vendredi 18 septembre 2015

La question de la semaine : Les mesures de rigueur de Sellal sont-elles réalisables ?

«Veiller à une gestion plus rigoureuse des ressources financières allouées aux administrations, organismes et établissements publics, selon une instruction envoyée aux différentes administrations et aux organismes publics». C’est la proposition du Premier ministre Abdelmalek Sellal aux membres du gouvernement et qui provoque déjà les critiques de plus d’un. «L’action du gouvernement n’est manifestement pas à la hauteur de la gravité de la crise économique actuelle», répond Ali Benflis, ex-chef du gouvernement et président du parti Talaie El houriat. Ce dernier désapprouve ces choix et affirme qu’une «gouvernance qui s’est fait remarquer plus par les déperditions, les gaspillages et la corruption ne peut pas convaincre nos concitoyens de consentir à la rigueur, à l’austérité et aux sacrifices que la crise économique actuelle finira inévitablement par imposer». De son côté, Soufiane Djilali, président du parti Jil Jadid partage cet avis : «Comme à son habitude, le gouvernement veut lutter contre une hémorragie mortelle avec une lotion anti-pelliculaire !» «Ce n’est pas la baisse des 4% des dépenses des administrations ou des 20% des factures téléphoniques qui va booster l’économie. Non, il aurait fallu des décisions courageuses», ajoute-t-il. Pour ce dernier, il faut relancer l’économie par une véritable politique des dépenses qui consiste à «supprimer le faste des gouvernants et établir de vraies règles pour les contrats publics, source inépuisable de détournements de fonds…», explique-t-il. Par ailleurs, l’ex-candidat à la présidence propose «d’abaisser l’IBS pour les producteurs aux alentours de 15%, exonérer les bénéfices réinvestis dans la production de prélèvements fiscaux et mettre en vente publique des surfaces agricoles à des sociétés algériennes pour moderniser et intensifier la production». «L’Algérie a encore une année où elle peut relativement avoir une marge de manœuvre. Au-delà, MM. Sellal, Ouyahia et tous les fossoyeurs de l’Algérie prendront d’urgence leur avion à partir de Boufarik et abandonneront le pays au chaos et à la destruction», conclut Soufiane Djilali.  

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