dimanche 20 septembre 2015

«Le départ du chef du DRS ne clôt en rien les luttes dans le sérail»

Le conseil national du RCD dénonce «l’emprise des sectes sur les institutions politiques» du pays. Analysant, à l’occasion de sa réunion de vendredi dernier, les derniers changements à la tête du DRS, les membres de cette instance suprême du parti classent «ce remue-ménage opaque et interne au système» dans le registre des «luttes claniques» qui n’amorcent pas «l’Etat civil tant espéré». «Le feuilleton de l’été 2015 marqué par une série de limogeages et de nominations, effectuée à la hussarde, dans les corps de la sécurité suscite légitimement des questionnements sur les tenants et aboutissants de l’opération et de son agenda. Ce remue-ménage opaque et interne au système ne peut que laisser des traces aux conséquences graves sur le fonctionnement et la crédibilité des institutions», note le Conseil national du RCD dans ses résolutions rendues publiques, hier. Pour le RCD, le récent départ du chef du DRS s’inscrit dans «la logique des appétits claniques et ne clôt en rien les luttes dans le sérail». «Il ne peut signifier une quelconque amorce d’un Etat civil tant espéré. Bien au contraire, il confirme l’emprise des sectes sur les institutions politiques. Le système politique, qui a ruiné le pays, s’apprête à renouveler son diktat au détriment de la souveraineté du peuple algérien», ajoute la même source. Dans ce sens, cette nouvelle repose, à nouveau, la question de la «dissolution de la police politique qui régente la vie publique». «Les partis de l’opposition continuent de subir les interdictions et les entraves de toutes sortes pendant que les directions des partis du pouvoir sont  ‘‘fabriquées’’ par des laboratoires occultes engendrant de fait une vie institutionnelle des plus factices», rappelle le conseil national du RCD. Abordant la crise financière, qui risque de s’accentuer dans les semaines et les mois à venir, le RCD estime que «le pouvoir fait dans la diversion et masque ses échecs et son incompétence en polluant l’opinion par des supposées divergences au sommet de l’Etat». «La crise n’est pas la résultante du seul choc externe longtemps annoncé par bien des experts, elle est endogène au système politique fait de prédation et qui bride l’ensemble des investissements matériels et humains. Même un baril à 80 dollars ne peut constituer une solution au problème. Ce seront les couches les plus défavorisées qui seront frappées le plus sévèrement. La baisse de leurs revenus ne manquera pas de générer un chaos lourd de conséquences», explique encore le RCD. Relevant tous les subterfuges adoptés pour tromper l’opinion, le RCD réitère l’aspiration de la majorité des Algériens à la démocratisation et à la liberté. «A ce titre, la ligne de démarcation est claire : d’une part un système qui met en place les mécanismes d’une nouvelle ère de mainmise sur les richesses du pays, de l’autre cette immense majorité qui aspire à exercer sa souveraineté sur le devenir du pays», explique encore le parti, en appelant à la vigilance et à la mobilisation «pour stopper la dégradation des conditions de vie des citoyens».    

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