a donné son accord pour la réalisation d’un projet de CET sur les hauteurs de la ville dans un endroit relevant d’une zone d’extension touristique». En vérité, ce problème n’était que la goutte qui a fait déborder le vase, puisque le président de l’APC s’était engagé verbalement à annuler le projet, mais les villageois exigent sa démission. Certains lui reprochent «de n’avoir rien fait pour améliorer leur cadre de vie et remettre la machine du développement sur les rails». Lundi dernier, les protestataires sont allés jusqu’à le séquestrer dans son bureau. Ce dernier n’a été relâché qu’après une nuit d’émeute qui s’est soldée par quinzaine de blessés parmi les villageois et les forces de l’ordre. N’ayant pas trouvé d’interlocuteur fiable, les manifestants sont revenus à la charge hier en bloquant la RN5 durant tout l’après-midi. Une action qui n’a pas manqué de susciter la colère et l’indignation des centaines d’automobilistes restés bloqués durant plusieurs heures dans d’immenses embouteillages. La route a été barrée à l’aide de troncs d’arbres et de pneus brûlés à hauteur du site des chalets à l’entrée de la ville et la passerelle qui traverse la voie ferrée. «Nous ne voulons plus de ce maire. Il ne savait même pas que l’endroit choisi pour implanter le CET se trouve dans une ZET. Ensuite, il est devenu P/APC grâce au jeu des alliances, car il a obtenu 4 sièges sur les 19 en compétition alors que son prédécesseur qui s’est porté candidat sur une liste indépendante en a raflé 6», indique un manifestant, soulignant que la commune accuse des retards dans tous les domaines. «Les ruelles du chef-lieu sont dans état lamentable. Notre localité a bénéficié de plus de 570 logements durant ces dernières années, dont 101 LSP, 120 de type RHP, 100 LPA, 250 LPL, mais aucun projet n’est entamé. Même les 200 unités destinées pour l’éradication des chalets ne sont pas réalisées», dénonce-t-il. Un autre villageois se plaint de l’absence de structures à vocation culturelle, en précisant que la bibliothèque réalisée depuis deux ans est toujours fermée. Hier vers 15h, la RN5 était encore bloquée à la circulation automobile et aucun responsable ne s’est déplacé sur les lieux pour prendre langue avec les manifestants.

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