La commémoration du 19e anniversaire de la disparition du chanteur Lounès Matoub a drainé une grande foule dimanche à Taourirt Moussa, où des milliers de personnes se sont recueillies sur la tombe du Rebelle. Le village du barde de la chanson kabyle, Matoub Lounès, s’est avéré trop exigu pour contenir cette masse humaine venue rendre un vibrant hommage au Rebelle. Ils sont venus de plusieurs wilayas pour saluer la mémoire de ce poète et militant de la cause identitaire ravi aux siens par les forces du mal, le 25 juin 1998. Ainsi, vers 10h, une gerbe de fleurs a été déposée à Talla Bounane, sur le lieu de la mort de Matoub avant que la foule ne se dirige vers la tombe de Lounès, à Taourirt Moussa, pour s'y recueillir. Les présents ont observé une minute de silence puis ont repris en chœur la chanson Aghuru. Malika, la sœur du défunt et présidente de la fondation Matoub, a déclaré lors d’une prise de parole : «En voyant cette foule qui continue à venir commémorer l’anniversaire de l’assassinat de Lounès, on peut dire que le combat de mon frère n’est pas vain. La quête de la vérité sur son assassinat doit se poursuivre pour que les auteurs et les commanditaires de cet acte soient jugés.» Des militants de la cause berbère et du MAK, du Congrès mondial amazigh ainsi que des élus locaux ont pris également part à la commémoration du 19e anniversaire de la mort du Rebelle. On note aussi la présence importante de jeunes qui ont immortalisé ces moments par des photos souvenirs, notamment devant la tombe et la voiture du défunt. Par ailleurs, notons que le 3e prix de la résistance Matoub a été attribué à Kamel Eddine Fekhar qui a été arrêté, en 2015, suite aux violences enregistrées dans la wilaya de Ghardaïa. Il est accusé, pour rappel, d’«incitation à la haine et à la violence», «atteinte à la sûreté de l’Etat et à l’unité nationale». La même distinction a été également décernée aux citoyens de la région du Rif, au Maroc, qui organisent des manifestations pour revendiquer des droits économiques, culturels et sociaux, ainsi qu’à la doyenne des militants du MAK, Nouara Naït Sid.
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