Le Mondial 2018 constitue évidemment un «point-clé» pour Nike mais «les plus grandes opportunités sont pour l’après-Coupe du monde», a confié hier à l’AFP Bert Hoyt, vice-président de la marque en charge du football, notamment si l’une des 10 sélections qu’il équipe venait à remporter le tournoi. Le responsable du géant américain, qui a installé, au cœur du Parc Gorki de Moscou, un centre sportif et culturel baptisé «Box Msk», espère également profiter du Mondial russe pour semer des graines de développement sur ce marché difficile. «L’idée c’est de donner une opportunité aux jeunes garçons et filles d’avoir accès à la pratique du sport, non pas le temps juste du tournoi mais aussi à long terme», explique-t-il. En termes de plateforme d’exposition pour des produits sportifs, il n’y a rien de mieux qu’une Coupe du monde pour une marque comme la vôtre... Un événement comme celui-ci est en effet un point d’allumage. Mais le football est un sport qui ne s’arrête jamais. C’est l’un des rares sports qui se jouent tout autour du globe 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an. Si le Mondial est un point-clé pour la marque et le foot en général, nous savons que les plus grandes opportunités sont pour l’après-Mondial. Pourquoi ? Parce que c’est à ce moment-là que les jeunes sortent, jouent et essayent de réitérer les prouesses, les moments magiques qu’ils ont vus durant cet incroyable tournoi. Ils vont justement pouvoir admirer durant un mois de nombreuses stars comme Cristiano Ronaldo (Portugal), Neymar (Brésil) ou Kylian Mbappé (France). Qu’apportent ces ambassadeurs à votre marque ? Ces athlètes sont les meilleurs du monde et, pour nous, ils inspirent la jeunesse à faire du sport. Et pour cela, nous leur sommes très reconnaissants. Plus il y a de gens qui pratiquent du sport, mieux c’est pour notre marque. Ils jouent un rôle-clé durant ce tournoi, mais aussi durant toute la saison quand ils s’entraînent, ou portent nos produits loisirs en dehors de leur travail. L’un des ingrédients de notre succès, ce n’est pas seulement d’avoir des athlètes mais le produit en lui-même que l’on crée, les innovations et l’inspiration que génère celui-ci derrière auprès des jeunes d’aujourd’hui. Vous équipez 10 équipes, dont le Brésil et la France. Si jamais l’une de ces deux sélections devenait championne du monde, quel impact cela aurait-il pour vous ? Cela peut créer un engouement pour le sport comme cela n’a jamais été le cas auparavant. Le pays va connaître une immense explosion de la popularité du sport. Et avec plus de gens qui pratiquent du sport, il y aura plus de gens intéressés par nos produits et nos innovations. La chose la plus importante, c’est que c’est un moment motivant, galvanisant pour un pays. Dans votre stratégie «clubs», allez-vous «recruter» d’autres équipes en Europe prochainement ? Nous sommes toujours à l’affût de nouvelles opportunités, surtout quand cela concerne le marketing sportif. Il peut y avoir potentiellement des clubs qui peuvent partager nos valeurs et remplir nos critères. Si c’est le cas, nous regarderons évidemment. Est-ce que le Paris SG, grâce à Neymar et Mbappé, est devenu une référence pour Nike au même titre que le FC Barcelone, par exemple ? Ces deux joueurs ont été importants pour améliorer le climat du sport à Paris. En jouant au PSG, l’un des plus grands clubs du monde, ils ont créé une immense opportunité autour de la jeunesse parisienne. Nous appelons maintenant Paris «la ville du sport». Neymar, Mbappé et le PSG ont été décisifs pour créer cela. Une prolongation et/ou une réévaluation du contrat avec le PSG, estimée à 20-25 millions d’euros par an selon la presse sportive, est-elle à l’étude alors que le club a besoin d’augmenter ses ressources dans le cadre du fair-play financier ? Nous ne commentons pas les contrats, que ce soit pour les équipes ou avec les joueurs. Propos recueillis par Yassine Khiri (AFP)
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