jeudi 12 novembre 2015

165 cas traités par la Gendarmerie nationale

Internet, protection de la vie privée… Avec l’évolution des TIC et leur généralisation dans notre pays, ce thème revient souvent dans les médias. Faut-il craindre le pire ? Sommes-nous suffisamment protégés ? Les avis divergent. Il est possible pour une entreprise de déposer plainte contre un site web qui diffuse des informations qui lui portent préjudice. Idem pour facebook. Mais il faut savoir où il est hébergé. Toute la question est là ; s’il est en Algérie et identifié, il n’y a aucun problème mais à l’étranger, cela reste difficile», a résumé maître Hind Benmiloud, avocate spécialisée dans la cybercriminalité, lors d’un récent symposium à Alger. Il y a de plus en plus d’affaires de diffamation de personnes ou d’entreprises. On a la possibilité d’aller en justice ; en Algérie, les gens pensent que cela n’existe pas alors que la gendarmerie est compétente pour ce type d’infractions. Mais il faut faire vite, réagir rapidement, dès le moment de l’infraction (la publication) et déposer plainte. Des infractions plus compliquées sont commises à partir de cybercafés où les personnes se déplacent. Même si l’on dispose de l’adresse IP de l’ordinateur, des centaines de personnes passent sur le même poste. S’il n’y a pas de surveillance caméra, on ne peut rien découvrir. Les affaires traitées par le Centre de lutte contre la cybercriminalité de la Gendarmerie nationale ont connu une augmentation. De 18 cas en 2009, ils sont passés à 165 cas traités durant les 9 mois de 2015 ! Le phénomène s’est accentué avec les réseaux sociaux. Les infractions traitées sont l’atteinte aux systèmes de traitement automatique de données ou à la vie privée, l’escroquerie, la menace, l’atteinte à la sécurité et à l’ordre public, la diffamation, l’apologie du terrorisme, l’usurpation d’identité et l’incitation à la débauche. Certaines voix se sont élevées pour dire que le cloud (nuage numérique) a aggravé la situation. Cette question n’est pas sans rappeler celles qui se sont posées lors d’autres transitions technologiques, comme le passage des disques, cassettes audio et disques compacts aux fichiers MP3 ou des journaux imprimés à la presse en ligne. L’arrivée d’un nouveau support entraîne une période d’adaptation nécessaire pour modifier les habitudes d’utilisation, les stratégies et même les réglementations. Dans le cas du «nuage», le changement se préparait depuis de nombreuses années avec une évolution continue du traitement de l’information, du support papier stocké dans des armoires à un stockage sur serveurs informatiques, physiquement hors de portée de l’utilisateur. L’un des principaux différenciateurs du «cloud computing» réside dans le fait que le stockage et l’utilisation ne sont plus limités en termes d’espace et de géographie. «Le cloud est une évolution naturelle de ce qui s’est passé jusqu’à présent et ce n’est pas fini. On a commencé au niveau de l’ordinateur central qui était utilisé dans les entreprises à la micro-informatique et surtout à l’avènement d’internet qui a fait que tout le monde est interconnecté. La production de l’information n’est plus l’apanage d’une entreprise, chacun de nous produit de l’information», déclare Ali Kahlane, président de la société Satlinker et membre du Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE). Plusieurs révolutions se sont produites : celle du numérique avec facebook, les photos et les vidéos et la révolution énergétique. La plupart des Algériens consultent facebook, soit directement soit par le biais de leurs enfants.

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