Du côté des Hauts-Plateaux sétifiens où l’on compte 971 236 inscrits dont 437 228 femmes, la campagne électorale a du mal à démarrer. N’ayant sans doute rien à «vendre» à des électeurs pas dupes, les formations politiques qui ont, pour la plupart, éprouvé les pires difficultés à trouver des candidats, temporisent. Les récurrents slogans et autres «recettes» de communication utilisés en pareilles circonstances «réchauffent» pour l’heure les quartiers généraux des 19 formations en lice. N’attirant aucunement l’attention des citoyens-électeurs, les panneaux d’affichage ne sont toujours pas «agrémentés» par les listes et photos des postulants. Rencontrés dans la rue et dans divers lieux publics de la cité pas belle à voir, des Sétifiens affichent leur indifférence. Celle-ci n’a pas épargné des partis, notamment l’ex-parti unique faisant face à la fronde d’une partie de la base : «On ne peut pas cautionner des listes où figurent des candidats n’ayant aucune attache avec le parti. On ne va pas voter pour des nouveaux venus imposés par les amis ne cherchant que leur propre intérêt. Le FLN qui a échoué dans la gestion de la commune de Sétif où la situation est catastrophique ne peut revenir aux affaires car il y va du présent et de l’avenir d’une grande agglomération ne méritant pas un tel sort. Pour l’intérêt général, on ne mènera pas campagne pour notre parti qui se trouve désormais entre les mains d’un petit groupe qui l’a transformé en une propriété privée», soulignent non sans colère des militants de l’ex-parti unique. Pactole Nos interlocuteurs vont, sous le sceau de l’anonymat, jeter un véritable pavé dans la mare. L’actuelle Assemblée communale (APC) du chef-lieu de wilaya laissera derrière elle, disent-ils, une importante manne financière non dépensée. Ce pactole est estimé à 1100 milliards de centimes. Contacté par nos soins, un élu sortant confirme, puis estime que le chiffre avancé est en deça du montant réel : «Avec nos ressources aussi bien naturelles qu’humaines, notre pays ne souffre pas d’une crise économique. Il est malheureusement gangréné par ce grave syndrome de ‘‘crise de confiance’’. On ne peut plus faire confiance à des gens qui mentent comme ils respirent. Avec ce massacre, ils osent une fois de plus quémander nos voix, alors que les routes sont défoncées, l’eau pointe aux abonnés absents, le cadre de vie d’aussi grandes villes est massacré», tonnent des Sétifiens qui gardent toujours en mémoire les histoires de nombreux grands projets qui se sont «volatilisés» à l’issue des récurrentes échéances électorales.
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