L’Algérie est prête à collaborer avec l’Union européenne pour la «gestion des flux migratoires», mais uniquement dans le sens de la gestion des facteurs des migrations. Alors que certains pays européens demandent aux pays des frontières de l’Europe de stopper les migrants, Alger n’est pas sur la même longueur d’onde. «Nous sommes tout à fait en phase, lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux racines, aux causes sous-jacentes de ce phénomène. Les gens ne quittent pas leurs familles par goût de l’aventure. Il faut donner de l’espoir aux gens, donner du travail, veiller à la dignité des gens et travailler sur le développement, le règlement des problèmes, politiques, de gouvernance et aller vers des mesures qui s’inscrivent dans le long terme», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, hier lors d’un point de presse, à l’occasion de la visite de la représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Federica Mogherini. L’immigration faisait partie, comme la sécurité et la lutte antiterroriste ainsi que l’énergie, des principaux dossiers abordés lors la rencontre. Arrivée mercredi soir pour une visite de deux jours, Federica Mogherini a été reçue hier par le président Abdelaziz Bouteflika, puis par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Interrogée sur la gestion par l’Europe de l’arrivée de ressortissants syriens, elle a déclaré : «Nous ne pouvons pas trouver une solution à la crise migratoire du jour au lendemain, mais nous allons les accueillir», car cela «relève des principes fondamentaux auxquels tient l’UE, dont le respect des droits de l’homme». L’Union européenne va également «développer une approche commune pour gérer les crises qui existent autour de nous, notamment en Afrique, et booster le développement économique et social». Un sommet avec l’Union africaine et les pays du Moyen-Orient est prévu en novembre prochain à Malte «pour voir comment booster le développement durable».
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