Avant-hier en fin d’après-midi, 5 hommes armés ont fait une incursion au village Bouarbi, dans la commune de Dellys, à 50 km à l’est de Boumerdès, a-t-on appris auprès d’habitants de la région. Cette incursion a attiré l’attention des services de sécurité, qui ont aussitôt lancé une opération de ratissage dans la région pour les anéantir. Des tirs nourris ont été entendus peu après, selon des villageois, du côté des maquis d’Assouaf, au sud de la ville. Les terroristes seraient venus au village pour racketter les fellahs et exiger d’eux «leur part des revenus de la récolte de vigne». Un procédé auquel ils recourent à pareille période pour remplir leurs caisses afin de «séduire» de nouvelles recrues et commettre des attentats, nous explique-t-on. Hier, de vastes périmètres étaient encerclés par les forces de l’ANP pour retrouver les assaillants, mais aucune information n’a filtré sur le bilan de l’opération. L’incursion terroriste au village Bouarbi intervient dix jours après l’élimination de deux de leurs acolytes et la capture d’un autre, entre Bordj Menaïel et Cap Djinet. Elle nous rappelle que le terrorisme est loin d’être éradiqué dans la région. Constamment acculés par l’armée, les éléments d’AQMI s’y font désormais très discrets, mais ils pourraient commettre des exactions au moindre relâchement des services de sécurité. Leur nouvelle stratégie tend à frapper là où on les attend le moins et quand ils constatent une baisse de vigilance de la part de l’ANP, comme ce fut d’ailleurs le cas lors de l’attentat meurtrier de Aïn Defla, commis à la veille de l’Aïd El Fitr.
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