samedi 19 septembre 2015

L’Algérie présentera une demande d’extradition

Rachid Mesli a été arrêté en août dernier sur la base d’un mandat d’arrêt international lancé par l’Algérie. L’Algérie présentera à l’Italie une demande d’extradition de Rachid Mesli, ancien avocat de plusieurs dirigeants du Front islamique du salut (FIS) dissous, arrêté en Italie à la fin du mois d’août dernier. Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé jeudi, en marge de la séance de vote du code de procédure pénale à l’APN, que cette demande sera introduite dans les délais, c’est-à-dire 40 jours, accordés par la justice algérienne à compter de la date de son arrestation. Le ministre de la Justice affirme que «le dossier sera fin prêt dans les délais avant son envoi par voie diplomatique». Rachid Mesli a été l’un des avocats des chefs historiques du FIS. Il avait été condamné à trois ans de prison en 1996 par les autorités algériennes dans un procès jugé non équitable par les observateurs indépendants et, après sa libération en 1999, il avait obtenu le statut de réfugié politique en Suisse. Rachid Mesli a été arrêté en août dernier sur la base d’un mandat d’arrêt international lancé par l’Algérie. L’activiste de l’ex-FIS, réfugié en Suisse, a été arrêté au niveau du poste-frontalier de Grand-Saint-Bernard, dans les Alpes, en Italie. A partir de Genève, il a fondé l’ONG Al Karama en 2004, ayant pour vocation la défense des droits de l’homme dans le Monde arabe, notamment les victimes de torture ou de détention arbitraire. «Cette affaire n’est pas la première du genre et elle ne sera pas la dernière», a estimé M. Louh, précisant qu’outre la législation nationale, la justice algérienne agit conformément aux conventions bilatérales signées avec certains pays, dont l’Italie, et aux conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Rachid Mesli fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par Interpol sur demande des autorités algériennes, pour son implication dans des affaires liées au terrorisme. Le ministre de la Justice a refusé de commenter, par la même occasion, l’affaire de l’arrestation du général Hassan, ex-patron de la lutte antiterroriste au DRS. «L’affaire est entre les mains de la justice militaire, qui va faire son travail», s’est contenté de répondre M. Louh aux journalistes qui l’interrogeaient, en marge de la séance à l’APN.      

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