dimanche 8 novembre 2015

Plus de 1, 4 million de visiteurs au Sila 2015

Plus de 80 000 élèves ont visité le Salon international du livre d’Alger. Record de visiteurs au 20e Salon international du livre d’Alger (SILA) qui a fermé ses portes, hier soir, au Palais des expositions des Pins maritimes, à l’est de la capitale. «Jusqu’à samedi 16h, nous avons enregistré 1 472 000 visiteurs au Salon. Des chiffres vérifiés. Ceux qui doutent n’ont pas fait le déplacement au SILA», a déclaré hier en début de soirée Hamidou Messaoudi, commissaire du SILA, lors d’une conférence de presse au pavillon central du Palais des expositions. Selon lui, les records de fréquentation ont été enregistrés vendredi 6 novembre avec 423 000 visiteurs et dimanche 1er novembre avec 320 000 entrées. «Autrement dit, presque 800 000 visiteurs en deux jours. Nous avons exprimé le vœu, l’année passée, d’atteindre les 1,5 million de visiteurs. Je pense que nous avons dépassé cette barre. Certains pays souhaitent seulement avoir le nombre de visiteurs d’une seule journée du SILA», a-t-il indiqué, précisant que les chiffres sont encore provisoires. Le SILA 2015 a été marqué, selon Hamidou Messaoudi, par la participation de 53 pays représentés par 908 maisons d’édition qui ont exposé plus de 25 000 titres. «Le ministère de l’Education nationale a pris l’initiative de faire venir des enfants et des adolescents scolarisés de vingt wilayas. D’après les chiffres encore provisoires, plus de 80 000 ont visité le SILA. Des élèves bien encadrés puisque nous n’avons pas enregistré de problème. C’est une manière de faire entrer nos enfants dans le monde du livre», a-t-il précisé. D’après M. Messaoudi, le livre religieux n’a pas été mis de côté. «Et, contrairement à ce qui a été dit ou écrit, le livre religieux n’a pas dominé le SILA cette année. Ce livre a ses lecteurs», a-t-il noté. L’orateur a annoncé que le stand d’un éditeur syrien, qui a tenté de vendre ses ouvrages en gros, a été fermé. «Cet éditeur ne reviendra plus au SILA en application du règlement intérieur. Ce Salon est destiné au public, aux lecteurs, aux étudiants…Certains éditeurs ont recruté des groupes de jeunes pour faire sortir des livres en petites quantités. Nous n’avons pas encore éradiqué le phénomène de la contrebande (…). Je reconnais qu’il y a eu quelques failles. Nous allons régler tout cela l’année prochaine, c’est une promesse. Il faut dire que nous avons frôlé le parfait. Tout est perfectible», a relevé Hamidou Messaoudi. Le comité de lecture du SILA a exprimé des réserves sur 106 titres. «Deux ou trois journaux nous ont critiqués. Il est évident que nous ne pouvons pas organiser un référendum pour décider d’exposer tel ou tel ouvrage au Salon», a dit Hamidou Messaoudi. Un journal s’est étonné de voir un livre pour enfants traitant de certaines maladies, comme l’impuissance sexuelle. «C’est un livre scientifique destiné aux enfants. Malgré cela, nous avons retiré l’ouvrage. Cela n’a en aucune manière eu des retombées sur le déroulement du Salon», a-t-il assuré. Interrogé sur l’absence de certains invités, M. Messaoudi a répondu que des problèmes de visa ont été rencontrés, notamment dans des pays arabes connaissant une situation interne instable. Le 21e SILA aura lieu du 26 octobre au 5 novembre 2016 au Palais des expositions où des espaces seront, selon Hamidou Messaoudi, rénovés. «J’ai eu un entretien amical avec mon ami M. Zitouni, directeur général de la Safex, sur un projet, applicable à court terme, de revoir les infrastructures du Palais des expositions qui datent de 1969. A l’époque, nous étions 12 millions d’Algériens avec un parc roulant d’à peine 50 000 voitures ; il est de 6 millions de véhicules actuellement. Le Palais des expositions n’est plus en mesure d’accueillir un nombre élevé de visiteurs, d’éditeurs ou de véhicules. Il est temps de revoir cette structure», a souligné le commissaire du SILA. Il a annoncé qu’en 2016, les horaires seront prolongés la nuit pour une ou deux journées du SILA.  

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